Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

vendredi 6 mars 2020

Vl'à du 49.3. J'vous mets du coronavirus en plus?



- Bon, les gars, on va faire un nouveau système de retraite !
- Pour quoi ?
- Pour un régime plus juste et universel !
- Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Ça veut dire qu'il n'y aura plus de régimes spéciaux ! Tout le monde sera logé à la même enseigne !
- On n'est pas d'accord !
- M'en fout ! Et on reculera l'âge de la retraite !
- On n'est pas d'accord !
- M'en fout ! Et on mettra un système par points !
- On n'est pas d'accord !
- M'en fout ! Ça sera comme ça et pas autrement !
- On n'est toujours pas d'accord !
- Bon. OK. On garde des régimes spéciaux !
- Mais on n'est pas d'accord sur le reste !
- Bon. OK. On ne change pas l'âge de la retraite !
- Mais on n'est pas d'accord sur le système par points !
- M'en fout. C'est au Parlement de décider.
- Le Parlement, c'est normalement nous. Et on n'est pas d'accord!
- M'en fout. Et vlan, voilà le 49.3. Vous l'avez bien cherché ! Alors maintenant, vous fermez vos gueules et vous rentrez dans le rang !
- Et comment ça sera financé, tout ça ?
- T'occupe ! On verra plus tard !

Voilà grosso modo comment s'est déroulée cette négociation du nouveau système de retraite voulu par Macreux. Une réforme vidée en grande partie de son sens initial mais qui conserve le point - c'est le cas de le dire - fondateur, c'est-à-dire le système par points qui permettra aux gestionnaires de l'Etat de jouer sur le budget retraite, à la baisse bien sûr, selon les besoins, en baissant la valeur du point : pas bête ! Alors que les salariés s'escrimeront toute leur vie professionnelle à cumuler leurs points de retraite, le moment venu, le gouvernement leur dira : « Hé, désolé les gars, mais les temps sont durs, alors vos points vont désormais valoir un peu moins qu'hier, et bien moins qu'avant-hier ! »

La fin des régimes spéciaux est motivé, non pas par un souci de justice sociale, mais par la volonté de puiser dans la caisse des régimes spéciaux privés qui sont à l'équilibre - il y en a - comme ceux des avocats par exemple, pour la verser dans celle du régime général, éventuellement dans celle des régimes qui demandent régulièrement le renfort des contribuables (SNCF, RATP...).

Quant au financement, le gouvernement Macreux démontre tout son amateurisme. Quand le Français vulgum pecus demande un devis avant de simplement changer un pneu de sa voiture pour savoir à quoi il s'engage, Macreux demande à ses députés potiches de voter une loi qui va concerner des millions de gens sur plusieurs générations, dans l'ignorance la plus complète de comment elle va être financée ! « Votez d'abord, on parlera financement après ! » Et les députés potiches de LREM le font, comme un seul homme (ou presque, puisque deux ou trois renâclent quand même).

Et quand vient le moment crucial de décider sur quelle base s'établira la valeur du point du système, on comprend que, non, ça ne sera de toutes façons pas sur la moyenne des salaires, et le gouvernement Macreux déclenche opportunément le fameux article 49.3, en catimini un samedi, journée parlementaire désertique: il ne s'agit pas que l'escroquerie du système par points rate son coup ! La dictature Macreux, qui s'est déjà démontrée à plusieurs niveaux, s'applique donc aussi au Parlement où elle dispose pourtant d'une large majorité composée de bénis-oui-oui disciplinés !

L'amateurisme de Macreux ne se limite pas, hélas, à la gestion de cette nouvelle loi retraite. Pour le plus grand malheur des Français, le coronavirus intervient pendant le quinquennat de ce président inconséquent et immature.

Dès lors, l'incohérence pathologique du locataire de l'Elysée qu'on nous décrit obstinément comme quelqu'un d'intelligent, prend toute son ampleur. La France se démunit de son stock de masques de protection qu'elle envoie en Chine le 19 février, alors que les premiers cas de coronavirus sont connus en Italie et qu'on ne peut pas ignorer à cette date que la France voisine frontalière d'une frontière qui n'existe pas, n'échappera évidemment pas à l'épidémie. Ce n'est pas grave : Macreux peut se prévaloir sur le moment de ce geste de grande générosité envers la Chine. Et ça lui permettra, trois semaines plus tard, d'afficher sa grande détermination et son autorité de leader en déclarant solennellement, désormais, la réquisition de la production de masques pour les besoins des professionnels de santé et malades du coronavirus, alors que les stocks sont à zéro : de la com, encore de la com, toujours de la com, rien que de la com.

Et rassurez-vous, braves gens, le gouvernement a la situation en mains. On ferme des écoles, on interdit des manifestations culturelles de plein air, des carnavals à l'air libre sont abrégés. Mais on ne touche pas au « circenses » du peuple: le dieu Foot. On laisse donc se dérouler à Lyon une rencontre d'équipes française et italienne qui rassemble supporters français et italiens du Nord dans un lieu clos.
On laisse les Parisiens s'entasser aux heures de pointe dans des trains et wagons de métro bondés, baignant sans aucune protection dans de vrais bouillons de culture. Bien entendu, on ne ferme pas les frontières, cela serait une rupture idéologique, et on se contente de tapisser les murs des aéroports d'affichettes... Le virus n'a plus qu'à bien se tenir...

Les premiers foyers d'infection en France se déclarent dans l'Oise. Un des tout premiers cas s'avère être un militaire de l'aéroport de Creil, aéroport qui a accueilli les rapatriés sanitaires français de Chine... Coïncidence, sûrement : vous pensez bien que notre ministre de la Santé à l'époque (la mère Buzyn) qui s'était tant vantée de cette opération devant les merdias, s'est assurée au préalable que les accompagnants et les chargés de l'accueil étaient bien protégés ! Qu'allez-vous imaginer ? C'est une ministre, quand même !

Notre brillante porte-parole gouvernementale nous l'assure dans son français approximatif : « le pays ne va pas s’arrêter de fonctionner purement et simplement, y compris (sic) si nous avons une épidémie de coronavirus ». Si toi y en a pas savoi' pa'ler f'ançais co''ectement, pas g'ave ! Toi y en a pouvoi' êt'e po'te pa'ole du gouve'nement de Mac'eux !

Décidément, entre ce Grivaux grivois au comportement d'ado en période de perturbations hormonales, et cette keffir déguisée en poupée de carnaval et au QI d'huître, Macreux a le chic pour choisir les porte-voix de ses augustes décisions !

Le hasard farceur veut que dans le même mois, le Français assiste avec impuissance aux menaces pour sa santé physique du moment et pour son avenir financier, menace subie pour la première et délibérément voulue pour la seconde, par ce pitoyable gouvernement de guignols irresponsables.

Et les prochaines élections municipales à venir ne lui seront qu'un bien maigre palliatif pour exprimer son désarroi et sa fureur.

6 commentaires:

  1. Je signale à tout hasard à ceux qui ne l'auraient pas vu, la prestation du député LREM qui déclarait fin janvier qu' "il fallait espérer une épidémie de coronavirus chez de plus de 70 ans pour régler le problème des retraites en France..." (c'était de l'humour, disent les décodeurs du Monde)



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    1. Comme vous le faites remarquer dans votre blog, "c'est de l'humour" mais si ce propos avait été tenu par un extrême-drouââââte, aurait-ce toujours été de l'humour pour le bien-pensant du Monde? SP en doute.

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  2. L'alliance de l'humour et du macronisme, cela forme un oxymore.
    C'est comme quand Barbier jubilait à l'idée que les retraités bernés par son maître le grand kron seraient morts avant les prochaines élections : l'alibi de l'humouuuuur, c'est très commode pour énoncer une saloperie sans risquer les légitimes représailles qui s'imposeraient dans un monde normal.

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  3. Ils l'ont voulu, ils l'ont eu! 67% des voix, il a obtenu, Macreux, voilà même pas trois ans...quand on vote à l'aveuglette, on a toutes les chances d'aller dans le mur...c'est chouette, la démocratie!
    Amitiés.

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    1. C'est vrai qu'on atteint les limites de la démocratie pratiquée chez un peuple dont on a étouffé tout sens critique. Et plus ce peuple sera sous-éduqué et plus l'Idiocratie sera En Marche.

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  4. "En même temps", comment s'étonner de ce qui se passe en France après qu'ait été (mal) élu, un gugusse sorti du néant - ou de la poche de Culbuto, ce qui revient au même.

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