Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

lundi 6 octobre 2025

Quand une proviseur rencontre des parents d'élève.

 

                                                   

1987. Dans un bureau de Proviseur de lycée.


- Madame, Monsieur, merci d'être venus, veuillez vous asseoir, je vous prie.

- Madame la Proviseur, nous devons vous avouer notre surprise d'avoir ainsi été convoqués dans votre bureau. Y-a-t-il un problème avec notre fils ?

- Ecoutez, pour être tout à fait franche, je ne comprends pas votre surprise ! Je suppose que vous connaissez bien votre fils pour l'avoir à la maison jour après jour. J'ai du mal à croire que ce que je vais vous raconter puisse vous étonner !

- Vous savez, nous sommes, ma femme et moi, pas mal pris professionnellement et avons assez peu de temps à lui consacrer. C'est la raison pour laquelle, il passe beaucoup de son temps avec sa grand-mère.

- Bien, commençons, s'il vous le voulez bien, par ses résultats scolaires. Vous avez, je suppose, reçu ses bulletins scolaires ces derniers trimestres ?

- Eh bien justement, non ! Nous nous étonnons d'ailleurs qu'aucun bulletin ne nous soit parvenu depuis le début de l'année !

- Je suppose qu'il a pu les intercepter et les soustraire ainsi à votre attention. Ce qui lève déjà un voile sur un aspect de sa personnalité. Mais c'est un autre sujet sur lequel je reviendrai. Revenons à ses résultats. Prenons matière par matière. En mathématiques, par exemple : Il a régulièrement un D. Il s'avère incapable de comprendre une équation. A un problème qui proposait aux élèves d'équilibrer des dépenses avec des revenus, il s'en est montré systématiquement incapable. On dirait qu'il est définitivement fâché avec les chiffres.

- Je suppose que tous les élèves ne sont pas bons en calculs ! Certains sont plus littéraires, peut-être, non ?

- Certes, mais justement, cela ne semble pas être le cas de votre fils non plus. En rédaction, sa faiblesse est également patente. Il a certes toujours, dans ses rédactions, un débit de mots impressionnant, mais son discours est incompréhensible, complètement dépourvu de toute logique et de tout sens. Les mots s'enchaînent mais à la fin de son propos, on est dans la parfaite ignorance de ce qu'il a voulu dire. Son professeur parle de diarrhée d'écriture. Bref, ses rédactions sont creuses.

- Peut-être que sa pensée est si profonde qu'elle échappe à la compréhension de son professeur ?

- Monsieur, je vais faire l'effort de ne pas rire pour ne pas vous froisser. Je continue. En Histoire, osons le terme, il est nul. On a du mal à déterminer à quelle époque de l'Histoire de France ses connaissances remontent. D'ailleurs, le sens même du terme « France » semble lui être parfaitement étranger !

- En géographie ? J'étais bon, moi, en géographie !

- Eh bien visiblement, quand il affirme que la Guyane est une île, on est en droit de se dire qu'il y a quelque chose qui lui a échappé dans son héritage... 

Mais au delà de ses résultats scolaires désastreux, je voudrais attirer votre attention sur les déséquilibres flagrants de sa personnalité. Je vais commencer par un exemple. Figurez-vous qu'il s'est fait élire par les élèves, délégué de classe. Bon, il faut reconnaître qu'il a tellement harcelé ses petits camarades, que certains d'entre eux se sont laissés berner par ses promesses et ont voté pour lui. D'autres ont été fatigués de l'entendre sans cesse se vanter de tout et de rien, et ont préféré, par fatigue, s'abstenir de voter. Si vous ajoutez à ça qu'il a profité d'un moment d'inattention de la professeur qui organisait le vote, pour tricher et mettre dans l'urne des bulletins qu'il avait pris soin auparavant de mettre à son nom, il a donc été élu. Mais le plus grave est dans la suite : il a tellement méprisé et négligé l'intérêt de ses camarades, qu'il s'est mis à dos l'immense majorité d'entre eux ! Pour autant, il a toujours refusé de passer la main et s'est cramponné à son titre de « représentant des élèves », comme une moule à son rocher . Mieux, il a systématiquement désigné un camarade comme responsable de ses négligences. Au terme de quelques mois seulement, il en est à son septième souffre-douleur d'affilée!

- Mais s'il a été choisi, il a été choisi, et puis c'est tout, non ?

- Vous ne semblez pas comprendre à quel point il est littéralement haï dans sa classe ! Il est d'une arrogance telle, et d'une vanité sans limite, que ses camarades, n'en pouvant plus, m'ont demandé que je le change de classe ! Ils le le supportent plus. Le problème est que je ne peux pas répondre à leur souhait, quand bien même je le voudrais, parce que je sais qu'il est unanimement moqué par les élèves des autres classes ! Quand il y a une réunion de représentants d'élèves, il en est la risée. Ses « collègues », dans le meilleur des cas, rient discrètement sous cape. Dans le pire, ils se moquent ouvertement de lui. Il a beau faire semblant de ne pas s'en apercevoir, ça doit être embarrassant pour lui. Encore qu'il reste l'hypothèse qu'il est tellement imbu de sa petite personne, qu'il ne fait même pas semblant de l'ignorer et que son narcissisme le rend aveugle et sourd ! Je crois savoir, Monsieur, que vous êtes psychiatre, non ?

- Oui, effectivement.

- Vous connaissez l'adage qui dit que les cordonniers sont les plus mal chaussés. Mais comment qualifieriez-vous le problème de votre fils, à la lumière de ce que je viens de vous dire ?

- Vous osez dire que notre fils est un sociopathe ?

- C'est vous qui résumez ma description, pas moi. Et vous Madame, j'ai entendu dire que vous étiez médecin-conseil auprès de la Sécurité Sociale, et que vous vous intéressiez aux problèmes mentaux ayant trait aux genres ?

- C'est exact.

- Décidément, l'adage que j'évoquais tout à l'heure semble plus juste que jamais ! Je vous posais la question, parce qu'au delà des différents problèmes qui touchent votre fils et que je viens d'évoquer, je voulais attirer votre attention sur ce que j'ai personnellement remarqué. Votre fils a une étrange propension à tripoter à tout bout de champ les garçons qu'il approche. Ceux d'entre eux qui sont les plus polis, en semblent très surpris mais se retiennent, d'autres manifestent ouvertement leur répulsion à ce genre de familiarité. Il y aurait là une amorce de déviance chez votre fils, si vous voulez mon avis, que je vous recommande de surveiller, car je n'ose imaginer à quelle genre de conduite cela peut le mener dans sa vie sexuelle et maritale future.

Voilà, Madame, Monsieur, j'en ai terminé. Croyez bien que je ne vous ai pas raconté tout cela pour vous accabler, mais simplement pour vous ouvrir les yeux sur ce que vous semblez ignorer, afin que vous tâchiez, peut-être, d'apporter quelques solutions, dans la mesure de vos possibilités, bien sûr. Et, si je peux me permettre, une de ces solutions serait de vous investir davantage dans l'éducation de votre fils. Et dans un premier temps, de le sortir de mon établissement. Monsieur Macron, Madame Macron, ce fut un plaisir de vous rencontrer.

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