Le président se leva, prit un air solennel et s'adressa à l'aréopage de hauts-fonctionnaires qu'il avait convoqué dans la grande salle du Conseil de l'Elysée.
- « Messieurs, je vous ai demandé de venir, à quelques jours de cette fin d'année, afin que nous fassions le point des problèmes en cours ».
Un des fonctionnaires présents donna un coup de coude à son voisin, et se penchant discrètement vers lui, lui glissa à l'oreille :
- « Des problèmes en cours ? Ben mon vieux, on n'est pas sortis d'ici ! On peut faire une croix sur nos réveillons ! Et encore ! S'il ne s'agit même que de les évoquer, ces problèmes, sans parler de les résoudre! »
Macreux poursuivit :
« - Les Français, je le sens, vont avoir besoin de mes lumières. Je ne les décevrai pas. Ils savent qu'ils ne feront pas appel en vain à mes remarquables qualités intellectuelles, à mon infinie sagesse, à mon sens aigu de l'opportunité historique, à mes connaissances étendues en Economie. Ils savent que je suis le Phare resplendissant vers lequel ils peuvent toujours se tourner tels les marins pris dans la tempête en haute mer ! »
Un silence de plomb tomba sur la salle.
Macreux se rassit et conclut :
- « Je vous écoute. »
Une voix finit par émerger, du fond de la salle.
- « Ben, on pourrait évoquer l'un des piliers de notre souveraineté nationale qui donne des signes d'effondrement imminent; je veux parler de notre autonomie énergétique. »
Cette amorce d'annonce eut comme un effet d'encouragement parmi les invités, puisque une autre voix s'éleva.
- « C'est vrai que nous avons perdu notre position de leader en Europe dans l'approvisionnement en énergie nucléaire. Nous avions une avance technologique de premier plan. Nous étions exportateur d'électricité. Vous avez fermé Fessenheim et programmé la fermeture du reste de notre parc de Centrales. Dans le même temps, vous avez interdit la recherche de sources de gaz de schiste et on s'est dispersé dans l'investissement massif d'éoliennes qui défigurent nos paysages sans apporter de solution pérenne dans l'approvisionnement énergétique. Nous sommes désormais importateur d'électricité auprès de l'Allemagne, qui nous la produit avec ses centrales au charbon, après avoir usé de leur influence dans l'UE pour précisément nous faire abandonner la filière nucléaire pour de prétendus motifs écolo... »
Macreux joignit à hauteur de son menton, ses deux mains par le bout des doigts dans un geste qui n'était pas sans évoquer un pénitent en prière et qui témoignait de sa très vive concentration.
- « Hon, hon... Quoi d'autre ? »
- « On pourrait évoquer l'état désastreux de notre Economie, s'aventura un autre invité. On est incapable d'avoir un budget de fonctionnement en équilibre, notre endettement est stratosphérique, le déficit de notre balance commerciale n'a jamais connu un tel niveau. L'inflation grimpe. »
Ce fut comme si des vannes de récriminations s'étaient ouvertes d'un seul coup. Une autre voix surenchérit :
- « Nos infrastructures se tiers-mondisent à vitesse grand V. Nos hôpitaux s'étiolent, souffrent d'un manque d'équipements et de personnel. L'Armée est sous-équipée. Notre police, noyée sous un flot de procédures purement administratives, a un équipement complètement dépassé, fait de bric et de broc. »
- « Toutes les fonctions régaliennes sont touchées par ce délabrement général de l'Etat. Il faut désormais plusieurs mois pour obtenir un renouvellement de passeport. En revanche il semble que la création de cartes vitales ne connaisse aucune entrave : il y a davantage de cartes en circulation que d'habitants, preuve de fraude sociale de grande ampleur. »
- « Monsieur le président, cet écroulement de l'Etat ne peut même pas s'expliquer par un manque de personnel ! La fonction publique est pléthorique ! La proportion de fonctionnaires dans la population active de la France est un record absolu parmi les pays développés. En plus, cette main d'oeuvre disponible et coûteuse ne nous évite même pas le recours à des cabinets de Conseil privés étrangers, eux-mêmes extrêmement coûteux et à la pertinence discutable !»
- « Et la France détient aussi le record mondial des prélèvements fiscaux ! » ajouta une voix.
Toujours le visage impassible, sans jamais regarder la personne qui venait de s'exprimer, Macreux donnait l'impression d'une intense concentration. On aurait dit qu'il était en transe.
- « Tempête sous un crâne ! » ironisa discrètement un des fonctionnaires à l'adresse de son voisin immédiat qui sourit, amusé.
- « Notre situation diplomatique n'est guère reluisante non plus ! » enchaîna un intervenant. « Nous sommes devenu inexistant sur la scène internationale. Le conflit ukrainien est la démonstration de notre invisibilité. Nous avons perdu toute crédibilité. Nous sommes désormais incapable d'émettre une voix qui serait entendue dans le règlement diplomatique de conflits, où qu'ils se déroulent. Quand on pense qu'un pays sous-développé comme la Turquie inspire plus de respect chez les belligérants de cette affaire russo-ukrainienne que la France, on mesure la dégringolade du prestige de la diplomatie française ! »
- « Hon hon... » se borna à éructer Macreux.
Un fonctionnaire se risqua à poursuivre le massacre de ce tableau :
- « Socialement, la situation n'est pas plus reluisante ! L'Education Nationale est un naufrage. Le classement Pisa des élèves français est en chute libre, aussi bien en orthographe qu'en mathématiques. Leur culture générale est nulle, leur capacité de raisonnement inexistante. »
- « On pourrait penser à ces élèves devant être encadrés par des policiers, pour leur éviter d'être confrontés à des vendeurs de crack, sur le chemin de cette école où ils n'apprennent rien. On a alors une bonne image du désastre de notre jeunesse ! » se hasarda un autre invité.
Le propos encouragea un autre intervenant à aborder un nouveau sujet :
- « Ce qui nous conduit à évoquer la catastrophique politique (ou plutôt absence de politique) de l'immigration, avec pour conséquences une délinquance explosive, de plus en plus violente, la perte d'identité de la Nation, l'incapacité à s'assimiler à notre culture de cette population immigrée agressive, qui remplit les prisons, assèchent financièrement les institutions sociales, et tire le niveau des écoles vers le bas. »
L'assistance fit silence tout d'un coup, car le visage du président s'illuminait d'un sourire, comme touché par la Grâce !
- « Messieurs, je vous remercie de votre participation ! J'ai maintenant de quoi répondre à l'inquiétude de nos concitoyens pour la nouvelle année qui approche. Voilà ce que j'ai décidé :
Dès le 1er janvier 2023, les capotes seront gratuites en pharmacie pour nos jeunes de 18-25 ans !!
La séance est levée ! »
EM est simplement une marionnette télégénique qui récite les fiches écrites par des spin-doctors occultes.
RépondreSupprimerTableau bien sombre de la situation de la France...
RépondreSupprimerEt solution en forme de diversion comme d'hab !
Le pire c'est que si les présidentielles avaient lieu aujourd'hui le résultat serait probablement le même, masochisme des Français, magouille, autres ?
Elle est belle l’oligarchie judéo-maçonnique qui dirige notre marionnette et tant d’autres chefs d’états…
RépondreSupprimerDes perches, encore des perches, toujours des perches.
SupprimerToujours en vain !
Rocco de Salm y Gondi
Avant 18 ans les capotes seront payantes ?
RépondreSupprimerOu alors il faut avoir 18 ans pour pouvoir niquer?
Pas très logique
Sans doute ses souvenirs d'enfance lui laissent penser que c'était son prof Jean-Michel qui finançait leurs capotes (et les portait sans doute...)
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