Le profil de certains
candidats par exemple, est une source infaillible de bonne humeur.
Considérons la Arthaud
de Lutte Ouvrière par exemple, une sorte d'Arlette Laguiller qui
aurait soudain trouvé l'élixir de jeunesse avant de revenir sur une
scène médiatique toujours très bienveillante à son égard.
Enfin, jeunesse physique seulement, car pour les idées, elle sent
plutôt la naphtaline, la Arthaud. Arlette avait déjà un
demi-siècle de retard à son époque. Le curseur temporel de la
Arthaud est malheureusement resté bloqué, c'est un siècle de
retard qu'elle a aujourd'hui la pauvre chérie. Penser qu'elle
enseigne l'Economie en école publique à d'innocentes victimes
laisse entrevoir le naufrage de l'Education Nationale.
Poutou est le préféré
de Saucisson-Pinard parmi les guignols de cette campagne. Un gars qui
vient en tee-shirt vous dire qu'il veut désarmer la police pour
éviter les bavures policières, est un irrésistible
pince-sans-rire. Si ce gus avait été élu en 2012, le muzz qui a
exercé sa religion de paix d'amour et de tolérance au volant de son
camion sur la Promenade des Anglais de Nice ce 14 juillet dernier, serait
encore en train de rouler...
Lassale est un cas. Son
programme gagnerait énormément à être lu... s'il en avait un.
Parce qu'à être écouté dans sa version originale, les sous-titres
en français seraient indispensables. Ce qui pourrait nuire à son
impact sur le vulgum pecus friand de VF.
Macreux est une
caricature à la Mel Brooks à lui tout seul. S'il est inévitable
qu'un politicien énonce quelques âneries sur l'ensemble de sa longue
carrière, Macreux en a épuisé tout son quota autorisé sur
seulement trois mois de campagne électorale. Et a probablement
empiété sur le quota d'un autre. Ses meetings sont des sketches de
galimatias énarques. Il brasse l'air chaud comme personne. Parler
pour ne rien dire est chez lui une seconde nature.
Et il dévoile parfois
son rôle de marionnette du Système avec une naïveté confondante.
L'autre jour, en plein discours, il énonce une phrase parfaitement
incompréhensible, s'interrompt, et dit benoîtement : «
je dois dire que je ne comprends pas moi-même ce qu'ils m'ont écrit
là ». « Ils !». Extraordinaire, non ?
Evidement, si on songe qu'un guignol pareil a pour prétention d'être
Président de la République, ça fait plutôt frémir. C'est d'une
certaine façon un effet secondaire du quinquennat de Hollande
Ouille. Avoir assisté à l'élection et à l'exercice suprême
pendant cinq longues et pénibles années d'un tel tocard, laisse
n'importe quel crétin penser qu'il a ses chances pour occuper le
poste. Nous avons aujourd'hui dépassé le stade de la simple
médiocratie pour entrer dans l'ère de la nullocratie. Le film
« Idiocracy », que Saucisson-Pinard vous recommande,
prend des allures d'oeuvre prémonitoire.
Fillon s'est trouvé en
butte avec un incroyable acharnement judiciairo-médiatique qui fait
tout et n'importe quoi pour empêcher son élection. Sans doute
n'avait-il jamais imaginé le pouvoir de nuisance que peut déployer
une Caste au pouvoir qui se sent menacée. D'une certaine façon, il
avait été jusque là plutôt du côté du marteau que de l'enclume.
Depuis quelques mois maintenant, Fillon connaît ce qu'ont enduré –
et endurent encore- les personnalités du FN. A certains égards,
c'est plutôt comique. Sans doute, cet ostracisme systématique
n'avait jamais perturbé ses convictions démocratiques et
républicaines tant qu'il n'en était pas la victime.
Il n'est même pas sûr
qu'il en retienne la leçon. Si, comme le croit Saucisson-Pinard, il
se trouve au second tour face à Le Pen, on verra vite s'il recourt
aux arguments éculés dont les médias accablent le FN depuis des
décennies, ou s'il préfère la vraie confrontation d'idées.
Autant le dire tout net,
Hamon fait presque pitié. Oui, on peut avoir pitié de quelqu'un
tout en réprimant une violente envie d'éclater de rire à ses
dépens. Regardez donc le candidat officiel du PS : il a cru
avoir fait le plus dur en gagnant cette primaire. Il a cru que promettre un revenu à tous, sans aucune contrepartie de travail,
allait être la martingale d'une élection parfaite. Et aujourd'hui
il constate que les ténors de son parti le snobent et quittent le
navire en perdition pour trouver refuge de façon quasiment
désespérée dans les couches du gamin Macreux. Il est même boudé
par les médias tous entichés de la nouvelle création de la Caste
cosmopolitismo-oligarcho-maçonnique. Il en est réduit à racler les
fonds électoraux des quartiers de racaille immigrée et islamique.
Il doit prendre, s'il a une once de lucidité, la mesure de sa très
médiocre petite personne, et c'est pour ça qu'il a la compassion de
Saucisson-Pinard.
Gardons Méchancon pour
la bonne bouche. Le stalinien français qui pousse la ressemblance
avec le dictateur bolchévique jusqu'à porter la même veste et en
imiter la gestuelle, a un talent d'orateur incontestable. Il est
normal que nombre d'auditeurs frustrés et naïfs soient subjugués
par le personnage ; notamment parmi les plus jeunes qui n'ont
pas baigné dans l'époque où on assistait aux désastres sociaux et
économiques engendrés par le communisme aux quatre coins de la
planète ronde (comme disait l'autre).
Pourtant, le fait que
Méchancon se déclare fan de Chavez et de son successeur Maduro
devrait interpeller ceux qui s'apprêtent à voter pour lui. Mener à
la ruine un pays comme le Vénézuela qui regorge de richesses
pétrolières, il n'y a que le communisme qui en est capable. Se
réclamer au vingt-et-unième siècle des dictateurs responsables de
cet incroyable gâchis est proprement hallucinant.
D'ailleurs, le Méchancon
sent bien qu'il a fait là une confidence de trop. La lui rappeler
est à même de le mettre de très méchante humeur comme peut en
témoigner le Bourdin de RMC.
Du reste, il est assez
rigolo de voir l'homme qui s'autoproclame chantre de la paix
internationale, façon monde de Oui-Oui et Bisounours réunis, être
complètement incapable de se maîtriser face à un
contradicteur. Il passe très vite à l'invective, voire à
l'insulte, quand ce n'est pas carrément aux menaces physiques. S'il
ne sait pas encaisser la contradiction à titre personnel, qu'en
serait-il si, à Dieu ne plaise, il se trouve investi Chef des Armées
et s'estime provoqué sur la scène diplomatique ?
D'une façon générale,
le moins qu'on puisse dire, c'est que l'individu n'est pas perturbé
par ses incohérences. Au niveau économique, il est capable
d'affirmer péremptoirement qu'il financera son programme par le
recours à l'emprunt – la France est déjà engagée à près de
98% de son PIB, alors pourquoi se gêner...? - et finir son propos en
précisant que cette dette, de toutes manières, ne sera jamais
remboursée. A ce compte-là, on imagine bien que les créanciers
vont se bousculer pour financer ses délires économiques...
Que restera-t-il dans
l'Histoire, de cette campagne électorale ? A part une source
inépuisable d'idées pour des films burlesques, on ne voit pas trop.
Et quand on songe que ces onze candidats sont, malgré tout, passés
par un filtre, le filtre de parrainages officiels, cela en dit long
sur la pitoyable pauvreté de notre réservoir de personnel
politique.
Et ça, Saucisson-Pinard
vous l'accorde, même en positivant à mort, c'est beaucoup moins
drôle !
Et un film burlesque "Bienvenue au Gondwana..." Je voudrais avoir le philosophie et l'humour des Africains moi aussi dans ces moments la.
RépondreSupprimerBelle revue de tarés.
RépondreSupprimerJ-J S
Excellente analyse, mais c'est surtout la conclusion qui reste effrayante, hélas.
RépondreSupprimerEn vérité, on est endetté à 13% seulement. En effet, la durée moyenne d'un titre de la dette française est de 7 ans.. 95% c'est si on devait rembourser la dette (qui a plus de 40 ans) en une seule fois. Quand vous achetez un appartement sur 25 ans, on ne calcul par le taux d'endettement à partir de votre revenu d'une seule année !
RépondreSupprimerBref, et oui, la seule façon de s'en sortir est d'investir massivement pour relancer la machine, ce n'est pas par l'austérité qui nous (en réalité les travailleurs pauvres uniquement..) tue à petit feu.. Et vous ne parlez pas de Le Pen, pourtant il y a à critiquer..
Que pensez-vous du fait que son programme économique soit en grande partie "copié" sur celui de la vraie gauche, avec aussi la retraite à 60 ans, maintenir les 35h, retirer la loi El Khomeri, la nationalisation des autoroutes, plus d'intervention de l'état... ?? vous devez être nostalgique du père le pen, lui était un vrai libéral économique..??
Enfin, resistance !! l'avenir en commun sera la surprise, car le seul programme humaniste, progressiste et réaliste ! Un vent nouveau arrive, et ça ça fait plaisir :)
Ce que vous dites sur la dette n'est pas faux, mais il reste que cette dette ramenée à la tête de pipe est ahurissante, surtout comparée à nos concurrents. Quant aux relances par la dépense socialiste, on a vu ce que ça donne depuis 1981: gabegies sur gabegies, profitant le plus souvent aux importations... Je laisse la critique de Marine Le Pen à 99,9% de la médiasphère et oui, je préférais l'approche économique libérale du père (tout en étant contre la privatisation des autoroutes).
RépondreSupprimerje suis triste pour lassale
RépondreSupprimerun peu un pays comme on dit,j'avais l'impression d'entendre à nouveau mon papi ( décédé en 89 à 93 ans )
pour le programme ékonomik de marine, c'est un peu celui des japonouilles et des chuiches , qui , eux , n'ont pas l'euro et qui le regrettent , croyez le ou pas
non, vous le croyez pas ?
bon , tant pis alors