Art primitif. Politique primitif. |
Ça y est ? C'est
bon ? Vous avez bien pris votre dose médiatique de Chirac ?
Dose qui n'a rien
d'homéopathique, mais bien plutôt méga-dose façon chimiothérapie.
Le grand escogriffe est enfin enterré et tous ceux qui se sont crus
investis du devoir de venir apporter leur petite pierre à l'édifice
de sa statue de grand homme, ont trusté les plateaux télé et les
studios de radio des jours durant, obligeamment invités par les
merdias pour saturer les ondes à tous prix. Faut dire que le bougre
a eu le bon goût de casser sa pipe au moment du grand incendie de
l'usine rouennaise Lubrizol. La disparition opportune de ce pur
apparatchik de la politique a permis à nos merdias d'éviter de trop
s'appesantir sur cette catastrophe écologique.
Puisqu'on évoque
l'écologie : Il est assez rigolo de constater les efforts que
nos politiques et les merdias associés mettent en œuvre pour nous
persuader que le CO2 produit par le Français est dangereux pour :
- le climat de la planète
entière
- sa santé
- la survie des ours
polaires
- celle des îliens
tropicaux
- l'acidité des océans,
- les vins de Bordeaux...
et on en passe,
bref, nous convaincre que
ce CO2 est un méchant polluant (!) dévastateur. Observons cependant
que la quantité de CO2 produit par chaque Français représente en
moyenne 1/66 000 000 e de la production française, qui elle-même
représente moins de 1% de la production mondiale, laquelle
production humaine mondiale de CO2 représente 5% du CO2
atmosphérique total, ce CO2 occupant 0,04% de l'atmosphère...
(Saucisson-Pinard laisse au lecteur le soin de faire l'opération de
sa contribution personnelle au CO2 atmosphérique...).
Et dans le même temps,
notre gouvernement de clowns macronniens assure, la main sur le cœur,
que les émanations de cet incendie de Lubrizol qui a dégagé des
fumées noires gigantesques, riches de 5 300 tonnes de produits
chimiques en tous genres, dont la dioxine et l'amiante, restent sans
danger pour les Rouennais. L'aptitude de ce gouvernement de tocards
à se moquer des Français et à les prendre pour des imbéciles
finis est stratosphérique.
Bref, que Chirac soit
rappelé dans un monde meilleur à ce moment-là, tombait plutôt
bien pour nos « élites » politico-médiatiques, un brin
gênées s'il leur fallait trop s'étendre dans la communication
quant aux implications de cette tragédie rouennaise sur la santé
des habitants.
En conséquence, vous
avez été gavés jusqu'à l'écoeurement, d'émissions, de
reportages, d'interviews, de débats, pour vous faire comprendre à
quel point le gars avait été formidable, tellement sympathique, qu'il avait aimé tant la France et les Français, qu'il savait taper sur le cul
des vaches, user de la truculence dans ses expressions et autres
fariboles complètement dépourvues d'intérêt.
Saucisson-Pinard a
attendu que le dernier laurier soit jeté sur le cercueil du défunt,
pour, à son tour, - y a pas de raison- y balancer son brin de
végétal. Mais plutôt qu'un laurier, Saucisson-Pinard, pour se
distinguer, a choisi ici du cynorhodon. Le cynorhodon est aussi
appelé gratte-cul, et il donne le fameux poil à gratter; ce qui
semble à Saucisson-Pinard bien plus approprié comme offrande que
les lauriers. Car enfin, si la carrière de Chirac a été longue,
indiscutablement trop longue, quelles sont, finalement, ses
réalisations ?
Sa carrière est avant
tout marquée du sceau de la trahison. Il a d'abord trahi
Chaban-Delmas pour Giscard. Il a ensuite trahi Giscard pour
Mitterrand, ce qui a valu au pays un double septennat catastrophique.
La mise au pouvoir du Miteux, après la première dérive
sociale-démocrate imprimée par Giscard, qui devait inéluctablement
conduire au socialisme, fut un formidable coup d'accélérateur au
déclin de la France, avec la dilapidation du bas de laine de l'Etat
et, en corrélation directe, la création d'une dette qui n'en finira
pas de faire des petits pour devenir abyssale trente huit ans plus
tard.
A noter que c'est avec le
gouvernement du premier ministre Chirac sous la présidence de
Giscard, que se décida le fameux regroupement familial concédé aux
immigrés, mesure cataclysmique dont nous ne finirons de payer les
conséquences qu'avec la submersion définitive des Français de
souche par le pire du tiers-monde mondial, à savoir le désespérant
tiers-monde africain mâtiné de la pire des plaies idéologiques,
l'islam.
A part ça, que peut-on
retenir du passage de Chirac dans la gestion des affaires de la
France ? Rien. Il a laissé prospérer le chômage, a dégoupillé
la grenade du financement impossible des retraites en ne faisant rien
pour modifier ce régime qui, basé sur le principe que les actifs
paient la retraite des anciens, finira par nous exploser à la
figure. Il suffisait de jeter un œil, dès les années soixante-dix,
sur la pyramide des âges pour comprendre qu'une fois que les
baby-boomers auraient atteint l'âge de la retraite, ce système ne
serait plus viable. Si gouverner, c'est anticiper, il est clair que
Chirac n'a rien gouverné.
Au mieux, il a enrichi la
novlangue en faisant la promotion de l' « art premier »,
sans empêcher évidemment que cet « art » reste ce qu'il
est vraiment : primitif.
Cet opportuniste s'est
conduit avec le Pouvoir comme un chien fou se comporte avec une
voiture en marche : il lui a couru derrière toute sa vie, mais
une fois qu'il l'a rattrapé, il n'a pas su quoi en faire.
Il n'a pas su quoi en
faire pour la simple et bonne raison que cet individu n'avait aucune
conviction, aucune foi en quoique ce soit, aucun idéal. Il s'est dit
thatchérien lors du règne de Thatcher, reaganien lors de la
réussite de Reagan au bureau ovale de Washington, après s'être dit
social-démocrate sous Giscard. En fait, il était tout bonnement
chiraquien, c'est-à-dire qu'il naviguait la truffe en l'air pour
tenter de sentir où allait tourner le vent. Mais comme disait
Gustave Thibon, être dans le vent, c'est une ambition de feuille
morte. Chirac fut une feuille morte de la politique. Malheureusement,
du coup, la France a le destin d'une feuille morte.
C'est d'ailleurs
probablement cette carence de foi et de conviction vraie qui lui a
dicté qu'il valait mieux ne pas affronter Le Pen en débat télévisé
après le premier tour de l'élection présidentielle de 2002, comme
le veut pourtant une tradition bien ancrée pour les deux candidats
restés en lice pour le second tour.
Et tant pis si, à cette
occasion, il a démontré qu'en plus de n'être guidé par rien
d'autre que sa soif de pouvoir personnel, il n'était qu'un pleutre
faisant peu de cas du débat démocratique. Devant la rhétorique
d'un Le Pen à la conviction taillée dans la roche dont on fait des
menhirs, Chirac aurait, de toute évidence, explosé en vol. Le
destin de la France aurait-il changé si Chirac n'avait pas fait la
démonstration de sa lâcheté à cette occasion ? Ce n'est même
pas sûr... Les Français n'en avaient sans doute pas encore assez
bavé à cette époque, pour prendre conscience de l'influence
sioniste sur l'opinion.
Toujours est-il que les
Français allaient mieux sous Pompidou que sous Giscard, mieux sous
Giscard que sous le Miteux, et si ils allaient mieux durant le second
septennat de ce dernier, c'était en fait simplement mieux que sous
Chirac. Bref, pour paraphraser Coluche, les Français vivent chaque
jour bien mieux, bien mieux qu'ils ne vivront le lendemain, et cela
depuis quarante ans.
Comble de la persécution,
les Français sont en plus conviés à porter le deuil quand un des
responsables de leur déchéance, de leur appauvrissement et de la
disparition de leur identité civilisationnelle, passe l'arme à
gauche. Pour seule consolation, devant les écrans de télévision
qui diffusent cet enchaînement d'éloges panégyriques imposés, ils
en sont réduits à penser « pet à son âme ! »
Tout cela donne l'envie à
Saucisson-Pinard, par association d'idée sans doute, de relire un
roman de Boris Vian : « J'irai cracher sur vos tombes ».
Cher ami, merci pour ce billet qui me conforte dans mon indifférence à la disparition de ce triste sire auquel, je dois l'avouer avec honte, j'ai jadis quelquefois apporté mes suffrages (j'étais jeune, cela peut m'excuser, n'est-ce pas ?). Nous devrions, à échéance pas trop lointaine à présent, subir le même battage médiatique pour un de ses anciens collègues et complices, également président de la Répupu en retraite - encore que le gaillard semble décidé à nous coûter un pognon de dingue pendant quelques années de plus. Ce doit être cela qu'on désigne par les "valeurs" de la république ?
RépondreSupprimerMerci pour ce paisible et tranquille éreintement du grand imbécile qui a passé sa vie à écraser les éventuels concurrents pour gagner le pouvoir dont il n'a jamais su quoi faire.
RépondreSupprimerOn a évité de peu la panthéonisation, il aurait pu retrouver sa copine Simone qui occupe là une place parfaitement invraisemblable... De toute manière, le Panthéon a récemment été envahi par les negs qu'il est le premier à avoir fait entrer. Nous vivons la fin de la France, et il en est l'un des grands responsables, par besoin forcené d'être reconnu. Un analyste aurait des choses à dire sur ce petit garçon qui a toujours voulu être le caïd de la cour de récré...
Et encore, cracher ça reste très modéré, on pourrait faire plus, sans doute!
RépondreSupprimerAmitiés.
Et en plus de toutes ces forfaitures qui mériteraient quelques balles un petit matin froid, il n'a même pas fait le bonheur de Bernadette !
RépondreSupprimerAlors là...
Ultime traîtrise que de casser sa pipe au moment de l'incendie de Rouen.
Si j'étais complotiste, ce qu'à Dieu ne plaise, je penserais même, sans le dire bien sûr, qu'on l'a ptet un peu aidé. Mais je délire...
Allons, allons les amis, ni pet, ni crachat sur le tombeau à peine dressé de Jacques Chirac...
RépondreSupprimerD'abord, parce que cela porterait malheur de se réjouir de la mort d'un homme qui fut un hussard avec la gent féminine, un animal politique, un jouisseur avec l'argent des autres ; un apparatchik, comme vous le dites si bien, monsieur le saucisson et...un piètre président de la république !
Vendémiaire.
Que pèse un peu d'irrespect à l'égard de quelqu'un qui, là où il est, n'en souffrira guère, par rapport au malheur que ses agissements ont provoqué aux dépens de la nation entière et des vivants qui la peuplent?
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