« Non, Mohammed, tu
n'iras pas dans le jardin aujourd'hui. Tu risques de tout ravager
dans les plates-bandes. Je t'interdis de sortir, et puis c'est tout.
Ah mais ! »
Le lendemain.
« Oh regarde, tu as
tout cassé ! Je t'avais pourtant bien dit que si tu sortais,
c'est ce qui se passerait. Maman a toujours raison, tu vois ?
Comment ? tu veux
retourner encore dans le jardin ?
Bon, d'accord. »
Notre trio de comiques
Hollande Ouille, Petit-Caudillo-aux-mâchoires-serrées et Cazevide
sinistre de l'Intérieur, est en train de nous concocter un petit
sketch hilarant sur l'Autorité de l'Etat, version socialo-collabo.
C'est qu'ils sont gâtés,
les Parisiens. Il ne se passe quasiment plus de mois sans qu'ils
aient l'opportunité d'assister à une des nombreuses répétitions
en grand format du très prochain spectacle national de guerre civile
inter-communautés.
Les dernières en date de
ces répétitions, Bastille/rue de la Roquette, puis Barbès, puis
Sarcelles ont beaucoup plu.
Demain, celle de
Denfer-Rochereau/Invalides devrait connaître un beau succès
d'audience avec la présence nombreuse d'intermittents du spectacle
de rue qui, ceux-là, refusent de faire grève et ne vont pas
chipoter sur leurs efforts pour offrir de l'action aux spectateurs
riverains trop heureux d'être aux premières loges.
Il y aura donc de
l'action, mais aussi beaucoup d'humour. La scène où Hollande Ouille
dans le rôle de Grassouillet 1er, droit dans ses bottes, et avec son
air le plus martial, affirme qu'aucun débordement ne sera toléré,
est absolument irrésistible. Celle, déjà, où il avait averti, depuis le
Tchad, à la veille de la manifestation interdite de Barbès, que
« ceux qui veulent encore manifester, prendront toutes leurs
responsabilités » était à se pisser dessus de rire.
Surtout quand le spectateur constata que le NPA qui poussa au grand
rassemblement interdit, ne fut pas le moins du monde inquiété,
alors qu'en bonne logique, le parti de gauchistes extrêmes aurait dû
être aussitôt dissous. C'est ce qu'on appelle un ressort comique
par effet de surprise : le spectateur s'attend à une action, et
c'est un tout autre gag qui déboule.
C'est un peu le même
principe qui est à la base du gag du second rôle Boucault, préfet
de Paris de son état. Rappelez-vous : c'est celui qui n'avait
pas hésité à poursuivre en justice une brave citoyenne blogueuse
qui s'était permise de mettre en doute sa compétence, suite aux
débordements du Trocadéro. Le spectateur était donc en droit de se
dire : bigre, voilà un haut fonctionnaire qui ne badine pas
avec l'Autorité !
Aussi, quand Boucault
s'est fendu d'un menaçant « les participants aux
rassemblements interdits courent le risque d'être interpellés »,
le spectateur s'attend à une vraie rafle, façon manifestation
anti-mariagepourtousse. Et là encore, le spectateur est pris à
contre-pied et apprend qu'il y a eu... 38 interpellations seulement (dont, encore mieux, 19 garde-à-vue) ! C'est-à-dire quasiment autant que
dans la « poignée » d'inoffensifs siffleurs du 14
juillet ! (voir article précédent du 16/07)
Evidemment, à ce moment
du sketch, le spectateur n'en peut plus, il s'étouffe entre deux
hoquets de rire. Mais ce n'est pas fini. Les gags s'enchaînent en
cascade quand on apprend que la peine la plus lourde infligée à un
interpellé est 10 mois de prison avec sursis, et sans inscription à
son casier judiciaire !
Et c'est là qu'est la
magie du scénario : le spectateur se marre autant que
l'intermittent qui joue dans le spectacle. Dans les cités, c'est un
éclat de rire général qui fuse par les fenêtres et dans les
caves, à l'énoncé du nombre d'arrestations et des verdicts
infligés par les tribunaux. Ces derniers jouent à merveille leur
rôle dans la bonne humeur qui imprime sa marque dans la mise en scène du
sketch gouvernemental.
En fait, le spectateur ne
peut regretter qu'une chose : la non-participation de certaines
figures emblématiques du show médiatique habituel. Par exemple, on
note avec surprise l'absence de commentaires de « personnalités »
qui ordinairement sont toujours très promptes à célébrer le
vivrensemble, le multiculturalisme, la diversité chatoyante, la
présence sur notre sol des Chances Pour la France : les Noah,
les Bedos, les Askolovitch, les Fourest, les Caron, les Harlem Désir,
les Madénian, les Biolay, les Emmanuelle Béart et consorts. Sans
doute ces VIP du politiquement correct n'ont-elles aucun humour. Tant
pis, on se marrera donc sans elles.
Puisqu'on parle du
bienvivrensemble : on connaît l'énigme de Flaubert envoyée à
sa sœur : Un
navire est en mer, il est parti de Boston chargé de coton, il jauge
200 tonneaux, il fait voile vers Le Havre, le grand mât est cassé,
il y a un mousse sur le gaillard d'avant, les passagers sont au
nombre de douze, le vent souffle NNE, l'horloge marque trois heures
un quart d'après-midi, on est au mois de mai ... Quel est l'âge du
capitaine ?
Cette
boutade en forme d'énigme illustre le principe selon lequel faire
des mathématiques, ce n'est pas seulement calculer, c'est aussi
savoir tirer des conclusions logiques à partir d'hypothèses et
savoir poser les bonnes questions.
Voici
donc l'énigme que s'est posée, dans le même esprit,
Saucisson-Pinard, à la lecture d'un fait divers:
Un
homme dans une boîte de nuit de Millau importune une jeune femme qui
refuse ses avances. Car, pour cet homme, il est normal de devenir
agressif quand on se prend un râteau. Un rugbyman connu s'interpose
et tente de calmer le frustré. L'homme sort alors de la boîte de
nuit et va chercher des renforts, car il comprend qu'il est plus
facile d'attaquer en nombre que seul. Courageux mais pas téméraire,
le gars. A la sortie de la boîte de nuit du rugbyman qui a osé
s'interposer quelques heures plus tôt, l'homme et sa bande d'une
dizaine de compères lui assènent ainsi qu'à ses deux compagnons,
des coups d'armes blanches : machettes et sabres. Car l'homme
sait qu'il est bien plus commode d'attaquer en nombre et avec une
arme quelqu'un de désarmé et d'isolé. Puis les agresseurs prennent
la fuite.
Question :
quelle est la couleur de peau de l'homme et de ses complices ?
Saucisson-Pinard
vous donne deux indices : pour la quasi-totalité des médias
bien pensants, les agresseurs sont « originaires de Millau »,
sans autre précision. L'autre indice : ils sont « connus
des services de police ».
Saucisson-Pinard
a deviné la solution de l'énigme. En ferez-vous autant ?
Réfléchissez
bien et vous pourrez vérifier si vous avez la bonne réponse, là :
ben non j'ai pas deviné , mais demandez a Taubira elle vient de les libérer
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