Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

dimanche 15 juillet 2012

Interview du 14 juillet de Hollande: Salades, anguille et Flanby au menu.


Il a fallu que Hollande Ouille renoue avec le rituel de l'interview du 14 juillet pour tirer Saucisson-pinard de sa torpeur estivale. Car cet exercice a été tellement du Flanby pur jus qu'il était impossible de ne pas réagir. Et franchement, il m'a fallu prendre beaucoup sur moi pour endurer la pénibilité à écouter ce phrasé présidentiel caractéristique, qui consiste à hacher ses phrases par paquets de trois ou quatre mots d'affilée, tempo vraisemblablement révélateur de son mode de pensée erratique.

Cette interview n'a duré que trois quarts d'heure, mais a semblé terriblement plus long. On s'y est ennuyé ferme. Une fois qu'on arrive à surmonter cet effort d'entendre et de voir Hollande Ouille en fuite perpétuelle pendant 45 minutes, on se surprend, une fois l'épreuve terminée, à constater qu'on n'a rien appris. Rien. Le vide sidéral. Un peu comme certains de ces films contemporains dits « d'auteur », pendant lesquels il ne se passe rien, et dont on ne garde aucun souvenir, à peine la salle de cinéma quittée. Si un accusé de meurtre avance comme alibi avoir été devant son poste à écouter Hollande Ouille entre 13h15 et 14h, et doit raconter au juge ce qu'il a retenu de cette interview pour valider cet alibi, il a toutes les chances d'être condamné...

Cette intervention n'a été qu'une suite de mots vides de sens, entrecoupés de quelques incantations. Une fois le poste de télévision éteint, on se retrouve avec la bizarre impression d'avoir eu en face de soi une méduse, ou une anguille, ou de la vapeur d'eau, de la fumée, en tous cas quelque chose sans consistance, visqueux, glissant, ou diffus, vaporeux, insaisissable.

Essayons néanmoins de nous livrer au difficile exercice de résumer ce non-évènement, qui a eu lieu dans l'hôtel de la Marine. Pourquoi l'hôtel de la Marine et pourquoi pas à l'Elysée ? Justification oiseuse d'une prétendue indépendance, sans préciser à l'égard de quoi, cette indépendance pouvait bien s'affirmer... Une allusion subliminale au sobriquet de capitaine de pédalo dont l'a affublé le Méchantcon du Front de gauche ?

Puis la conjoncture sociale a été abordée par Claire Chazal, qui a d'ailleurs paru exceptionnellement pugnace dans ses questions, comme dopée par le glissement perpétuel de l'anguille qu'elle avait en face d'elle. Hollande Ouille a alors donné un grand coup de double menton : « L'Etat ne laissera pas faire », face au projet de PSA de fermer son site d'Aulnay et de couper dans ses effectifs de Rennes, affichant ridiculement une fermeté de façade. Car l'Etat ne peut rien contre une décision d'une société privée.
Qu'est-ce que tu peux faire, pauvre pantin prétentieux ? PSA fabrique 44% de ses modèles en France. Renault, dont l'Etat est actionnaire, n'en fabrique que 25%. Alors, pourquoi ferais-tu avec une société entièrement privée, ce que tu ne sais pas faire avec une société appartenant à l'Etat?
« Le plan de PSA n'est pas acceptable » se gargarise notre guignol national. Dommage pour lui que personne ne lui demande son avis!
Alors, Hollande Ouille nomme un « expert » ! La belle affaire ! Et ce faisant, il se donne l'impression d'agir.

S'ensuit une série de grands mots sans signification, des bulles de savon, vides et légères qui éclateront aussi vite qu'elles ont été formées : un « plan stratégique de l'automobile » pour permettre prétendument à PSA de vendre davantage, et de faire plus de recherche, un « pacte productif », un « redressement productif » et bla bla bla et bla bla bla...

Le problème de la dette est abordé. 33 milliards d'euros sont à trouver pour respecter à fin 2013 l'engagement pris de réduire de façon conséquente la proportion de dette sur le PIB. Il faut agir sur les dépenses : Hollande Ouille confirme qu'on ne touchera pas aux effectifs de l'Education Nationale (la réserve des voix socialistes dans la fonction publique), ni aux forces de police ou gendarmerie, soit 60% des fonctionnaires. Alors, comment réduire notablement les frais de personnel de l'Etat en ne jouant que sur 40% des effectifs ? Mystère, à moins de faire des coupes sombres à la tronçonneuse et dans les effectifs et dans les salaires de ces 40%, ce qui est évidemment impossible.
Au chapitre des économies à réaliser, Hollande Ouille se targue d'avoir « montré l'exemple » ! Fait-il allusion à la petite réduction de salaire personnel ou de celle de ses ministres ? Le gouvernement a rarement connu autant de ministres ! Moins de salaire individuellement mais plus de salaire collectivement, où est l'économie ? Où est l'exemple ?

Des économies au niveau des collectivités locales (largement occupées par des socialistes)? Réponse de Hollande Ouille : c'est leur problème ! Nul doute alors que la gabegie, qui est une seconde nature chez les socialos, perdurera.

A défaut de réduire les dépenses, reste la perpective d'augmenter les recettes. Comment ? « Revenez plus tard, pour l'instant, vous vous contenterez de ma réponse : on demandera davantage à ceux qui ont plus.. ! » Telle a été, grosso modo, la réponse présidentielle.
Hollande Ouille s'est montré assez téméraire pour discuter avec deux journalistes triés sur le volet (Claire Chazal de TF1, peu connue pour sa hardiesse, et Delahousse, du Service Public aux ordres socialistes, France 2, à côté duquel Chazal paraissait presque insolente...), mais pas au point d'annoncer quoique ce soit de concret, de consistant, et de susceptible d'être difficile à entendre. Même le secret de Polichinelle d'une augmentation de la CSG a été systématiquement évité. Ce n'est décidément pas le courage qui étouffe notre pitoyable président.

Au chapitre européen, Hollande Ouille se glorifie d'avoir « ré-orienté l'Europe », en ayant introduit la notion de croissance dans les engagements européens. La mouche du coche s'attribue la gloire d'avoir fait gravir l'équipage européen au sommet de la colline de laquelle on aperçoit mieux l'effondrement de la zone euro, avec au premier plan la Grèce qui n'en finit plus d'agoniser avant sa sortie inéluctable de la monnaie européenne, au second plan, l'Espagne et l'Italie, et en toile de fond les prémices d'une évacuation du navire en naufrage, des plus avertis, Finlande en tête...

Puis, dans la série des incantations teintées de foutage de gueule, Hollande Ouille se lance dans la création de commission sur la moralisation politique et l'exemplarité dans les fonctions de l'Etat. Après avoir nommé dans son gouvernement pas moins de trois condamnés, dont le super-Ayrault de premier ministre en tête (6 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d'amende en 1997 pour favoritisme, opportunément « réhabilité » dix ans plus tard), ça ne manque pas de sel... ou de culot, au choix.

Dans la série « je mens comme je respire, vous savez que je mens mais j'en ai rien à foutre et je continue quand même », Hollande affirme qu'il s'est engagé, en tant que Président de tous les Français, à ne pas se mêler de la vie du Parti Socialiste : A peine plus d'un mois après s'être publiquement engagé aux côtés de la Royal dans sa campagne législative, en paraissant sur ses tracts avec texte et photo, il faut quand même être sacrément gonflé.

Et enfin, pour clore cette interview soporifique, le chapitre football est abordé (le sujet se devant absolument d'être traité en ce jour de fête nationale : à défaut de « panem », le brave peuple aura toujours son « circenses »- d'ailleurs, c'est vrai, cette équipe de football prétendument de France, quel cirque !). Hollande a mis en avant l'importance pour les joueurs d'avoir en tête leur responsabilité patriotique en défendant la couleur de leur maillot, et c'est bien l'unique point sur lequel Saucisson-pinard trouvera quelque grâce à Flanby dans cette prestation globalement pathétique.

Pour se remettre de cet affligeant spectacle, et trouver motif à rire un peu, il suffisait de consulter la Presse aux ordres. Saucisson-pinard a particulièrement retenu la chronique sur le net de Thierry de Cabarrus du Nouvel Obs dont le compte-rendu de cette interview est un modèle dans le genre de la flagornerie obséquieuse. Ce « journaliste » cherche-t-il à occuper le poste de porte-parole de l'Elysée ? Nan... Même à ce poste, il en ferait vraiment trop !!

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