Notre Extraterrestre continue sa lecture des journaux du 5 juillet
2012, et constate que son effarement va croissant.
Rubrique Justice :
La ministre de la Justice, Madame Taubira, dénonce devant la
commission des lois de l'Assemblée Nationale, la « dégradation
continue de la qualité » des procédures de police judiciaire,
qui pose, selon elle, la question de la formation et de l'encadrement
des agents auxquels elles sont confiées.
Et d'où sort-elle cette
information, la Taubira qui vient juste de prendre son poste, et donc
manque quand même cruellement de recul et d'expérience ? Ben,
des magistrats eux-mêmes pardi, qu'elle est allée consulter. A
peine investie de son maroquin, la Taubira ne trouve rien de mieux à
faire que d'abonder dans la guéguerre que se livre
traditionnellement la Police et la Justice, en prenant évidemment
fait et cause en faveur de la Justice. Voilà donc les agents de
police judiciaire dénoncés par leurs petits camarades de la
magistrature, qui caftent auprès de la maîtresse Taubira.
En admettant même que ce
constat d'une éventuelle dégradation des procédures soit avéré,
ne serait-ce pas au ministre de l'Intérieur d'en faire état et
éventuellement de corriger le tir ?
Et peut-être la Taubira
serait-elle bien inspirée de balayer devant sa porte, et de remédier
aux manquements récurrents de la Justice. Au lieu de dénoncer la
paille dans l'oeil de la Police, elle serait bien avisée de retirer
la poutre dans l'oeil de son ministère.
Combien de fois la Justice
s'est rendue coupable de laxisme, de mansuétude répétée à
l'égard de multirécidivistes que la Police retrouve sur son chemin
juste après les avoir arrêtés et les lui avoir confiés ?
Combien de fois la Justice s'est cru autorisée à se passer de
l'application des peines planchers à l'égard de délinquants « bien
connus des service de Police », selon l'expression consacrée
qui accompagne trop souvent le moindre article de faits divers ?
(comme par exemple ce repris de Justice maghrébin, tueur des deux
gendarmettes du Var- voir article précédent « Tout va très
bien, Madame la Marquise »). Combien d'erreurs judiciaires sont
commises sans même que la Justice veuille bien le reconnaître et se
remettre en cause ? Combien de fois la Justice a couvert les
erreurs manifestes, voire les fautes, de ses magistrats ?
Combien d'affaires type d'Outreau ?
D'ailleurs, le secrétaire
général de Synergie, syndicat policier, ne manque pas de faire
remarquer que cette critique émanant des magistrats est en réalité
un alibi pour leur permettre d'annuler une procédure quand ils en
ont envie et que cela les arrange... Il dénonce aussi la complexité
croissante de ces procédures qui rend le travail des forces de
police toujours plus difficile. L'exemple le plus récent est cette
impossibilité d'appliquer une garde à vue de 48 heures au motif
d'une absence de papiers d'identité chez un immigré illégal. La
Police a désormais quatre heures pour identifier un sans-papier,
délai au delà duquel elle doit lui rendre la liberté... Comment
travailler contre l'immigration illégale dans ces conditions ?
Le gouvernement de Hollande Ouille, par le biais de cette décision
de la cour de cassation, a clairement fait passer le message :
« Entrez, entrez, braves gens, la douce France vous accueille à
bras ouverts, avec ou sans papier, et elle s'occupe de tout... ! »
Notre Extraterrestre
reste pantois devant cette schizophrénie du couple Police-Justice.
Rubrique Culture:
Lorant
Deutsch est l'auteur du « Métronome », ce succès de
librairie qui retrace l'Histoire de Paris vu par la lorgnette du
métro.
Ce livre a trouvé une adaptation télévisée diffusée sur
France 2. Succès en librairie, succès sur petit écran : tout
va bien donc ? Eh bien non. Au Conseil de Paris, les ayatollahs
de la bien-pensance de gauche veillent : « Il y a un
problème majeur » tranche le PCF Parti de Gauche. « Cet
ouvrage est orienté idéologiquement, il propose une vision orientée
répondant à une lecture idéologique assumée, pétrie de
convictions religieuses de l'auteur, qui ne se cache pas (oh le
vilain!) d'être hostile à la République, particulièrement à la
Révolution Française, et se dit nostalgique de la monarchie ! ».
Bref, Lorant Deutsch est coupable de sorcellerie, de parjure, et
d'être un suppôt de Satan, pour ainsi braver tous les tabous du
politiquement correct, et devrait être soumis à la question, voire
brûlé vif en place publique...
Le PCF Parti de Gauche
condescend à reconnaître du bout des lèvres « chacun peut
écrire et publier ce qu'il veut... (ah bon, quand même... mais
jusqu'à quand ?...NDLR) mais ajoute prestement : « mais
l'ouvrage de M. Deutsch et son adaptation télévisée ne sont pas
des outils pédagogiques qui peuvent être utilisés dans nos écoles
sans recul ni critique ! » Il ajoute, toujours avec ce
culot incroyable, que « c'est très inquiétant que la Ville
soutienne un ouvrage contestable qui dénigre la Révolution et la
Commune ! ». Il demande que le Conseil de Paris exige de
la Ville de Paris qu'elle cesse immédiatement de promouvoir cet
ouvrage sur son site et dans les écoles !
Saucisson-Pinard, pour sa
part, estime qu'il y a urgence à se cotiser pour payer un charter
(aller-simple) pour Pyongyang à chacun des membre du PCF Parti de
Gauche du Conseil de Paris.
Et notre Extraterrestre a
du coup, une furieuse envie de lire ce livre « Métronome »
de Lorant Deutsch. Il se dit aussi qu'il doit absolument, une fois de
retour sur sa planète, corriger les rapports qu'il y avait lus et
qui affirmaient que la censure stalinienne avait disparu d'Europe
depuis l'effondrement du bloc soviétique.
Rubrique Société:
Le
syndicat cégétiste Filpac de la diffusion de la Presse écrite,
avait décrété un jeudi sans journaux, histoire d'entamer un
rapport de force avec les patrons de Presse. Ce fut un échec, la
grève ne touchant que quelques quotidiens nationaux en régions.
Le
syndicat craint en effet des suppressions de postes consécutives à
la crise de la Presse écrite, bousculée par le numérique. Oui,
c'est comme ça que ça fonctionne dans la cervelle d'un syndicaliste
cégétiste moyen (oui, je sais, cégétiste moyen, c'est un
pléonasme, mais c'est pour le distinguer de certains cégétistes
vraiment bas de plafond...) : dans la crainte que la Presse
papier ne soit plus lue, on fait une journée sans journaux pour
inciter les lecteurs, qui n'y avaient pas pensé jusque là, à lire
du numérique... Oui, c'est spécial, comme raisonnement, mais très
fréquent chez nos syndicalistes. Qu'arrive-t-il quand on scie la
branche sur laquelle on est assis, entre soi et le tronc de l'arbre ?
Eh bien on se casse la gueule ! Oui, sur la planète de notre
Extraterrestre, aussi, car elle connaît la gravitation universelle,
tout comme la Terre.
C'est ce que se dit notre
Extraterrestre.
Il pense aussi qu'il est temps pour lui de repartir,
qu'il a passé suffisamment de temps sur Terre, en France, qu'il en a
assez appris à la lecture des nouvelles de cette seule journée du 5
juillet pour comprendre que ce gouvernement de « brank-ki-gnohl »,
comme on dit chez lui (il n'y a pas d'équivalent précis en français
de « brank-ki-gnohl »), mène ce pays en voie de
sous-développement directement et à grande vitesse à la
catastrophe.
Il préconisera aussi dans son rapport de voyage que
toute visite officielle des représentants de sa Planète peut très
bien attendre que les dirigeants de ce pays gagnent en intelligence
et en maturité. Et il précisera qu'au train où vont les choses, ce
n'est sans doute pas demain la veille que cette visite pourra avoir
lieu...
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