Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

mardi 23 septembre 2014

Quand Sarkozy se Bayrouïse.




L'actualité politico-médiatique de la semaine est tout à fait éloquente. Jugez plutôt. Un président en exercice, aux lèvres duquel on pourrait penser que le brave peuple devrait être suspendu, tant son destin est lié aux décisions de son leader, fait un vrai flop d'audience. Moins de 1,4 millions de téléspectateurs ont suivi l'allocution de septembre de Hollande Ouille. Soit moitié moins que le score enregistré pour son allocution de janvier dernier, qui était déjà médiocre.
Moins d'une semaine plus tard, un leader politique en retrait depuis près de deux ans et demi, sans aucun mandat, s'avance sur la scène et fait près de 9 millions de téléspectateurs, soit près de sept fois plus...

C'est dire la désespérance du peuple ressentie à l'égard d'un président qu'il a élu il y a à peine deux ans et demi... Les Français ont enfin compris qu'il n'y avait rien à attendre, rien à attendre de bon en tous cas, de ce guignol. Ils sont anxieusement à l'affût d'une alternative.

C'est dire aussi à quel point la fascination exercée par Sarko tant sur ses fans que sur ses détracteurs est grande.

Il est vrai que le contraste de personnalité entre les deux individus est saisissant. L'énergie qui transparaît dans la parole de Sarkozy est d'autant plus criante quand elle fait suite à l'élocution hésitante et lénifiante de Hollande Ouille et au vide sidéral de son propos.
Sarkozy est à Hollande ce qu'est la vodka à l'eau du robinet, le Munster au fromage de … Hollande, un chili con carne très épicé à un régime sans sel. Tout le monde n'aime pas la vodka, mais on y goûte par défi, ou parce qu'on aime à se faire peur...

Bien entendu, les médias qui ont naguère massivement soutenu la candidature de Hollande Ouille, jettent aujourd'hui un voile pudique sur la médiocrité de leur favori et se précipitent sur leur chiffon rouge favori, Nicolas Sarkozy. Assurément un chiffon rouge qui les fait vendre. Beaucoup vendre. Aussi sa prestation a-t-elle été observée, scrutée, disséquée pourrait-on même dire, avec à la fois gourmandise et une mauvaise foi qui rappelle leurs plus belles années jusqu'en 2012.

Sur les radios périphériques, on multiplie les pseudo débats entre intervenants auditeurs pour jauger l'accueil réservé à ce retour en politique de l'ancien président.
Bien entendu, les fans restent fans et les antis restent antis.
Bien entendu, il ne fallait pas s'attendre à ce que ce retour soit célébré avec tambour et trompette dans l'opinion, encore moins dans les médias.
Bien entendu, tous les poncifs éculés, assénés régulièrement durant tout son quinquennat, reviennent intacts, notamment ceux relatifs à sa prétendue agressivité ou nervosité. Curieux peuple qui est toujours prompt à dénoncer la langue de bois des politiques et qui s'offusque pourtant quand l'un d'eux appelle un chat un chat, un menteur un menteur et un incompétent un incompétent.

De la part de ceux qui avouent avoir voté Hollande en 2012, on aimerait simplement un peu plus d'humilité et de discrétion. Avoir participé à l'élection d'un tel clampin devrait inciter à ne plus s'autoriser à donner un avis trop tranché négativement sur un candidat, quel qu’il soit. Cela devrait même les obliger à se faire petit, tout petit, et se faire oublier, plutôt qu'à aller baver sur les ondes.

Cela dit, quel est le fond du propos de Sarkozy durant cette interview ?
On note avec une certaine tristesse qu'il tombe dans l'illusion récurrente qu'il existe une sorte de no man's land politique où la droite et la gauche n'existeraient pas, une sorte de magma informe et sans teinte dans lequel on pourrait répondre efficacement aux problèmes de la société. C'est la fameuse chimère du centre ni-ni. Ni droite, ni gauche, mais ailleurs. Chimère qui a jadis séduit Giscard, puis Chirac, aujourd'hui Bayrou. Même Marine Le Pen serait tentée, à l'entendre, par cette gageure. Feu Edgar Faure avait fort justement dit : le Centre a le droit de vivre, à condition de faire le mort.
Or toute conception qu'on peut avoir de la vie en société dépend d'une appartenance quasi-viscérale à un bord ou à un autre. Et en conséquence, les réponses à apporter aux problèmes posés par cette vie en communauté, également.
Les solutions que pourraient partager droite et gauche sont rarissimes. Elles sont quasiment toujours de nature philosophique, et dépendent de la façon dont on conçoit la place de l'homme dans la société et sa responsabilité personnelle en tant qu'individu.

Sarkozy a par exemple évoqué la perspective effrayante d'avoir bientôt deux milliards d'Africains à 12 kilomètres des frontières européennes au détroit de Gibraltar. Contrairement à ce qu'il semble penser, la réponse à apporter à ce danger mortel pour notre civilisation est forcément de droite. Ne pas y répondre ou ignorer le danger est typiquement de gauche.

On devine évidemment la (grosse) ficelle de Sarkozy : celle d'attirer des voix de gauche. Ce qui est parfaitement illusoire, tant il est marqué, à tort ou à raison (et Saucisson-Pinard penserait plutôt à tort) très à droite. Il ferait bien mieux de savoir où est sa clientèle potentielle et d'attirer les sympathisants FN au lieu de les ostraciser. Quitte à ne pas se fermer à un rapprochement avec le parti de Marine Le Pen, comme les socialos l'ont toujours fait avec le PC et les Verts-pastèques.

Aussi, quand il reproche à Marine Le Pen de n'avoir pas appelé à voter pour lui, il oublie délibérément Bayrou qui a officiellement, quant à lui, appelé à voter Hollande, et donc contre lui. La responsabilité de Le Pen dans l'élection de Hollande Ouille et, par conséquent, dans la situation dans laquelle se trouve le pays aujourd'hui, est relative. Celle de Bayrou est absolue.

D'ailleurs, en remettant en cause en 2014 l'existence de l'espace Schengen alors qu'il s'en est accommodé pendant tout son quinquennat, il reconnaît avec vingt ans de retard que le FN avait raison. Encore un effort et il pourra reconnaître que l'Europe telle qu'elle fonctionne aujourd'hui n'est pas viable et qu'il faut soit la réformer en profondeur soit la quitter.
Un plus gros effort sera nécessaire pour reconnaître que la sortie de l'euro pourrait se faire sans catastrophe, et que la Grande Bretagne, la Norvège ou la Suisse ne vivent pas si mal avec une monnaie nationale, dans ou hors l'Union Européenne.

En ayant la lucidité de reconnaître la peur de la perte de leur civilisation par les Français de souche, il ne fait qu'adhérer à la dénonciation par le FN de l'immigration invasive que subit le pays depuis plus de quarante ans.

Selon certains sondages, on reconnaîtrait au moins à Sarkozy du courage. Néanmoins, son courage n'aura pas été jusqu'à prendre une position claire et franche sur ce qu'il ferait sur le « mariage pourtousse ». Le moins qu'on puisse dire est qu'il a botté en touche. Dommage.

En évoquant l'utilité dans son combat, d'avoir recours à de vieux bonzes comme Juppé le dhimmi ou de Fillon le prototype UMPS, il donne l'impression de proposer le remake dont les socialos lui font déjà le procès d'intention.

Bref, ce n'est pas en se bayrouïsant ainsi qu'il rassurera les électeurs de son vrai camp.

2 commentaires:

  1. Bien vu, il se bayrouïse, un peu comme à une certaine époque il s'était kouchnérisé.
    Ce type n'a qu'un seul objectif : reprendre le pouvoir et il a déjà identifié l'ennemi : Marine! Alors forcément il se centrise un peu et au besoin, pour le second tour il se gauchisera.
    Bref, ce n'est pas sur lui qu'il faudra compter pour nous tirer du pétrin.

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  2. C'est un africain qui discute avec un français :
    - Pourquoi vous, les africains vous voulez absolument venir en france, au péril de votre vie en traversant la méditerranée ?
    - Ben, c'est tout simple, vous nous en avez fait la pub pendant 150 ans de COLONISATION
    - Ah oui c'est vrai, j'avais OUBLIE...

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