La potion va s'annoncer
sirupeuse et épaisse à souhait. Et elle va être servie en quantité
industrielle. On va vite comprendre ce qu'endurent les oies de
batterie dans les mois qui précèdent la saison des fêtes de fin
d'années et ses orgies de foies gras. Nous pourrons donc, puisque
cette période arrive justement, être en totale empathie rétrospective avec ces
pauvres bêtes, lorsque dans quelques jours nous étalerons avec
gourmandise sur des toasts grillés ce nectar de la gastronomie
française.
Nous allons en effet être
gavés jusqu'à l'écoeurement d'hommages lyriques, de bons
sentiments dithyrambiques distillés avec une mauvaise foi(e?) en
béton armé, de larmes médiatiques bien sucrées, de témoignages
aussi dérisoires qu'orientés, d'analyses bien formatées à la
machette des idées préfabriquées, et de tombereaux de
révisionnisme historique.
Brassens chantait déjà
que les morts sont tous de braves types, mais là, la « bravitude »
chère à la Ségo, du mort en question, va s'annoncer exponentielle.
Nul doute que nos politiques et journalistes du Mainstream se sont
longuement échauffés ces derniers mois, au massage de nos gosiers
d'auditeurs, spectateurs et lecteurs pour mieux y faire couler
l'immonde et compact pâté de recueillement et repentance
occidentale blanche, jusqu'à ne plus laisser la moindre place à une
pensée cohérente et objective.
On était conscient que
cette préparation émétique était en maturation forcenée dans les
salles de rédaction et les réunions de com des partis politiques du
monde entier depuis que « le prestigieux ami » de Fidel
Castro avait été hospitalisé, il y a six mois, et qu'il ne finissait pas de mourir. Cela ne la rendra
pas moins pénible à ingurgiter. Au contraire. Vous pensez bien que
depuis l'été dernier, nos cuisiniers de la Pensée progressiste ont
eu tout le temps d'ajouter des louches et des louches d'ingrédients
plus laxatifs, plus vomitifs les uns que les autres, à la purge
journalistique que nous allons nous voir administrer sur les écrans,
les ondes et le papier imprimé dans les jours, que dis-je, les
semaines à venir.
S'il est une période
propice pour un sevrage médiatique, c'est bien maintenant. Les
infos, c'est comme les coups de marteaux sur la tête, ça fait un
bien fou : quand on les arrête. De temps à autre, pendant
quelques jours, il est essentiel, pour sa santé mentale, de couper
la télé, la radio, de s'interdire d'ouvrir un magazine ou un
journal quelconque. Cela permet de respirer un peu, de prendre un peu
d'altitude sur les évènements, un peu de recul sur la marche du
monde, et de remettre un peu de (bon) sens dans ses réflexions. Ce
moment est venu. Quand on cesse d'agiter un flacon d'eau boueuse, la
boue se décante, tombe au fond du flacon et une eau pure et
transparente qu'on ne soupçonnait pas, apparaît. Il en va de même
avec la réflexion.
Et une fois que ce recul
est pris, on apprécie avec d'autant plus de clairvoyance et de
détachement le ridicule, la vacuité du monde et des bipèdes qui le
parcourent. Et on peut alors pleinement en jouir.
Ainsi, comment ne pas
éclater de rire quand on entend, dans les incontournables
micro-trottoirs, qui sont dans ce genre de circonstances, à
l'analyse politique ce qu'est la magazine Closer à la physique
quantique : « Cette nouvelle é bien twiste, on s'y
attendait si peu, p'ésentement ! »
Comment ne pas pouffer
quand une journaleuse de M6 déclare : « il est mort (
rappel : à 95 ans... !) des complications d'une
tuberculose contractée en prison. »
Comment ne pas se taper
sur les cuisses quand un autre journalope qualifie de « terribles
et inhumaines » les conditions de détention de l'auguste
disparu qui quitte cette vallée de larmes à 95 ans sonnés, soit 17
ans plus tard que le mâle français moyen qui n'a pas connu les
geôles sud-africaines...
Comment ne pas hurler de
rire en constatant le télescopage cocasse des actualités
internationales: le jour même où trépasse «celui qui a enseigné
à la planète qu'un homme pouvait changer le monde », la
France se croit obligée, une fois de plus, d'envoyer en urgence en
République Centrafricaine des soldats blancs pour séparer des
belligérants noirs à nouveau engagés dans une de ces guerres
religio-tribales récurrentes dont le continent est le coutumier
théâtre.
Comment ne pas se tordre
les zygomatiques quand on lit que « l'homme a empêché une
guerre civile en Afrique du Sud » alors que des milliers de
fermiers blancs se font torturer et massacrer en toute impunité
depuis la fin de l'apartheid, que les tribus Zoulous s'écharpent
quotidiennement avec les tribus Xhosas, les Xhosas avec les Sothos,
et que l'Afrique du Sud est devenue l'un des pays les plus dangereux
au monde.
Comment ne pas se rouler
par terre quand on entend citer la « grande icône de
l'émancipation africaine » alors que le taux de chômage des
Noirs est passé de 20% quand l'Afrique du Sud de l'apartheid était
étouffée dans l'étau du boycott mondial, à plus de 40%
aujourd'hui dans un pays « arc-en-ciel » devenu
commercialement fréquentable;
Et comment ne pas
s'étrangler de rire à la pensée de « son engagement pour un
monde de paix, d'amour et de justice » alors qu'un sud-africain
noir court aujourd'hui bien plus de risques de mourir de mort
violente que jamais. On ne doute pas que la perspective de pouvoir
désormais partager des toilettes publiques avec des Blancs lui est
d'un grand réconfort...
L'histoire de l'Afrique
du Sud est l'une des plus grandes escroqueries intellectuelles
contemporaines. En être les témoins impuissants mais pas dupes, ne
nous dispensent pas de profiter de ce spectacle de grand cirque où
les loups hurlent avec les loups et les moutons bêlent avec les
moutons. En attendant avec la délectation de celui qui n'en a plus
rien à foutre, que les premiers bouffent les seconds.
Que Pierre Magnan me pardonne de le citer ( dans "le tombeau des Atrides",écrit en 1960 ou 70).....de mémoire...."il regardait à la télé des foules noires bastonnées par des policiers de même couleur et fort aise de l'être..."
RépondreSupprimerPar"fort aise de l'être" ,il faut comprendre que c'est la couleur des policiers frappeurs qui réjouit les manifestants tabassés
C'est bien, vous exposez une vision qui est la votre..bla,noir, blabla singe, blabla blanc,blabla intelligent. blablabla.. pensée unique.. blabla formatage blabla.. on voit bien ce qui vous anime ;-), mais vous ne dites jamais pourquoi cette soit-disant pensée unique lutte pour l'égalité entre les peuples ? pourquoi est-elle si répandu dans le monde ? pourquoi tant de respect et de volonté de tolérance entre des peuples différents, avec des origines différentes, des religions différentes ? quel est le but de ce "formatage" planétaire ?
RépondreSupprimerA vous écouter, ils sont maso ? mais vous ne dites jamais pourquoi ?
Autre point, je soupçonne fortement Kobus van cleef et Saucisse Pinouze de n'être qu'une seule et même personne ;-)!
"tant de respect et de volonté de tolérance entre des peuples différents, avec des origines différentes, des religions différentes ": votre vision du monde, façon Bisounoursland, est hallucinante de naïveté! Je vous réitère mon conseil (malgré votre anonymat, je crois vous l'avoir déjà donné): Voyagez! Sortez de votre cocon, prenez de la distance avec le matraquage auquel vous êtes soumis et dans lequel vous vous complaisez. Et quant à votre dernière supposition, elle me permet de compléter le conseil: voyagez et buvez moins.
Supprimerhéhé et pourtant je voyage, je voyage :) et très loin du club med !!! vous je ne sais pas où vous allez, mais les gens que je rencontre (locaux ou pas, pays en voie de développement ou pas) n'ont pourtant pas cette haine viscérale envers l'étranger et les hommes différents... cette haine qui vous caractérise tant... vous qui faites du sophisme, et qui trompez malignement votre petit monde, de sorte à ne pas répondre aux questions qui vous dérangent...notamment les miennes plus haut ;-) alors j'attends... pourquoi cette pensée unique...pourquoi ce formatage.. en France et partout dans le monde :) sommes-nous maso ??
SupprimerAnonyme, vous voyagez peut-être, mais vos observations ne semblent pas conduire à la réflexion (ne vous vexez pas, votre commentaire se limite à contredire des faits, même concernant notre hôte, et poser des questions que de mauvais esprits qualifieraient de naïves).
SupprimerAussi je vais tenter - avec prétention, pas de fausse modestie - de vous donner rapidement deux éléments de base pour tenter un démarrage :
1 - L'homme, au sens « mammifère équipé d’un cerveau hypertrophié », n'est ni bon ni mauvais : c'est une hypothèse, plutôt optimiste d'ailleurs. Libre à chacun d’y adhérer mais les faits sont têtus.
2 - L'homme préfère toujours labourer dans la descente : c'est une réalité.
Maintenant, pour revenir aux voyages, il se trouve, pourtant en banlieue parisienne, quelques lieux exotiques dont je me permettrais de recommander la visite à toute personne désireuse d’éprouver la réalité de l’amour universel. J’ai dans l’idée que ce changement d’espace serait beaucoup plus propice à la construction de représentations que des voyages au cœur de pays sous-développés, d’où l’on revient parfois persuadé d’avoir touché la lumière.
Avec sans doute des inconvénients mais qui ne doivent pas cacher l’avantage de la proximité ni celui de la rapidité.
Cordialement
humm... Didier, des questions naïves vous dites... mais je persiste, elles me semblent pourtant évidentes à la lecture des innombrables articles de ce blog !! car ce blog dénonce bien là une propagande, un formatage, une pensée unique, vous en conviendrez :) Or, toutes les propagandes ont un but, et je trouve intéressant et enrichissant de tenter de comprendre l’objectif de ceux qui la mette en place... pour le moment, je n'ai toujours pas de réponse clair ;) aiguillez-moi svp...
SupprimerEnsuite pour ce qui est du voyage en banlieue, votre idée est amusante, mais vous ne pouvez pas comparer ce qui s'y passe et ce qui se passe dans des pays étranger (et notamment les pays d'origine des populations banlieusardes)... ou alors vous n'avez pas compris que ce qui se passe en banlieue est un problème économique, social et donc d'intégration... je côtoie moi-même quotidiennement des personnes d'origine africaine noires et magrébines dans mon travail, mais issues de familles aisées qui ont eu la chance, l'opportunité de réussir..leur comportement n'est pas du tout celui des populations d'origine étrangère de banlieue française, qui je suis d'accord, n'est parfois pas correcte, ni acceptable... vous allez me dire que là encore je ressort le même refrain issue de cette pensée unique..blabla
Simplement, l'environnement dans lequel on grandit influent grandement sur nos chances de réussite... c'est évident, elles ne sont pas les mêmes que l'on soit né à Neuilly ou dans le "93", et ceci quel que soit sa couleur, son origine, sa religion... vous en conviendrez.. les chiffres l'attestent, un fils de cadre à 70% de chance de l'être à son tour, un fils d'ouvrier seulement 20%...
En tout, cas oui je voyage, je n'ai pas dit que j'avais touché la lumière, je n'en ai pas la prétention, mais ça aide à comprendre ce qui se passe chez nous.. :)
L'objectif de ceux qui orchestrent cette propagande? Cette escroquerie du bien-vivre-ensemble dont l'ampleur depasse l'imagination et que pourtant un brin de raison suffit à faire voler en eclat? A titre de comparaison et ceci dans le but de vous aiguillez, pensez donc à la science et aux debuts de l'astronomie lorsque la pensee unique dictait à tous que la terre était plate, même lorsque le contraire fut prouvé. Qu'elle etait donc la raison qui poussait les maitres de ce monde (en l'occurence il s'agissait là de l'eglise) à vouloir faire admettre par la force cette vérité qui n'en etait pas une? La résistance au changement peut être? Il en va de même avec notre monde moderne, certains "puissants" refusent la vérité pour des raisons qui leur sont propres, on pourrait citer dans le cas present un sentiment de superiorité et une certaine complaisance à prendre ses desirs pour des réalités. En esperant vous avoir aidé à mieux comprendre, cher bon-samaritain globe trotter anonyme.
Supprimerhumm... John, l'église ne me semble pas être le bon exemple.. il évident que l'église a mis (et met encore) du temps à remettre en cause certains de ses "piliers" pour la simple est bonne raison qu'ils sont issus de dieu, or il est difficile de remettre en cause la parole de dieu...(malgré le fait qu'elle ait été retranscrite par bouche à oreille plusieurs siècles après le passage de son soit-disant prophète...).
SupprimerPar contre ce bien-vivre-ensemble est naturel chez l'homme à partir du moment qu'on ne lui inculque pas cette haine gratuite envers des cultures différentes par le simple fait qu'elles sont différentes.. prenez l'exemple des enfants dans une cours d'école cosmopolite.. c'est un exemple de "bien-vivre-ensemble" naturel :). En voyageant, vous vous apercevrez que la plupart des gens sur terre ont gardé cet état d'esprit..
Pour finir, vos arguments pour expliquer le pourquoi de cette propagande du "bien-vivre-ensemble" sont très brouillons, imprécis :
- "un sentiment de supériorité" => je ne comprends pas...c'est plutôt un de vos arguments (qui dit que l'homme blanc serait supérieur aux autres..)
- "une certaine complaisance à prendre ses desirs pour des réalités." => encore moins clair..., quel désirs ? pourquoi ? désolé, je ne comprends toujours pas...
Il y a tant de choses qui nous gavent depuis quelques temps ...
RépondreSupprimerAnonyme15 décembre 2013 23:22:
RépondreSupprimer"vous n'avez pas compris que ce qui se passe en banlieue est un problème économique, social et donc d'intégration"
Et DONC d'intégration? Qu'est-ce que les foirages économiques ou sociaux ont à voir avec l'intégration?
Outre cela, que signifient au juste "problème économique" et "problème social"?
Des problèmes économiques on peut en citer des dizaines, des problèmes sociaux aussi.
Lesquels, au juste, sont responsables de "ce qui se passe en banlieue"?
Et, au fait, qu'est-ce qui se passe en banlieue? Vous oubliez de nous le dire.
Donc, votre "vous n'avez pas compris que ce qui se passe en banlieue est un problème économique, social et donc d'intégration" se réduit à ceci:
"il se passe des choses en banlieue, mais je ne vous dis pas lesquelles ni où en banlieue; cela crée des problèmes économiques, mais je ne vous dis pas lesquels, et des problèmes sociaux, mais je ne vous dis pas lesquels non plus"
Et vous vous attendez à ce qu'on vous prenne au sérieux?