Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

lundi 6 mai 2019

Sur le divan.




- Bonjour Monsieur Macreux ! Entrez, s'il vous plaît.
- Bonjour Docteur !
- Je vous en prie, allongez-vous ! Alors ? Qu'est-ce qui vous a décidé à venir à ce second rendez-vous ?
- Oh, eh bien, ce n'est pas que j'aie vraiment besoin de ces séances de psychothérapie, vous pensez bien ! Mais j'adore parler de moi en décompressant un peu.
- Vous traversez une période difficile en ce moment ?
- Non, pas vraiment. Tout va bien. Les résultats de ma fantastique politique économique sont là. Je viens de terminer mon Grand Débat de façon triomphale. Les élections européennes se présentent sous les meilleurs auspices avec une tête de liste qui est un vrai avion de chasse. La paix, la sérénité et l'opulence s'installent partout dans le pays. Ma cote de popularité est au firmament. Alors je ne vois pas pourquoi ça n'irait pas !
- Alors ?
- Alors, ça va.... Bon, forcément il y a bien quelques râleurs, ici et là, comme partout. Regardez, ça pourrait être comme au Venezuela où le peuple se soulève et subit une répression impitoyable, avec le recours aux armes de guerre ! Mais ici, non, vous pensez bien, ah ah ah ah ah ah ah !
- Alors ?
- Ben alors ça va... Faut reconnaître que ces quelques râleurs sont des cons. Des vrais cons.
- Ah oui ?
- En fait, ce sont les Français qui sont cons, vous admettrez ! Figurez-vous qu'ils ne sont pas capables de voir la chance qu'ils ont, d'avoir à leur tête un tel génie !
- Ah non ?
- Non. Savez-vous qu'on m'appelle le Mozart de la Finance ?
- Ah oui ? Qui a dit ça ?
- Ceux qui ont fait ma promotion avant les élections présidentielles...
- Qui sont ?
- Une bande de potes à moi, qui ont su voir en moi celui qui allait faire fructifier leur petit bas de laine... D'ailleurs, je suis en train de leur vendre la France par appartements : les secteurs les plus rentables ! Aéroports, autoroutes, Energie, Patrimoine historique, Française des Jeux... Je peux vous en faire profiter, docteur, si vous voulez ! Vous voulez en croquer ?
- Merci, j'y réfléchirai. Mais vous disiez...
- Oui, bref, les Français sont des cons, mais ce sont aussi des faignants.
- Vraiment ?
- Absolument ! Tenez, l'autre jour, j'en vois un, qui se plaint d'être au chômage. Soit-disant qu'il a un diplôme d'horticulture paysagiste... Vous imaginez ? Autant dire rien. Pas d'ENA, pas de Normale Sup, pas même de Sciences-Po, rien quoi. Et je regarde de l'autre côté de la rue et qu'est-ce que je vois ? Une affiche d'offre d'emploi pour faire la plonge dans un restaurant. Eh ben non, ça ne l'intéressait pas, mon faignant ! Pas foutu de traverser la rue pour bosser ! Avouez, il y a des coups de pied au cul qui se perdent, non ?
- Hon hon...
- Vraiment, ces Français sont des cons et des faignants. Et puis il y a quand même aussi beaucoup d'illettrés ! Dans la campagne profonde, vous savez, de l'autre côté du périph, les gueux...
- Les gueux ?
- Pardon ?
- Vous avez dit : les gueux ?
- Ah non, pas du tout !
- Il me semble bien que vous alliez parler des gueux !
- Non, j'ai dit...euh... j'ai dit : les gars ! En province, vous savez, là où il n'y a pas un restaurant 3 étoiles décent, mais plein de ploucs en gilets jaunes fluo qui poireautent aux ronds-points, eh bien, les gueux... euh, enfin, les gars, ne savent ni lire ni écrire ! Et je ne vous parle pas des alcooliques...
Bref, tous ces gens, ils ne sont rien.
- Et vous, vous avez su réunir une équipe performante autour de vous pour mener une politique devant améliorer les conditions de vie de ces cons faignants illettrés et alcooliques?
- Bah, oui, vous savez, moi, je suis un leader hors pair ! Je n'ai pas mon pareil pour savoir m'entourer de pointures ! Regardez, pour m'approvisionner en... en... comment dire...enfin, en ce dont j'ai besoin, j'avais trouvé Benalla... Un vrai trésor, ce Benalla. Franchement, je ne regrette pas de l'avoir engagé !
- Oui, d'ailleurs, vous en avez encore un peu là, oui là, sous votre narine gauche...
- Euh, oui.... ça, ça doit être du sucre glace, je viens de manger une pâtisserie... Bref, Benalla était une source sûre et fiable.
- « Etait » ? Et qu'est-ce qui lui est arrivé ?
- Oh rien, trois fois rien. C'est une longue histoire. Heureusement, j'ai mon chauffeur qui a pu le remplacer au pied levé. Bon, il a failli se faire gauler avec son coffre plein de... plein de ce dont j'ai besoin, par les flics lors d'un contrôle de vitesse, mais il a pu se barrer à temps.
- Donc, vous savez vous entourer et vos collaborateurs vous donnent totalement satisfaction ?
- Des cons aussi, je vous dis ! Tous des cons ! Mais ce ne sont pas mes collaborateurs, c'est l'autre, là, qui est chef de gouvernement qui a la responsabilité de choisir ses ministres !
- Vous voulez dire, le Premier Ministre ?
- Oui, enfin... ça me gêne de l'appeler ainsi...
- De l'appeler comment ?
- Premier Ministre. Premier ! S'il est le premier, je suis quoi, moi ? Hein ? Il ne peut y avoir que moi, à la place de premier, non ? Bref, c'est le rôle de... comment s'appelle-t-il déjà, ce con ? Ah oui, Philippe. Gérard Philippe.
- Edouard Philippe ?
- Oui, peut-être. Bref, il n'a que des cons autour de lui !
- Ah là aussi, ce sont des cons ?
- Bah franchement : vous avez vu son ministre de l'Intérieur, Castagnière ? Vous allez pas me dire que c'est une lumière, non ? Et l'autre porte-parole qu'il vient de me dégoter, la Si Conne !
- Sibeth ?
- Oui, peut-être, je ne suis pas tombé loin ! Et l'autre nunuche qu'on voit partout à la télé...
- Schiappa ?
- Vous voyez ? Vous avez tout de suite deviné de qui je voulais parler, avouez que comme courge, elle se pose là ! D'ailleurs, il n'y a pas tromperie sur la marchandise, hein ! Schiappa en italien, ça veut dire cancre...
- Et vos partenaires européens, ils en disent quoi de vos difficultés de recrutement ?
- Oh bah, eux, vous pensez bien, ils sont d'abord éperdus de reconnaissance de m'avoir à leur tête pour diriger l'Europe !
- Ah oui ?
- Absolument. Mais ce sont des cons. Des vrais cons. Je vous jure, je ne suis pas aidé !
- Bien. Monsieur Macreux, nous arrivons au terme de notre séance d'aujourd'hui. Voyez ma secrétaire pour fixer notre prochain rendez-vous. Au revoir, Monsieur Macreux, à bientôt.
- Au revoir, Docteur. Au fait, vous pouvez bien me le dire, à moi...
- Vous dire quoi, Monsieur Macreux ?
- Que vous avez une chance insensée de m'avoir dans votre clientèle...
- Oui, oui, bien sûr, tout à fait... Allez, au revoir !

Puis, une fois la porte refermée sur son visiteur, se parlant à lui-même :
"C'est sûr, y a du boulot, là... Je vais pouvoir envisager la construction de ma nouvelle résidence secondaire rien qu'avec ce patient-là ! Faut que je pense à évoquer son cas à notre prochaine convention de psychanalyse : j'ai là une vraie tête de vainqueur ! Je vais tous les écraser, mes confrères !!"

Il ouvre son cahier et note avec application :
« Le 7 avril 2019, Monsieur Macreux, diagnostic de la première séance confirmé, qui est d'ailleurs le diagnostic de mon confrère psychiatre italien Adriano Sagatori : psychopathie narcissique de niveau ultime. »

https://www.youtube.com/watch?v=NNDgsw39m9s

4 commentaires:

  1. Pour dépolluer l'esprit... ça dépollue l'esprit !

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    1. Vous pensez que Saucisson-Pinard devrait proposer ses services à de Rugy, sinistre de la transition écologique?

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  2. Qu'est-ce qu'il avait, sous le nez, M. Macreux?
    Ah, bon, d'accord, on va parler d'autre chose...
    Amitiés.

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  3. Puisqu'il vous dit que c'est du sucre glace...! Mettriez-vous la parole présidentielle en doute? Tsst tsst...

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