- Bon, les gars, on va
faire un nouveau système de retraite !
- Pour quoi ?
- Pour un régime plus
juste et universel !
- Qu'est-ce que ça veut
dire ?
- Ça veut dire qu'il n'y
aura plus de régimes spéciaux ! Tout le monde sera logé à la
même enseigne !
- On n'est pas d'accord !
- M'en fout ! Et on
reculera l'âge de la retraite !
- On n'est pas d'accord !
- M'en fout ! Et on
mettra un système par points !
- On n'est pas d'accord !
- M'en fout ! Ça
sera comme ça et pas autrement !
- On n'est toujours pas
d'accord !
- Bon. OK. On garde des
régimes spéciaux !
- Mais on n'est pas
d'accord sur le reste !
- Bon. OK. On ne change
pas l'âge de la retraite !
- Mais on n'est pas
d'accord sur le système par points !
- M'en fout. C'est au
Parlement de décider.
- Le Parlement, c'est
normalement nous. Et on n'est pas d'accord!
- M'en fout. Et vlan,
voilà le 49.3. Vous l'avez bien cherché ! Alors maintenant,
vous fermez vos gueules et vous rentrez dans le rang !
- Et comment ça sera
financé, tout ça ?
- T'occupe ! On
verra plus tard !
Voilà grosso modo
comment s'est déroulée cette négociation du nouveau système de
retraite voulu par Macreux. Une réforme vidée en grande partie de
son sens initial mais qui conserve le point - c'est le cas de le dire
- fondateur, c'est-à-dire le système par points qui permettra aux
gestionnaires de l'Etat de jouer sur le budget retraite, à la baisse
bien sûr, selon les besoins, en baissant la valeur du point :
pas bête ! Alors que les salariés s'escrimeront toute leur vie
professionnelle à cumuler leurs points de retraite, le moment venu,
le gouvernement leur dira : « Hé, désolé les gars, mais
les temps sont durs, alors vos points vont désormais valoir un peu
moins qu'hier, et bien moins qu'avant-hier ! »
La fin des régimes
spéciaux est motivé, non pas par un souci de justice sociale, mais
par la volonté de puiser dans la caisse des régimes spéciaux
privés qui sont à l'équilibre - il y en a - comme ceux des
avocats par exemple, pour la verser dans celle du régime général,
éventuellement dans celle des régimes qui demandent régulièrement
le renfort des contribuables (SNCF, RATP...).
Quant au financement, le
gouvernement Macreux démontre tout son amateurisme. Quand le
Français vulgum pecus demande un devis avant de simplement changer
un pneu de sa voiture pour savoir à quoi il s'engage, Macreux
demande à ses députés potiches de voter une loi qui va concerner
des millions de gens sur plusieurs générations, dans l'ignorance la
plus complète de comment elle va être financée ! « Votez
d'abord, on parlera financement après ! » Et les députés
potiches de LREM le font, comme un seul homme (ou presque, puisque
deux ou trois renâclent quand même).
Et quand vient le moment
crucial de décider sur quelle base s'établira la valeur du point du
système, on comprend que, non, ça ne sera de toutes façons pas sur
la moyenne des salaires, et le gouvernement Macreux déclenche
opportunément le fameux article 49.3, en catimini un samedi, journée
parlementaire désertique: il ne s'agit pas que l'escroquerie du
système par points rate son coup ! La dictature Macreux, qui
s'est déjà démontrée à plusieurs niveaux, s'applique donc aussi
au Parlement où elle dispose pourtant d'une large majorité composée
de bénis-oui-oui disciplinés !
L'amateurisme de Macreux
ne se limite pas, hélas, à la gestion de cette nouvelle loi
retraite. Pour le plus grand malheur des Français, le coronavirus
intervient pendant le quinquennat de ce président inconséquent et
immature.
Dès lors, l'incohérence
pathologique du locataire de l'Elysée qu'on nous décrit obstinément
comme quelqu'un d'intelligent, prend toute son ampleur. La France se
démunit de son stock de masques de protection qu'elle envoie en
Chine le 19 février, alors que les premiers cas de coronavirus sont
connus en Italie et qu'on ne peut pas ignorer à cette date que la
France voisine frontalière d'une frontière qui n'existe pas,
n'échappera évidemment pas à l'épidémie. Ce n'est pas grave :
Macreux peut se prévaloir sur le moment de ce geste de grande
générosité envers la Chine. Et ça lui permettra, trois semaines
plus tard, d'afficher sa grande détermination et son autorité de
leader en déclarant solennellement, désormais, la réquisition de
la production de masques pour les besoins des professionnels de santé
et malades du coronavirus, alors que les stocks sont à zéro :
de la com, encore de la com, toujours de la com, rien que de la com.
Et rassurez-vous, braves
gens, le gouvernement a la situation en mains. On ferme des écoles,
on interdit des manifestations culturelles de plein air, des
carnavals à l'air libre sont abrégés. Mais on ne touche pas au
« circenses » du peuple: le dieu Foot. On laisse donc se
dérouler à Lyon une rencontre d'équipes française et italienne
qui rassemble supporters français et italiens du Nord dans un lieu
clos.
On laisse les Parisiens
s'entasser aux heures de pointe dans des trains et wagons de métro
bondés, baignant sans aucune protection dans de vrais bouillons de
culture. Bien entendu, on ne ferme pas les frontières, cela serait
une rupture idéologique, et on se contente de tapisser les murs des
aéroports d'affichettes... Le virus n'a plus qu'à bien se tenir...
Les premiers foyers
d'infection en France se déclarent dans l'Oise. Un des tout premiers
cas s'avère être un militaire de l'aéroport de Creil, aéroport
qui a accueilli les rapatriés sanitaires français de Chine...
Coïncidence, sûrement : vous pensez bien que notre ministre de
la Santé à l'époque (la mère Buzyn) qui s'était tant vantée de
cette opération devant les merdias, s'est assurée au préalable que
les accompagnants et les chargés de l'accueil étaient bien
protégés ! Qu'allez-vous imaginer ? C'est une ministre,
quand même !
Notre brillante
porte-parole gouvernementale nous l'assure dans son français
approximatif : « le pays ne va pas s’arrêter de
fonctionner purement et simplement, y compris (sic) si nous avons une
épidémie de coronavirus ». Si toi y en a pas savoi' pa'ler
f'ançais co''ectement, pas g'ave ! Toi y en a pouvoi' êt'e
po'te pa'ole du gouve'nement de Mac'eux !
Décidément, entre ce
Grivaux grivois au comportement d'ado en période de perturbations
hormonales, et cette keffir déguisée en poupée de carnaval et au
QI d'huître, Macreux a le chic pour choisir les porte-voix de ses
augustes décisions !
Le hasard farceur veut
que dans le même mois, le Français assiste avec impuissance aux
menaces pour sa santé physique du moment et pour son avenir
financier, menace subie pour la première et délibérément voulue
pour la seconde, par ce pitoyable gouvernement de guignols
irresponsables.
Et les prochaines
élections municipales à venir ne lui seront qu'un bien maigre
palliatif pour exprimer son désarroi et sa fureur.
Je signale à tout hasard à ceux qui ne l'auraient pas vu, la prestation du député LREM qui déclarait fin janvier qu' "il fallait espérer une épidémie de coronavirus chez de plus de 70 ans pour régler le problème des retraites en France..." (c'était de l'humour, disent les décodeurs du Monde)
RépondreSupprimervoir sur Twitter
ou
sur mon blog
Comme vous le faites remarquer dans votre blog, "c'est de l'humour" mais si ce propos avait été tenu par un extrême-drouââââte, aurait-ce toujours été de l'humour pour le bien-pensant du Monde? SP en doute.
SupprimerL'alliance de l'humour et du macronisme, cela forme un oxymore.
RépondreSupprimerC'est comme quand Barbier jubilait à l'idée que les retraités bernés par son maître le grand kron seraient morts avant les prochaines élections : l'alibi de l'humouuuuur, c'est très commode pour énoncer une saloperie sans risquer les légitimes représailles qui s'imposeraient dans un monde normal.
Ils l'ont voulu, ils l'ont eu! 67% des voix, il a obtenu, Macreux, voilà même pas trois ans...quand on vote à l'aveuglette, on a toutes les chances d'aller dans le mur...c'est chouette, la démocratie!
RépondreSupprimerAmitiés.
C'est vrai qu'on atteint les limites de la démocratie pratiquée chez un peuple dont on a étouffé tout sens critique. Et plus ce peuple sera sous-éduqué et plus l'Idiocratie sera En Marche.
Supprimer"En même temps", comment s'étonner de ce qui se passe en France après qu'ait été (mal) élu, un gugusse sorti du néant - ou de la poche de Culbuto, ce qui revient au même.
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