Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

vendredi 10 octobre 2025

L'héritier des valeurs de Badinter. 😉

                                        

La peine de mort a été abolie en 1981 grâce aux bons soins de Badinter. La dernière condamnation à mort remontait à 1977. Et il n'y en avait eu que huit durant les dix années précédentes. Moins d'une par an. Huit. C'est un chiffre qu'il serait amusant de rapprocher de celui des homicides commis sur la même période. On jugera donc l'urgence qu'il y avait à légiférer ! (Pour l'anecdote, curieusement, l'examen de la liste des condamnés à mort depuis 1945 jusqu'à 1977 montre une proportion de noms à consonance arabe tout à fait impressionnante. Surtout si on tient compte du fait que l'immigration maghrébine sur cette période est bien inférieure à ce qu'elle est de nos jours, et que nombre de noms de Français condamnés à mort l'ont été pour raison de collaboration avec l'ennemi allemand, tout particulièrement dans la décennie qui suit la Libération. Mais c'est un autre sujet...).

Bref, cet humaniste proclamé qu'est Badinter, a jugé que la Société ne devait plus être en mesure d'ôter la vie à quiconque. Le faire n'est pas conforme à la moralité républicaine. Il faut insister : la vie de quiconque ! Prenez la pire crapule que vous pouvez imaginer. Une parfaite ordure ayant, par exemple, violé, puis torturé, puis tuer de la pire des manières la plus innocente des victimes : un enfant, une femme, ou un handicapé. Ce déchet de l'humanité, circonstance aggravante, pourrait être un récidiviste récemment relâché après une longue peine d'emprisonnement. Bref, un individu ayant coché toutes les cases de l'abjection que vous pourriez imaginer. Eh bien, même dans ce cas, non, la société n'a pas le droit de lui ôter la vie. Et pour empirer les conséquences de cet abandon de droit, la Société s'impose, en plus, le devoir de lui offrir le gîte et le couvert. Gîte et couvert, entrecoupés de possibles distractions : télévision, pourquoi pas courses de karting, sorties culturelles etc... A vie. C'est-à-dire, plus exactement, jusqu'à sa, juridiquement potentielle, remise en liberté, puisque la condamnation à perpétuité n'existe pas. Le terme existe, mais pas son application. Pour se résumer, le contribuable paiera, via ses impôts, pendant une durée indéterminée tous les « frais basiques de vie » du condamné comme il paie les siens propres : un toit, son chauffage, son alimentation, un peu de distraction. Imaginez que ce déchet de l'humanité (dont je rappelle le palmarès théorique : viol, torture, meurtre, le tout en récidive) ait 20 ans à son entrée en prison. Il a toutes les chances d'en sortir vivant à quel âge ? 50 ans ? 60 ans ? Bref, à un âge où le citoyen de base doit encore travailler quelques années avant d'atteindre sa retraite. Donc, à un âge où il y a encore quelques années à jouir de la vie.

Mais que voulez-vous, la Société n'a pas le droit d'ôter le vie, et ne discutez pas ou vous seriez indigne de prétendre appartenir à l'Humanité républicaine. Point final.

Enfin... final... pas tout à fait.

Car il y a quand même, dans notre Société démocratique aux hautes et belles « valeurs » (défense de rire), des failles dans ce louable principe d'humanisme.

Et Saucisson-Pinard se donne donc le devoir, sur les pas de l'auguste Badinter, de combler ces failles.

Saucisson-Pinard reprend donc le principe de base de notre Société: ôter la vie est interdit. Et c'est beau, c'est digne, c'est louable. Parfait.

Maintenant, regardons ce petit bébé en devenir, nommé fœtus parce que continuer à l'appeler « bébé en devenir » pourrait être un peu gênant. Il loge dans le ventre de sa mère. Il est là parce que sa logeuse a jugé que, quand même, on peut s'accorder un peu de bon temps, et puis, les pilules, c'est un peu astreignant à prendre tous les jours... Il est là, mais il n'a pas demandé à être là. Il ne gêne personne hormis la personne qui a fait qu'il est là. Il se forme, grossit, la délivrance est au terme de quelques mois, mais que pèsent quelques mois au regard des nombreuses années de vie dont il pourra jouir... Il n'est pas responsable de sa présence là où il est. N'ayant pas de passé, il n'est coupable d'aucune faute. Peut-on mieux définir le mot « innocence » qu'en décrivant le statut de ce « foetus » ? Mais, soudain, que se passe-t-il ? Une intrusion ! L'intrusion d'un outil métallique dans sa bulle de vie ! Mais que fait cet arme menaçante ? Elle « récure » le logement de ce petit corps ! Elle peut, pour raisons pratiques, selon l'âge prénatal de ce corps minuscule, lui écraser le crâne! Elle le sort de sa bulle de vie. C'est fini. Il est mort. Et comme sa mort n'a rien de naturel ni rien d'accidentel, il faut en convenir : Il a été tué. Tué par la Société qui a permis à la logeuse et au tenant de la curette utérine de faire ce qu'ils ont fait.

Résumons-nous : la Société a permis d'infliger au symbole même de l'innocence le châtiment qu'elle s'interdit d'infliger à la pire de ses créatures conscientes. Si ce n'est pas une faille dans le principe de base de notre société rappelé plus faut, qu'est-ce que c'est ? Une crevasse ? Un gouffre ?

Saucisson-Pinard emboîte donc les pas de Badinter et proclame l'interdiction de l'avortement.

Observons maintenant cette personne alitée. Elle n'est pas vraiment âgée. Non, elle est d'âge moyen. Mais elle est maigre. Pâle. Elle est reliée à toutes sortes d'appareils, avec des bruits de succion et de battements électroniques. Souffre-elle ? Non, pas forcément, droguée au dernier degré, elle ne ressent plus grand chose. Mais elle vit. Et c'est précisément ce qui dérange un peu, beaucoup, cette personne en blouse blanche à ses côtés. Cette personne qui s'entretient avec d'autres personnes autour du lit. Des proches du malade. Des proches qui sont également dérangés par le fait que le malade vit encore. Certes, la blouse blanche est pessimiste sur l'avenir de son patient. Elle ne peut pas grand chose pour lui. Il va mourir, c'est certain, mais quand ? Et puis, la blouse blanche, elle aurait bien besoin de récupérer le lit. Et les personnes qui devisent avec elle en conviennent : à quoi ça sert d'attendre ainsi l'arrivée de l'inexorable ? Ne pourrait-on pas écourter cette attente ? Si, on le peut. Mais qu'en pense le premier concerné, celui qui est dans le lit ? Il n'est pas forcément en état de répondre. Le serait-il qu'il n'a pas forcément la lucidité nécessaire pour le faire. « Bien docteur, c'est décidé. Délivrons notre malade de cette intolérable attente ». Une seringue y pourvoira. Et le patient meurt. Cette mort, là encore, n'est pas naturelle – ce n'est pas la maladie qui l'a tué- elle n'est pas accidentelle – c'est un produit artificiel introduit dans son corps qui l'a causée. Donc c'est la Société qui a permis à la blouse blanche et aux citoyens autour de lui, de provoquer la mort. Donc d'ôter la vie.

Et cette nouvelle faille dans le fameux principe de base doit être comblée.

Toujours dans les nobles pas de Badinter, Saucisson-Pinard proclame l'interdiction de l'euthanasie.

Regardons maintenant ce militaire. Il est de carrière. Ou c'est un appelé par la conscription. Il est envoyé sur le front. Ou le sera. En Ukraine par exemple, puisque c'est le rêve de notre présidenticule d'inscrire son nom dans l'Histoire comme chef de guerre, faute d'avoir pu le faire comme gestionnaire compétent et qualifié de la France. Quel est le risque encouru de ce militaire ? Pas la peine d'être grand clerc pour deviner qu'il peut y perdre la vie. Il est envoyé par la Société, et plus précisément par ceux qui se sont chargés de sa conduite, à un endroit où il peut être tué. En toute connaissance de cause. Délibérément. En résumé, la Société joue la vie de militaires, ou de civils aussi d'ailleurs, à pile ou face. Elle tue donc. Indirectement, certes, mais elle tue. Nouvelle faille dans le principe de base évoqué : ôter le vie est interdit.

Et Saucisson-Pinard, en fidèle adepte de l'humanisme de Badinter, s'inscrit donc en dénonciateur de l'existence même de l'armée. Plus d'armée, plus de militaires, plus de risque de guerre, plus de morts au combat.

Donc Saucisson-Pinard recommande qu'une législation humaniste portant sur la suppression de l'avortement, de l'euthanasie et de l'enrôlement de militaires, rejoigne celle de la suppression de la peine de mort. Pour l'application de la même logique : la Société ne peut pas ôter la vie. Jamais.

Et Saucisson-Pinard pourra, l'heure venue, être honoré pour son engagement humaniste, en ayant sa place au Panthéon à côté de Badinter. Enfin, non. De préférence, pas à côté.


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