Lors de sa dernière
intervention sur France 2, Hollande Ouille nous a confirmé qu'il
gardait « le cap » du redressement du pays, de la lutte
contre le chômage, de la lutte contre les déficits publics etc
etc..., bref de toutes ces choses qui n'ont pourtant pas arrêté de
se dégrader depuis sa prise de fonction.
Peut-être serait-il
utile qu'un marin voileux rappelle à cet ignorant qu'il ne sert à
rien de garder le cap si l'objectif visé se trouve dans le lit du
vent du bateau. En d'autres termes, si l'île de la Félicité, du
Plein Emploi, de la Réduction des Déficits, de la Sécurité
Retrouvée, quelque soit le nom qu'on veut lui donner, se trouve
exactement dans l'axe d'ou vient le vent, le capitaine président
pourra s'évertuer à garder le cap, son bateau n'avancera pas d'un
iota. Il est même probable qu'il cule, ou qu'il dérive au petit
bonheur la chance, sans jamais se rapprocher de son but. Et c'est
bien ce qui se passe : le vent de la crise économique mondiale
empêche clairement le bateau France de faire cap direct vers son
objectif. Le marin lui conseillera donc de tirer des bords. Cela ne
sera pas la route au but la plus courte en distance, mais
certainement la plus rapide en temps pour s'en rapprocher petit à
petit.
Et afin qu'on ne reproche
pas à SP de s'enfermer dans une critique aussi systématique que
stérile, voici quelques idées, dans cet esprit de « tirer des
bords » vers l'objectif à atteindre.
Hollande Ouille veut des
idées de vraie réforme ? En voilà un échantillon !
Beaucoup d'entre elles sont appliquées dans des pays étrangers,
preuve qu'elles sont applicables.
On pourrait commencer par
gagner en efficacité et en économies au sommet de l'Etat.
Un gouvernement resserré,
réduit aux fonctions régaliennes de l'Etat doit suffire :
Défense, Sécurité Intérieure et Justice (un seul ministère
pour deux corps qui pourront enfin tirer dans le même sens pour
assurer enfin la sécurité du citoyen), Finances et Budget (un seul
ministère pour plus de cohérence), Ministère de l'Immigration,
Ministère des grandes entreprises, Ministère des petites
entreprises, commerce et artisanat, Ministère de l'Agriculture,
Ministère de la réorganisation de la Fonction Publique, Ministère
de la Santé. Un Conseil de un premier ministre et 9 ministres serait
suffisant, plus efficace, et moins cher. Pas de ministère-gadget.
Pas de ministère de la Culture non plus. Un gouvernement n'a pas à
s'occuper de la Culture. Surtout en période de vaches maigres. La
Culture est du ressort de l'initiative privée.
Et voici quelles
pourraient être quelques grandes réformes à entreprendre par ces
ministères.
En matière économique :
commencer par remettre en cause notre participation à l'Europe si
elle ne consent pas à appliquer quelques principes basiques.
Notamment ceux destinés à protéger son espace économique
intérieur contre les importations de produits issus de pays
pratiquant un dumping social. Par exemple, un produit made in China
coûtant 25 euros et dont l 'équivalent européen en coûterait
100 au minimum, se verrait grévé d'une taxation à l'importation de
75 euros. Si l'Europe refuse cette politique, il convient d'en sortir
pour que le pays retrouve sa souveraineté et puisse appliquer une
politique conforme à ses propres intérêts. Après tout, quand on
est membre d'un club et qu'un jour son règlement intérieur ne
convient plus et qu'on trouve sa cotisation annuelle trop élevée
pour l'agrément qu'on lui trouve, on résilie son adhésion et on
quitte le club. Ou on prend son menu à la carte. N'est-ce pas ce que
fait la Grande Bretagne ? Bien sûr, cela peut conduire la
France à abandonner l'euro et à revenir à une monnaie nationale.
Et alors ? Quantité de pays européens survivent très bien
sans l'euro et avec une monnaie nationale qui n'est pas
sous-évaluée: la Grande Bretagne, la Suisse, la Norvège...
En matière d'emploi, on
ferait sauter le verrou du salaire minimal. Mieux vaut plein
d'emplois à 600 euros que plein de chômeurs subventionnés à 600
euros à ne rien faire, aux frais de ceux qui travaillent. Moyennant
quoi, le Pôle Emploi obligerait tout chômeur à choisir entre deux
propositions d'emploi, faute de quoi il y aurait arrêt de versement
d'allocation. Trop radical ? Rappelez-vous : on tire des
bord en attendant que les vents nous soient plus favorables! On
ne fait pas route directe vers la Félicité, mais on s'en rapproche
néanmoins.
A propos des charges
sociales. Réduction générale de 50% des charges sociales sur les
salaires et augmentation automatique du salaire de la moitié de ce gain. Résultat,
augmentation du revenu disponible et augmentation de la
compétitivité du même montant. Comment seraient financés les prestations
sociales ? demanderez-vous. Justement : coupe généralisée dans
les prestations en tous genres. Rappelez-vous : tout n'est pas
destiné à se pérenniser : on tire des bords ! Mais
l'Etat-Providence, c'est fini !
Toujours dans le cadre
des économies à réaliser : suppression des subventions en
tous genres, et des subsides aux associations. Si une association ne
trouve pas moyen de se financer par elle-même, c'est qu'elle n'a pas
de raison d'être. Plus de versement aux syndicats ni aux journaux.
Si les adhérents ou les lecteurs ne suffisent pas au financement,
c'est que le syndicat ou le journal n'est pas économiquement viable.
Ou doit revoir sa gestion, en cohérence avec ses vrais revenus. On
verra ainsi si, par exemple, SOS Racisme ou le MRAP sont si utiles
que ça...
Ministère de la Fonction
Publique :
Remplacement d'un
fonctionnaire seulement sur trois partant à la retraite. Promotion
au mérite et plus à l'ancienneté. Réorganisation complète pour
faire mieux avec moins.
Simplification des
niveaux de gestion locale : maire de communes, et Régions.
Suppression du niveau départemental. D'où économie de
fonctionnement et moindre dilution des pouvoirs pour plus
d'efficacité.
Ministère de
l'Immigration et Ministère de l'Intérieur et Justice :
Expulsion immédiate de
tous les condamnés en situation irrégulière sur le sol français,
ayant purgé leur peine ou non. Annulation des titres de séjour des
immigrés ayant une inscription quelconque dans leur casier
judiciaire et expulsion immédiate. Annulation de la nationalité
française des bi-nationaux condamnés pour vols, violence et
meurtres et leur expulsion dans le pays de leur seconde nationalité.
Croyez-le, ça calmerait les plus excités. Et ça soulagerait les
prisons.
Ministère de l'Intérieur
et Justice : abolition des remises de peine. Une bonne conduite
en prison aurait pour unique conséquence que cette peine ne soit pas
prolongée. Revue complète du tableau des peines applicables. Et
application systématique, a minima, d'une peine plancher prévue
pour chaque entorse à la loi. Au lieu d'exprimer les peines en durée
ou amende maximales, elles seraient fixées en termes de seuils
planchers en-dessous desquels il serait impossible pour un juge de
prononcer un verdict inférieur. Cela interdirait de facto tout
laxisme. Voilà qui va faciliter le travail des juges, leur retirer
de la responsabilité personnelle et des cas de conscience.
En cas de récidive, le
tarif serait, a minima, le double. Suppression de la notion de
sursis.
Bien entendu, la peine de
mort serait rétablie... et appliquée le cas échéant ! À
commencer pour tout meurtre commis aux dépens des membres des forces
de l'ordre, et des plus fragiles : femmes, enfants, personnes
âgées. Reconnaissance a priori systématique de la légitime
défense des forces de l'ordre.
Rétablissement des
maisons de corrections pour mineurs délinquants. Réouverture de
bagnes pour les cas désespérés de récidivistes irrémédiablement
asociaux. Les îles Kerguelen seraient parfaites pour accueillir ces
bagnes. La France saurait ainsi pourquoi elle conserve ces îlots du
bout du monde.
Les prisons (et leur
niveau de confort) seraient distinctes selon la gravité des peines
appliquées, pour éviter la contagion des criminels les moins
endurcis par les irrécupérables. Bien entendu, le travail en prison
serait obligatoire pour tous les pensionnaires, l'oisiveté
interdite. L'apprentissage de métiers pourrait s'y développer, pour
préparer les réinsertions.
Retraite : du fait
de la forme de la pyramide des âges, le régime de répartition est
condamné. Il est largement temps de commencer à mettre en place un
régime par capitalisation. Les nouveaux arrivants sur le marché du
travail se mettraient à cotiser, en partie pour le régime de
répartition actuel et en partie croissante au fur et à mesure du
temps passant, en faveur d'une Caisse qui placerait les fonds
récoltés en actionnariat dans le secteur économique. Les
entreprises trouveraient ainsi de l'argent frais pour leur
développement et chaque salarié cotiserait ainsi pour sa propre
retraite.
Parlement :
diminution drastique du nombre de députés. Une douzaine de députés
par Région serait largement suffisant. Soit de 240 à 250 députés
au lieu de 577. Moins cher, plus efficace. Avec application de la
proportionnelle pour une meilleure représentativité nationale.
Chaque parti devrait aussi proposer globalement au niveau national
une part égale de candidats issus des grands corps : fonction
publique, et vie civile : salariés, entrepreneurs, artisans,
commerçants. Juste pour éviter de se retrouver avec un Parlement de
professeurs et de fonctionnaires pantouflards.
Trop de lois ? Toute
nouvelle loi ne serait créée et adoptée qu'à la condition que
deux lois plus anciennes, ringardisées ou simplement jamais
appliquées soient supprimées.
Si Hollande Ouille veut
d'autres idées, qu'il n'hésite pas à consulter SP ! Bien
entendu, les appliquer suppose courage, bon sens, logique,
imagination, audace, volonté et pragmatisme. Autant dire qu'il n'est
pas le mieux placé pour cela !
Non, à la réflexion, la seule
bonne décision qu'il pourrait prendre avant toute chose, serait de
quitter l'Elysée, avec son petit agenda sous le bras et sa caisse à
outils...
S'agissant des peines planchers d'office "au tarif" pour tout (crime, délit, infraction...)il existait avant une illustration de la différence de mentalité qui se suffisait à elle-même :
RépondreSupprimerLes billets français (en FR) ont longtemps porté la mention "le contrefacteur,etc. est passible des travaux forcés à perpétuité", remplacé ensuite par "...réclusion criminelle à perpétuité" puis, sur la dernière série par... rien.
En revanche, et ce jusqu'aux derniers en service, les billets allemands (en DM)portaient la mention "le contrefacteur est passible d'une peine privative de liberté qui... ne sera pas inférieure à trois ans"... Tout est dit.
Proposition pour le ministre de l'immigration : revenir au jus sanguinis en lieu et place du jus soli !
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