Foetus de 12 semaines. |
La rescapée des « camps
de la mort » trouvait donc la célébrité en l'infligeant à
des centaines de milliers d'innocents fœtus. Et, là, pour le coup,
il n'y aurait aucun rescapé... Jamais. Aucun.
Ah oui, c'est vrai,
j'oubliais, un fœtus, n'est pas un bébé. Il peut donc être foutu
à la poubelle, sans autre forme de procès. Comme un appendice
enflammé, ou un prépuce sain...
Enfin... le fœtus n'est
pas un bébé jusqu'à la fin de la 12eme semaine de grossesse. Parce
que, miraculeusement, à minuit du quatre-vingt-quatrième jour de la
grossesse, le fœtus devient une personne à part entière, et
l'occire devient un crime et les responsables, mère et faiseur
d'anges, sont poursuivis pour assassinat et vont en prison.
A quoi ça tient, hein ?
Une minute avant, vous êtes un paisible médecin vaquant
tranquillement à vos occupations professionnelles, la conscience
tranquille, en pensant à la bonne soirée que vous allez passer avec
votre épouse. Mais une minute trop tard et vous êtes un assassin
cherchant un avocat pour réduire autant que faire se peut votre
séjour à la Santé... Une minute avant, vous êtes une femme
moderne et progressiste qui répare son oubli de pilule (suis-je
distraite quand même...!) en allant se faire retirer cette gêne
comme une verrue mal placée. Mais une minute trop tard, vous êtes
une criminelle infanticide.
Et le droit de disposer
de son corps, alors ? Il en fait quoi, le Saucisson-Pinard ?
C'est vrai, quoi ! Bon, le corps du fœtus, on n'en en rien à
foutre, mais celui de la femme, il est sacré. Et il devient
l'argument ultime. La femme a le droit d'avorter parce qu'elle peut
disposer de son corps comme elle en a envie.
Bon.
Enfin, presque.
Parce que si cette même
femme est touchée par une maladie incurable et douloureuse, et
décide de mettre fin à ses jours à l'aide d'une dose idoine de
médicaments, avec ou sans l'assistance d'un médecin
«qui-n'a-pas-fait-médecine-pour-atteindre-à-la-vie-(mais-qui-se-livre-néanmoins à-l'avortement-sans-sourciller)»,
elle ne pourra plus disposer librement de son corps. Verboten !
« Non, chérie, tu subiras ton cancer jusqu'au bout, et puis
c'est tout ! Question d'éthique, quoi, merde ! Ta libre
disposition de ton corps s'arrête au moment où elle ne concerne
plus que le tien... Ah mais ! »
Et puis, comme la Simone
l'avait fait remarquer dans son argumentaire, l'avortement restera le
dernier recours. La solution ultime. L'exception. C'est ainsi qu'il y
a au bas mot 225 000 exceptions par an en France... Chiffre stable,
qu'ils disent, ravis, nos contempteurs de la morale pro-vie. 720 solutions
ultimes chaque jour ouvré, qui sont en l'ocurence 720 solutions
vraiment finales quotidiennes. Depuis quarante ans.
Ce qui fait à la louche,
depuis 1974, 9 millions de victimes exceptionnelles. Un rien. Une
peccadille. A peine 50% de plus que le chiffre avancé par les
coreligionnaires de Simone pour les victimes de la dite « solution
finale ». Pas de quoi en faire un fromage.
Et sept ans plus tard, ça
sera un autre coreligionnaire de Simone qui supprimera la peine de
mort au motif qu'ôter la vie de quelqu'un, aussi nuisible soit-il,
c'est trop injuste ! La vie est parfois sacrément cynique.
Il en sera donc ainsi
décidé dans notre société avancée : la peine de mort sera
réservée exclusivement aux défenseurs de la société, policiers
et soldats. Et aux bébés-en-devenir, l'Innocence avec un grand I.
Point barre.
Et d'ailleurs, ça n'est
pas un hasard si ces deux décisions politiques, la légalisation de
l'IVG et la suppression de la peine capitale, se voudraient gravées
dans le marbre des lois dites taboues. En tous cas, c'est ce que nos
zélites, médiatiques et politiques, mettent beaucoup d'effort à
proclamer à tout bout de champ. Comme si cela pouvait apporter une
quelconque garantie qu'on ne reviendra jamais dessus... Comme s'il
pouvait exister quelque chose d'immuable dans le domaine des
décisions humaines ! Le croire en est presque pathétique de
naïveté.
Et si les couples qui ne
peuvent pas enfanter, entreprennent un parcours du combattant pour recourir à l'adoption, et doivent aller jusqu'en Asie ou en Amérique du Sud pour
trouver leur petit bout de chou après de multiples tracasseries
administratives de toutes sortes, où est le problème ? Où est
le paradoxe ? Si vous en avez marre de bouffer des entrecôtes
et que vous décidez de désencombrer votre congélateur en allant en
verser le contenu dans le conteneur en bas de votre rue en enjambant
le SDF allongé là avec sa sébile, qui trouvera à y redire ?
Non mais sans blague ? Et la liberté de disposer de son
congélateur, alors ?
On a la moralité
progressiste ou on ne l'a pas. Pas vrai, Simone ? Et joyeux
anniversaire !
En tout cas, tout le monde célèbre la chose avec entrain et force admiration pour Sainte Simone de l'Enfant Bousillé. Enfin, c'est ce qu'on pourrait croire en lisant la presse et en regardant la télé...donc tout va pour le mieux, d'autant que les victimes se taisent.
RépondreSupprimerAmitiés.
Une victime qui ne peut se plaindre évidemment, qui n'est pas représentée, une commanditaire et un exécutant protégés par la loi, ça ne serait pas ça, le vrai crime parfait?
SupprimerNotre monde est très logique : défendre le droit a la vie de tous les animaux, des chats aux mouches tsés-tsés en passant par les poulets en batterie, c'est bien, c'est progressiste, c'est in par contre défendre le droit a la vie d'etre humains de moins de 12 semaines c'est réac, moyenageux et immonde On dirait bien que les "valeurs humanistes" sont passés de mode
RépondreSupprimerArticle d'une grande vulgarité pour un sujet si grave. Saucisson-Pinard ne méritait pas de tomber si bas. Pour une fois aussi je dirai "pas d'amalgame"... Coreligionnaire ? Vous divaguez ?
RépondreSupprimerEt puis cette façon délicate : "La Simone"... qui pour mon avis a ôté des mains d'autres "Simone" les aiguilles à tricoter de leur gagne-pain.
L'angle sous lequel vous traitez cet acte est "nauséabond", et que celui qui a écrit cet article imbécile aille se dégriser ailleurs que dans "Saucisson-Pinard".
"Pasdamalgame, nauséabond...", il manque encore LHLPSDNH pour que l'uniforme argumentaire bien-pensant soit complet. SP retient juste, comme argument légèrement recevable, l'aspect sûreté de l'acte médicalisé par rapport à la pratique aiguille à tricoter. Ça reste quand même faible à côté des arguments développés dans cet article. Ferez-vous mieux la prochaine fois, et sans insulte?
Supprimermais pourquoi donc militer pour la suppression du massacre des innocents ? m'enfin il n'y a plus qu'eux que l'on puisse tuer sans problèmes , les salauds les monstres les salopards ont le droit de vivre ...
RépondreSupprimeret puis zut depuis tant d'années il y a un truc pour ne pas avoir de mômes cela s'appelle contraception ...faut il l'enseigner dans les écoles ?
alors a quand la loi n'autorisant de copuler qu'aux individus capables d'un minimum de réflexion et de responsabilité .
Que chacune respecte son corps et fasse ce qu'elle veut et que l'avortement soit suivi d'une sterilisation , car je puis temoigner que certaines ont eu maintes et maintes fois recours a cette pratique .
depuis 1967 il ne devrait plus y avoir de grossesses non desirées sauf en cas de viol .
femme , je me suis servie moi aussi d'aiguilles a tricoter, pour faire, entre autre, de la layette