La course au nivellement
par le bas de la culture de nos enfants s'accélère. Comme l'annonce
avec délectation le magazine Le Point, « Par souci
d’égalitarisme, les nouveaux programmes scolaires écartent le
passé simple, un temps jugé trop littéraire et discriminant. »
En primaire, mais aussi
dans le secondaire jusqu'à la classe de cinquième incluse, le passé
simple ne serait plus enseigné que pour la troisième personne des
verbes du premier groupe !
Le passé simple serait
donc trop compliqué à apprendre pour nos nouveaux « Français »
d'importation débarquant du tiers-monde. Du coup, les Français de
souche auront, eux aussi, à ignorer ce pan de conjugaison que
pourtant des générations d'élèves français d'Appellation
d'Origine Contrôlée ont appris, durant des décennies, et
utilisé sans problème.
Saucisson-Pinard ne
voudrait pas paraître médisant, mais cette décision de supprimer,
pour tous, une prétendue difficulté dans le seul but de se mettre
au niveau d'une frange de population exogène, qu'on pré-suppose
donc, comme moins douée intellectuellement, ça ne se rapprocherait
pas d'une analyse « raciste », selon les critères
actuels, des différences entre les races ? Saucisson-Pinard dit
ça, il ne dit rien...
Il constate juste que
l'immigration en provenance d'Afrique, subsaharienne et maghrébine,
qu'on nous a présentée pendant des années comme étant un
enrichissement, se traduit, une fois de plus, par un appauvrissement,
appauvrissement culturel en l'occurrence.
Quand Saucisson-Pinard
tomba (passé simple) sur cet article du Point, il lui souvint (passé
simple), que feu son beau-père, qui n'avait en poche que son
certificat d'études, n'eut (passé simple) pas à souffrir de
l'apprentissage du passé simple, qu'il mania (passé simple)
d'ailleurs excellemment, à toutes les personnes, fort à propos,
toutes les fois que nous eûmes (passé simple) à discuter ensemble.
Il faut dire que son
certificat d'études, acquis vraisemblablement fin des années
quarante, était d'un niveau qui laisserait les bacheliers
d'aujourd'hui complètement à la ramasse, que ce soit en français,
en histoire, en géographie ou en sciences naturelles...
Le passé simple serait
littéraire et donc « discriminant ». Les merdias de la
gauchosphère sont nombreux à tenir ce raisonnement : la langue
du pays hôte doit être connue pour permettre une bonne intégration
des immigrés (légaux ou clandestins), ce dont on pourra convenir
assez facilement.
Mais si cette langue est
trop difficile – ce qui est le cas de la langue française, il faut
le reconnaître, preuve, soit-dit en passant, de la sophistication de
notre culture (vous savez, cette fameuse culture française que
Macreux-l'Oreillette affirmait n'avoir jamais vue...), elle doit se
simplifier pour se mettre au niveau des invités ! Donc si ces
invités (invités ou squatteurs d'ailleurs), ont un QI à deux
chiffres, il faut que la culture française s'abaisse à ce niveau.
Ainsi, si d'aventure vous
avez chez vous, à votre table, un Papou de Nouvelle-Guinée qui ne
connaît pas l'usage de la chaise et de la fourchette, vous êtes
prié de vous asseoir sur votre carrelage et de manger avec vos
doigts. Sinon, vous seriez discriminant.
Saucisson-Pinard suggère
de poursuivre le mouvement un peu plus loin. Il estime que les mots
de trois syllabes et plus, sont souvent difficiles à prononcer, et
encore davantage à écrire. On devrait donc les bannir de notre
langue et se contenter d'une ou deux syllabes maximum.
Certaines syllabes
employées en français sont elles-mêmes inutilement complexes dans
leur phonétique et sont inabordables pour certaines populations
issues de régions d'Afrique où la culture écrite n'a même jamais
existé malgré des millénaires d'histoire...
Pourquoi s'encombrer de
« ch » pour obtenir le son « cheu », pourquoi
mettre à la suite plusieurs voyelles, pourquoi s'encombrer de
diphtongues ? Simplifions donc tout ça afin que l'invité dont
le savoir (la « culture »?) des parents et grands-parents
ne repose que sur ce qui était retenu de leurs ancêtres par
traditions orales, faute d'avoir l'écriture comme outil de mémoire,
puisse s'intégrer.
On enseignera donc
bientôt à nos enfants qu'on ne dit plus « ce chocolat est
délicieux », mais « y'a bon le coco ! » afin
qu'ils puissent se faire comprendre de leur copain Bamboula et que ce
dernier ne se sente pas discriminé !
Il n'y a pas à dire, le
vivrensemble est décidément une vraie richesse... !
on s'achemine vers une conjugaison à trois temps : présent, passé (l'actuel passé composé) et un futur qu'on utilisera aussi au conditionnel (avec s ou sans s c'est gênant). C'est déjà le langage de la rue et du lumpen. La situation dans le temps sera précisée avec des adverbes pour ceux qui posséderont un peu plus que les 200 mots du francébasic et donnera certainement lieu à des quiproquos qui se régleront au couteau.
RépondreSupprimerYabon le tesque !
RépondreSupprimerJe ne me fatigue (présent) pas, mon comm ne passera (futur) pas.
Carine mouetteuse
Ben si! Repêché dans les spams, comme d'hab ! 😉
SupprimerEt du " y'a bon le coco ´´ au ´´y'a bon Banania'' il n'y a qu'un pas !
RépondreSupprimerPas qu'il faudrait éviter de franchir !...
Bécassine pas tout-à-fait morte, malgré ce qu'on raconte sur sa reconversion forcée - heureusement, on va pouvoir compenser une perte de la connaissance du français de toujours par tous les petits "français" (d'origine protégée ou pas) par une augmentation de celle de l'arabe du 7e siècle (de l'ère commune comme il faut dire à présent). Elle est pas belle, la vie ?
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