On ne le dira jamais
assez, l'Afrique du Sud, depuis qu'elle s'est libérée du joug de
l'apartheid, est devenue une terre d'opportunité. Il n'y a rien de
plus facile pour un Noir, semble-t-il, que d'y faire fortune. Cette
nation africaine doit être un exemple pour tous les autres pays du
continent noir.
Il suffit pour s'en
convaincre, de considérer ceci: imaginez un individu qui commence sa
vie professionnelle comme poste de garde dans une mine, puis comme
vague employé dans un cabinet d'avocat. Fin de sa carrière
professionnelle à 26 ans, puisque à cet âge, il entre dans le
combat politique. La vie politique assure ceux qui s'y consacrent
d'une certaine opulence. C'est déjà le cas en Europe, mais en
Afrique, ça touche au sublime. Même (ou surtout?) quand ce combat
se fait dans l'ombre d'un Parti Communiste.
Une partie de ce combat
politique se fait même de façon clandestine. Et puis arrivé à
l'âge de 44 ans, s'ensuit une longue parenthèse de 28 ans pendant
lesquelles notre individu, du fait de son combat politique à base
d'actes de terrorisme sentant bon la poudre, se retrouve en prison.
Ainsi donc, dans cette
partie de vie, de 44 ans à 72 ans, qui est celle pendant laquelle
tout à chacun a atteint le sommet de sa vie professionnelle, notre
gars se trouve exclu de la vie active puisque emprisonné dans une
cellule « grande comme une penderie », et dans des
« conditions effroyables ».
A sa sortie de prison, il
emménage dans une luxueuse villa du quartier fortuné de Houghton à
Johannesburg ! Comme tout prisonnier sortant de 28 ans de
taule...
Et notre gars, malgré
cette vie tumultueuse qui laisse à penser que les occasions de faire
fortune honnêtement n'ont pas vraiment été pléthoriques, parvient à accumuler en
fin de vie un patrimoine de 4 millions de dollars ! Elle n'est
pas belle, la vie des prisonniers politiques en Afrique du Sud ?
Tel est en effet le
montant estimé de la succession de Mandela détaillée sur 17 pages
de testament, que va se partager sa très nombreuse famille. Oui, sa
mise à l'écart dans les prisons de Robben Island, ne l'a pas
empêché, semble-t-il, de développer sa descendance comme son
magot.
Encore faut-il
relativiser le montant de ce patrimoine. En effet, ce montant est
évalué à ce jour, au cours du rand de 2014. Or, la monnaie
sud-africaine a perdu, depuis 2004, 85 % de sa valeur par rapport à
l'euro et au dollar. On peut donc estimer, que si la gestion des
Afrikaners avait perduré, et en dépit du boycott économique
international auquel le pays a été soumis avant l'avènement de
cette paradisiaque nation arc-en-ciel, le patrimoine de Mandela
aurait été de l'ordre de... plus de 26 millions de dollars !
Elle n'est pas
exemplaire, la vie de notre héros des classes laborieuses et des
ghettos de Soweto ?
Voilà de quoi
interpeller le citoyen-travailleur français qui, au terme d'une vie
exemplaire de labeur, de taxes, impôts divers et variés et de
cotisations-retraites versées dans un tonneau des Danaïdes, se
demande comment il va finir son mois.
Il peut aussi se demander
si tous les culpabilisateurs professionnels qui l'ont bassiné à
longueur d'articles et de reportages, durant toute sa vie de lecteur
et de téléspectateur, sur le
gentil-altruiste-héros-noir-nobélisé-défenseur-de-la-veuve-et-de-l'orphelin-noirs-victime-des-méchants-blancs
ne se seraient pas, à tout hasard, légèrement foutu de sa
gueule...
et oui c'est bien difficile de se dire que la réalité n'est pas toujours à la hauteur de nos rêves sur les héros des temps modernes ...il y a peu on nous aurait même fait croire qu'il était mort des suites des tortures subies en prison ...
RépondreSupprimerj'aurais mieux fait de faire femme politique qu'infirmière ma retraite serait meilleure !
remarque chez nous quand on fera la necrologie du malheureux Bernard tapis(un pris au hasard) on verra qu'il a vecu l'enfer ...un enfer pavé de liasses de billets ...
Suites des tortures...? On n'en est pas loin! Une journaliste à affirmé que Mandela était mort des complications d'une tuberculose contractée en prison... (À 95 ans...)!
RépondreSupprimerExcellent article. Il importe d'ailleurs de rappeler qu'au début des années 70, certains croyaient déjà Mandela mort :
RépondreSupprimer"Nelson Mendela (sic) avait une personnalité d'une ampleur exceptionnelle. Très cultivé, il était à la fois un tribun, un organisateur et un orateur. Tombé dans un traquenard policier, il fut arrêté puis jugé à Pretoria; son procès se déroula d'octobre 1963 à mai 1964.
Mendela avait à répondre de deux chefs d'accusation : d'avoir incité des "coloured-men" à faire grève en mars 1961, puis d'avoir quitté la République sud-africaine sans être muni d'un passeport.
Il se défendit lui-même avec une éloquence, une sincérité qui impressionna ses juges... mais ne modifia pas leur verdict. (...)
Mendela - dont le nom totémique était "Mouton Noir" - descendait d'une famille royale. Au cours de ses plaidoiries il proclama : "Je ne nierai pas le fait que j'ai été le fondateur de l'Umkunda we Sizwe et que j'y ai joué un rôle important jusqu'à mon arrestation en 1962. Mais je tiens à déclarer que l'idée émise dans le réquisitoire selon laquelle la lutte en Afrique du Sud serait dirigée par des étrangers ou des communistes est dénuée de tout fondement. Quoi que j'ai fait, je l'ai fait, non sous quelque influence extérieure, mais à partir d'une expérience acquise en Afrique du Sud et à cause de mes origines africaines, dont je suis fier..." (...)
Nelson Mendela fut condamné à la détention perpétuelle. Il est mort en prison."
Passage tiré de l'essai La Revanche des nazis, écrit par Pierre Mariel (1900-1980) et publié en 1971 par les éditions J'ai Lu dans la collection L'Aventure aujourd'hui.
Nelson n'a pas toujours été blanc comme neige ...
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