L'homme marchait dans la rue d'un pas pressé en se tenant le ventre. Ça faisait longtemps qu'il se retenait, et il voyait le coup qu'il allait à la catastrophe s'il ne se soulageait pas très vite. D'autant qu'il ne s'agissait pas de la petite commission. Il avait bien envisagé de se réfugier dans un bar, mais étant non-vacciné et dénué de pass, il savait que l'entrée allait lui être interdite. L'homme, n'y tenant plus, regarda autour de lui. La rue était déserte. « Après tout, se dit-il, paria pour paria, je vais me conduire en paria. » Et il se défit, s'accroupit sur le trottoir et déposa en toute hâte son étron. Il s'ajusta prestement et s'éloigna à grands pas.
Quelques minutes plus tard, un groupe de personnes en costume-cravate, entouré de photographes et de micros tendus, déboucha au coin de cette même rue. Le président de l'Union Européenne en personne se dirigeait à pied vers la salle où était prévu son intervention devant un aréopage de fans, dans le cadre de sa campagne électorale présidentielle. Macreux était entouré de gardes du corps, de journalistes et du groupe habituel de courtisans.
Un journaleux de BFMacron demanda :
« Monsieur le Président, vous êtes optimiste sur l'issue de l'élection ? »
« Monsieur le Président de quoi, jeune homme ? demanda Macreux en toisant l'impertinent.
« Euh... de la République ? » hésita le journalope.
« Monsieur le Président d'Europe, voulez-vous dire ! Ou au moins Monsieur le Président de l'Union Européenne ! Tenez-le vous pour dit, désormais, si vous voulez garder votre job ! » corrigea Macreux.
Puis, se penchant vers Brizitte qui se tenait à ses côtés, il murmura :
- Fais attention, Brizitte, ton maquillage est en train de glisser. Quand l'as-tu fait ?
- Ben, qu'est-ce que tu crois ? Ce matin évidemment ! Trois heures durant ! Mais à mon âge, ça tient du ravalement de façade, et ça tient de moins en moins longtemps !
- Faut que tu fasses gaffe. Tu dois tenir encore quatre mois, sinon, ton passé de Jean-Michel Trogneux va nous exploser à la gueule avant les élections et on ne maîtrisera plus rien.
- Oui, ils commencent à me casser les couilles, tous ces fouille-merdes de ma vie passée...
- Tu ferais bien de bannir cette expression de ton vocabulaire, si tu veux mon avis...
Chemin faisant, le groupe se rapprochait du lieu du délit de l'homme pressé du début de cette histoire. Un cinéaste aurait illustré la scène qui allait se dérouler en faisant un premier plan sur l'énorme crotte et en arrière-plan, les pas présidentiels, d'abord flous, puis peu à peu devenant plus nets au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient; jusqu'à ce moment crucial où la chaussure droite du locataire élyséen s'écrasait sur ce qu'avait déposé le paria quelques minutes plus tôt.
Et là, tout se passa très vite. Sa Grandeur Président de l'Union Européenne glissa, son corps fut projeté en arrière alors que sa jambe droite s'élevait dans les airs en une gracieuse volute. Le garde du corps le plus proche se méprit sur l'incident. Croyant que son protégé venait d'être touché par un tir silencieux, il dégaina son arme et se précipita sur le président afin de faire bouclier de son corps. Tentant de rétablir son équilibre, Macreux lança son bras à la volée pour se raccrocher à ce qu'il pouvait. Sa main saisit le premier secours qui se présenta, au jugé. Ce fut la main de son garde du corps ; la main qui tenait le révolver 357 magnum. Se faisant, sous la pression des doigts présidentiels crispés, la détente du terrible engin fut déclenchée. Dans le vacarme du tir, le garde du corps vit distinctement, comme au ralenti, à sa plus grande horreur, la tête de Macreux exploser littéralement. Détail sordide de la scène, il constata que la cervelle présidentielle s'écrasait sur la merde du trottoir avec un bruit mat. Il se dit alors en une fraction de seconde que son avancement était désormais compromis. Quoique...
Les historiens du futur analyseront cet accident fatal comme le tout début du redressement de la France. Ils jaseront longtemps sur l'ironie de la situation qui vit ce premier président de la république française à avoir déclaré publiquement s'être donné pour mission d' « emmerder » des Français, perdre la vie en glissant sur une merde !
Et c'est à cet instant précis que Saucisson-Pinard se réveilla. Sa compagne à ses côtés lui demanda, avec un soupçon de jalousie dans la voix : « Dis-moi, à quoi rêvais-tu pour avoir un sourire aussi béat dans ton sommeil ? »
Pour bien vous faire comprendre et accepter que l'avenir de la société occidentale devra impérativement être métissé et que l'homme blanc y sera désormais minoritaire, l'oligarchie mondialiste vous impose quasiment dans chaque publicité de n'importe quel produit ou service, des peaux noires et cheveux crépus. Cela n'a pas pu vous échapper.
En réponse modeste à ce matraquage,
Saucisson-Pinard vous propose désormais, à chaque fin d'article, comme on le ferait en soutien à une espèce protégée en voie d'extinction, une image de belle blondeur.
Ha zut je me réveille aussi.Merde alors!!!
RépondreSupprimerSP se force à croire aux rêves prémonitoires.
SupprimerVotre conte est bien plus drôle que *Bal tragique à la Concorde* qui voyait la tragique disparition de la francisque 2202 et de sa fine équipe, un hélicoptère ayant eu le bon goût de s'écraser sur la tribune de la mafia un 14 juillet.
RépondreSupprimerEn glissant, un président astronome aura dit : "C'est l'étron" ! ;-)
À la question "à quoi rêvais tu pour avoir un sourire aussi crétin" il faut répondre "à toi mon amour, je ne pense qu'à toi, je ne rêve que de toi"
RépondreSupprimerCroyez moi, ça vous évitera des ennuis
Vous pensez bien que c'est ce qu'a fait SP! Pas fou!
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