On en apprend parfois de
bonnes sur les dérives de ces sociétés hors sol, en tous cas hors
du système privé et déconnectées des principes économiques qui
prévalent dans le monde réel; on parle ici de ces établissements
publics ou para-publics qui gravitent hors de toute concurrence, et à
l'abri de tout contrôle de la part de ceux qui pourtant les
financent, à savoir, les contribuables.
Le dernier exemple en
date de gabegie d'un tel « machin » parasite, concerne
l'INA, cet établissement de statut public créé en 1974, de
l'initiative de Giscard. Preuve supplémentaire s'il en était
besoin, que la dérive socialisante de ce pays date bien de cette
époque.
La PDG en place depuis
dix mois, Agnès Saal, se voit accusée par une lettre anonyme
d'avoir une note de frais de taxi dépassant les 40 000 euros. Soit 4
000 euros de taxi par mois en moyenne... Excusez du peu.
Cette lettre anonyme a
été adressée aux administrateurs de l'INA la veille du conseil
d'administration du 23 avril dernier. Beau panier de crabes? Semble
bien. En tous cas, un ou des crabes bien renseignés; parce que notre
pédégère ne nie pas les faits. Son excuse ? Son chauffeur –
oui, parce que Madame a évidemment une voiture de fonction avec
chauffeur- ne peut pas travailler 12 ou 15 heures par jour ni les
week-ends, n'est-ce pas... Et puis l'abonnement à la société de
taxi G7 existait déjà à l'INA avant sa nomination, alors pourquoi
s'en priver ?
On en déduit donc que
Madame Saal est supposée être sur la route pour raisons
professionnelles 12 à 15 heures chaque jour, et les week-ends aussi.
Alors, de deux choses
l'une : ou Madame Saal n'est pas PDG à l'INA, mais VRP
stakhanoviste, et il serait intéressant de voir si ses émoluments
sont ceux d'une VRP ; ou cette pédégère est si mal organisée
qu'elle ne peut pas s'arranger pour établir son agenda de
déplacement dans le cadre des horaires normaux du travail de son
chauffeur. Dans l'un ou l'autre de ces cas, il y a quand même un
gros problème.
On remarquera par
ailleurs que, quand bien même un seul chauffeur n'aurait pas suffi,
un second aurait pu être embauché plein temps, charges sociales et
frais inclus pour moins de 4 000 euros par mois. Dans tous les cas de
figure, la faute de gestion est patente.
L'autre excuse avancée
par la pédégère incriminée est qu'elle ne possède pas de permis
de conduire ! Mais une question se pose alors : quel est le
fieffé crétin qui a bien pu embaucher pour ce poste exigeant,
apparemment, de nombreux déplacements, une candidate dépourvue de
permis de conduire? Pourquoi avoir justement jeté son dévolu sur
cette alien anachronique n'affichant pas de permis B sur son CV en
2014 ? Cette grossière lacune n'aurait-elle pas dû ipso facto
l'éliminer dans la sélection des candidat(e)s potentiel(le)s?
Imagine-t-on dans le privé, une telle erreur de recrutement?
Le fieffé crétin en
question est en fait pluriel, car le choix du président du l'INA en
2014 revenait au conseil des ministres. Comme quoi, il n'y a pas de
surprise, quand une connerie est manifeste, le gouvernement de
Hollande Ouille n'est jamais très loin.
En l'occurence, la
candidature de Saal à ce poste était chaudement défendue par
Filipetti, sinistre de la culture et de la communication de l'époque,
son argument principal étant que Saal ne s'habille pas au rayon
Homme de Zadig et Voltaire et ne pisse pas debout... On ne dira
jamais assez tout l'intérêt que représente la parité pour les
postes à responsabilité dans les hautes sphères de l'Etat: il
est en effet essentiel d'y avoir autant de tocardes que de tocards.
Alors Madame Saal,
reniflant quand même, suite à cette fuite inopportune, une forte
odeur de roussi autour de sa personne, a déclaré rembourser sur
ses deniers personnels une partie de ces 40 000 euros de taxi.
D'abord parce qu'elle reconnaît que son fils en est responsable pour
une part (ben voyons, pourquoi se gêner, comme dit Hollande Ouille,
c'est pas cher, c'est l'Etat qui paye...) et parce qu'une partie des
factures de taxi de week-ends « pourrait » (on s'amuse du
conditionnel employé) concerner des déplacements privés « bien
que ça soit difficile parfois de faire la différence entre
déplacement privé et déplacement professionnel » (sic !)
- Non, non Madame, on
vous assure, pas si difficile que ça. La prochaine fois que
l'ambiguïté se présente, demandez à Saucisson-Pinard, il vous
renseignera...
Cela dit, c'est bien
qu'elle rembourse, non ? Bon, évidemment, un esprit
persiffleur, ce que n'est pas Saucisson-Pinard bien évidemment, se
demanderait ce qu'il serait advenu de cette intention de
remboursement si cet abus de bien social caractérisé n'était pas
devenu public ...
Et si l'INA avait été
une société privée ? L'hypothèse soulèverait quand même
beaucoup de questions : Par exemple, comment une entreprise
privée ne faisant que 41 millions d'euros de chiffre d'affaire
pourrait-elle se permettre d'avoir près de 1 000 salariés ?
Faisons le ratio CA/employé : 41 000 euros par an et par tête
de pipe, pour une entreprise de service ! Edifiant, non ?
Le PDG d'une entreprise
au si petit chiffre d'affaire avec autant de charges salariales
pourrait-il se permettre d'avoir une voiture avec chauffeur et, en
surplus, une telle note de frais de taxi sans se faire débarquer
illico par ses actionnaires, avec un bon coup de pied où on pense ?
Dans le cas d'une
entreprise privée, une telle gabegie ne pénaliserait, du reste, que
les actionnaires qui ont été délibérément volontaires pour
participer au risque de l'entreprise. Ce qui n'est pas le cas des
contribuables sollicités pour cracher au bassinet d'un établissement
public pour la création duquel ils n'ont pas été consultés, et
dont ils sont privés de tout droit de regard sur la gestion.
Fait amusant, enfin...
amusant seulement si on est d'humeur badine évidemment, on remarque
que la pédégère Saal a succédé à un autre pédégé qui se fait
remarquer aujourd'hui pour ses extravagances pécuniaires : un
dénommé Mathieu Gallet qui est en train de faire profiter Radio
France, un autre monstre para-étatique, de sa folie dépensière.
Cette partie de chaise
musicale que se joue une faune complètement étrangère au monde
économique réel, avec Saal qui passe du Musée Beaubourg à l'INA,
Gallet de l'INA à Radio France, laisse entrevoir un monde parallèle
qui vit en parasite aux dépens du contribuable et autre cochon de
payant. « Entrevoir » seulement, parce que pour une INA
(qui perçoit une partie de votre redevance, merci pour elle),
combien d'autres entreprises publiques fonctionnant selon les mêmes
règles de gâchis financier, d'incompétence professionnelle comme
principe préalable à toute nomination, et copinage érigé en mode
de recrutement ?
Et la référence à la
partie émergée de l'iceberg qui laisse imaginer celle, monstrueuse,
immergée, fait frémir.
Ce monde qui vit
grassement en marge du bas peuple mais néanmoins exclusivement à
ses crochets, n'est pas sans évoquer la noblesse qui sévissait à
la cour de Louis XVI et qui finalement a réussi à déclencher la
colère des gueux avec les conséquences que l'on sait.
Puissent les gueux
d'aujourd'hui suivre l'exemple de leurs ancêtres et avoir le courage
de prendre leurs fourches, leurs faux, aller débusquer cette
noblesse contemporaine et l'amener manu militari aux lanternes les
plus proches... Ça ira, ça ira, ça ira...
Les errements de Dame Saal sont des pratiques courantes mais ces copains et copines du pouvoir politique ont le vilain défaut de se goinfrer aux frais du contribuable. Fort heureusement, il use et il abuse et à un moment ils en font trop. C'est ainsi qu'ils se font prendre les doigts dans la confiture.
RépondreSupprimerL'INA est un machin très ancien et qui fait partie du paysage. Bien sûr, il ne sert à rien ou presque mais sert juste à rémunérer des obligés.
En 2012, l'inspection générale des Finances a publié un rapport « l’État et ses agences » qui est en ligne sur internet. L'inspection a recensé 1244 organismes divers financés par l’État d'une façon ou d'une autre et à la tête desquels on trouve des politiques ou des hauts fonctionnaires bien encartés.
Bref, c'est tout un système, une nébuleuse. Quant à Dame Saal qui n'a pas pas son permis de conduire, c'est tout à fait normal pour ces gens-là. Vous imaginez Mme Saal conduisant son auto dans Paris, cherchant un stationnement comme tout le monde, payant ses amendes, faisant son plein d'essence. C'est d'un commun ! C'est réservé à ceux qui mangent du saucisson et qui boivent du pinard.
Je percevrais comme une mesure de justice que ces gens là ne soient pas autorisés à manger du saucisson et à boire du pinard. Une juste rétorsion! 😉
SupprimerL'insupportable hypocrisie de ces gens-là les rend encore bien pires que la noblesse de la Cour de Louis XVI. Vous avez raison, il faudrait avoir accès à la partie immergée, là peut être le bon populo commencerait à envisager de sortir les fourches et les faux.
RépondreSupprimerCette Mme. Saal (Auprix de son nom de jeune fille) devrait à l'heure actuelle se trouver en garde à vue en attendant une rapide mise en examen...comment? Ah oui c'est vrai, excusez moi, c'est une Femme de Gauche!
Félicitations pour ce chouette billet!
Amitiés.
encore une qui me persuade de ne pas aller vendre mon tas de fourches chez le ferrailleur ...elles vont servir un jour c'est sur !
RépondreSupprimera quoi sert vraiment cette dame?
tous ces nuisibles sont comme vous le dites des gens élevés hors sol comme les lapins en cage qui pissent a travers le grillage et dont les cages n'ont pas besoin d'être nettoyés...dommage que les cages dorées de ces gens soient au dessus de nos têtes et que ces gens nous chi...dessus !
je partage votre avis sur le "socialisme" du dénommé Giscard !
encore un très bel article .
Merci! Et je saurais désormais où demander une fourche quand arrivera le grand jour...
Supprimerj'en ai de deux à huit dents ...je vous conseille d'en réserver une a deux dents elles sont pile- poil écartées pour viser chaque fesse, sinon les fourches à fumier (mot approprié) sont très bien aussi !
RépondreSupprimerdans notre village on les recense !