Ouf ! Allemagne 1, Ex-colonies françaises : 0. On va pouvoir passer à autre
chose !
Finis les journaux
télévisés phagocytés à 75% par des reportages creux sur ceux
qu'on s'entête bêtement à appeler « bleus ».
Finies les interventions
d'envoyés spéciaux émus aux larmes devant cette si touchante
ambiance de saine camaraderie régnant dans cette équipe. J'allais
écrire que au prix où ces joueurs sont payés, ils peuvent se
permettre d'être copains avec tout le monde, et puis des souvenirs
de la coupe du monde en Afrique du Sud sont remontés à la surface :
ben non, finalement, il convient de se réjouir que ces joueurs se
donnent la peine d'au moins faire semblant de bien s'entendre...
Fini cet enthousiasme
forcé devant l'extraordinaire « performance » d'avoir
battu des équipes de pays ne comptant guère plus de huit millions
d'habitants (Honduras et Suisse), puis une équipe africaine classée
21e mondiale à la Fifa...
Finis les interviews à
répétition de décérébrés aux grotesques perruques à crête
bleu blanc rouge dont la vie toute entière semble dépendre des
circonvolutions d'un ballon de cuir.
Fini le triste spectacle
de tricheurs professionnels s'écroulant et simulant de terribles
douleurs dès qu'ils passent la limite de la surface de réparation...
Voilà le sport qui est donné en modèle aux jeunes générations.
Pathétique. Et vive le rugby !
Fini l'insoutenable
suspense concernant la venue de l'ex-maire de Tulle (Corrèze) à
Rio. Dire qu'il s'est même posé la question de savoir s'il n'allait
pas falloir reporter la fête nationale au 15 juillet si les
« bleus » allaient en finale ! On aurait vu cette
farce dans un film des Monty Pythons qu'on aurait trouvé qu'ils
poussaient le bouchon un trop loin dans l'absurde... Mais là, c'est
le Président de la République Française qui y a songé
sérieusement... No comment.
L'ironie de l'histoire
est qu'on doit aux Allemands de pouvoir célébrer notre fête
nationale le 14 juillet... Après nous l'avoir confisquée de 1940 à
1944, ce n'est après tout qu'un juste remboursement... !
Finis les espoirs
hollandesques de gagner quelques points de popularité en récupérant
un éventuel succès du foot hexagonal.
Et surtout finies les
tentations politiques de récupération démagogique à l'ode de la
diversité et du bien-vivre-ensemble. Pas de chance pour nos
bien-pensants: ce sont des grands blonds à noms à consonance
germanique pour la plupart, qui ont sorti les black blancs beurs de
la course à la coupe du monde.
Bon, sérieusement. La
bonne volonté tout comme la mesure, voire la retenue toute en
modestie de l'entraîneur Deschamps ne sont pas en cause.
L'engagement des joueurs non plus d'ailleurs, même si la gueule
systématiquement fermée du mercenaire Benzéma à chaque
Marseillaise finissait par agacer un tantinet.
Mais une fois de plus, ce
sont les médias toujours prompts à en faire des tonnes dans le
sensationnalisme à deux balles qui sont exaspérants de ridicule.
Une fois de plus, ce sont les politiques toujours prêts à flatter
les plus bas instincts du vulgum pecus qui donnent des envies
d'affûter les fourches et les piques.
Cet affligeant spectacle
d'excès médiatiques depuis le début de cette coupe du monde laisse
un goût amer en bouche. Le sport cathodique a remplacé la religion
comme opium du peuple. Et les volutes de fumée de cet opium ont
fini, au terme de 15 jours d'abrutissement journalistique, par donner
mal au crâne. Malraux aurait dit : le XXI e siècle sera
mystique ou ne sera pas. C'était pas son truc, les prédictions, au
Malraux. Encore que l'expression extatique de certains supporters
quand un but est marqué, puisse évoquer une forme de mysticisme...
Les empereurs romains
avaient compris que le peuple n'avait besoin que d'un peu de pain et
de cirque. Panem et circenses. Il était temps que ce cirque se
termine alors que le peuple a de moins en moins de pain.
"Vive le rugby !"
RépondreSupprimerJe ne saurais mieux dire.
vive le rugby et l'apéro saucisson pinard après une partie de
RépondreSupprimerboules,
cartes ,
ballon prisonnier ,
jambe en l'air ou ce que vous voulez , mais sans fric , sans supporters et sans retransmission télé !
Jambenlair, c'est très sympa comme sport
RépondreSupprimerMinimum requis, bonne forme physique, partenaire à la hauteur, gymnase adapté ( isolé.... accoustiquement, s'entend)....
Pas besoin de compter les points...
Serait-il envisageable d'exiger des joueurs de l'équipe de France (sans faire preuve de poujadisme exagéré) qu'ils s'engagent à chanter l'hymne de leur pays (d'origine) ou d'accueil, ce qui serait après tout peu en regard des compensations financières que l'Etat progressiste leur alloue?
RépondreSupprimerLa moindre des choses quand on joue dans l'équipe "de France". Les soldats de la légion étrangère la chantent bien, eux...
RépondreSupprimerSoulagés, nous sommes!
RépondreSupprimer