Notre Premier Sinistre
barbu devait trouver que son Jupiter de Président lui faisait trop
d'ombre, et que sa formidable personnalité ne pouvait donc pas
éclore comme elle devrait, à la lumière des spot-lights
médiatiques.
Aussi décida-t-il de
faire parler de lui.
Il déclara d'abord lors
d'un point-presse qu'il était favorable à un abaissement de la
vitesse maximale autorisée sur route à 80 Km/h au lieu de 90
actuellement, décision qui devrait être prise courant janvier.
Son argument est le
suivant: Les deux tiers des accidents ont lieu sur les « routes
nationales et départementales bi-directionnelles »,
bi-directionnelle étant en langage technocratique ce qu'est la route
à double sens pour tout à chacun. Mais « bi-directionnelle »,
ça pose son homme. On n'est pas ministre pour parler comme quelqu'un
« qui n'est rien », quoi, merde !
Statistique pour
statistique, Saucisson-Pinard informe l'éminent ministre que 0,5%
seulement des accidents ont lieu quand les véhicules sont en marche
arrière. Il conviendrait donc de demander aux automobilistes de
rouler en marche arrière pour augmenter la sécurité routière.
Castaner avance en écho,
pour faire bon poids, que des études montrent que baisser de 10km/h
la vitesse maximale sur les routes sans séparateur central,
permettrait de sauver 350 vies. « On peut se décider d'avoir
du courage politique pour sauver des vies » ajoute l'hypocrite.
Saucisson-Pinard suggère
à Castaner de poursuivre son raisonnement un peu plus avant. Sachant
qu'un accident à 10 Km/h a quasiment une probabilité réduite à
zéro de provoquer un décès, Saucisson-Pinard évalue à près de
3500 le nombre de vies que le premier sinistre sacrifie chaque année
en établissant la vitesse maximale autorisée à 80 Km/h. Par manque
de courage politique. Edouard Philippe est donc un assassin par
lâcheté.
L'autre avantage de
limiter la vitesse à 10km/h serait de diminuer drastiquement la
fameuse « empreinte carbone » chère à nos inquiets du
réchauffement climatique. Et puis, tout bien réfléchi, quitte à
se déplacer à 10km/h, on pourrait se passer d'automobile et rouler
en diligence tractée par des chevaux. Le crottin récolté servirait
d'engrais, d'où un double intérêt écologique : plus de
particule fine d'émise, et plus d'engrais chimique dans les champs.
Bon, c'est vrai, les chevaux pètent, participent donc à l'effet de
serre et mettent à mal la couche d'ozone, mais que voulez-vous, rien
n'est parfait en ce bas-monde...
Et puis, en diligence à
10 km/h, on pourrait se dispenser d'entretenir les routes, d'où une
notable économie. C'est vrai que l'Etat a déjà bien entamé cette
mesure depuis un certain nombre d'années déjà... Il suffit de
constater la dégradation du réseau routier français qui était
jadis une fierté nationale : un autre symptôme de la
tiers-mondisation du pays.
Résumons-nous :
abaisser la vitesse maximale sur route à 10km/h assurerait une
sécurité routière optimale, réduirait la pollution, lutterait
contre le réchauffement climatique, entraînerait une économie de
deniers publiques. Le progrès est En Marche.
Seul bémol : les
défenseurs de la cause animale trouveraient à redire dans cette
exploitation de la force motrice équine. Pas facile de contenter
tout le monde, n'est-ce-pas, Castaner ? D'où la nécessité de
faire preuve, en effet, de courage politique.
Dans la même semaine,
Edouard Philippe se paie le luxe de défrayer à nouveau la chronique
(de faire le buzz, comme disent nos journaleux que les mots de trois
syllabes et plus effraient...)
De retour de
Nouvelle-Calédonie, en escale à Tokyo, Edouard Philippe décrète
que son Airbus A340 de l'Armée de l'Air n'est pas assez confortable
pour son auguste fessier. Pensez ! Cet avion n'a même pas de
siège de Business Class ! On ne dira jamais assez comme la vie
de premier ministre est dure et exigeante! Celle de son entourage
aussi ! Car on apprend que le premier ministre a eu besoin de
pas moins de 52 personnes pour l'accompagner pour cette mission en
Nouvelle-Calédonie. Au passage, on serait curieux de savoir en quoi
a consisté vraiment le boulot de chacun de ces 52 fonctionnaires...
Sans doute vaut-il mieux ne pas savoir, cela pourrait donner des
palpitations.
Cet avion ayant donc été
assez confortable à l'aller, mais bizarrement pas suffisamment pour
le retour, nos 53 élites ministérielles ont donc affrété un avion
d'une compagnie privée pour effectuer le vol Tokyo-Paris pour la
modique somme de 350 000 euros. Soit 6500 euros par tête de pipe,
alors qu'un tel vol coûte 2 500 euros sur Air France en Business
Class.
En fait, si la Presse
consent à gloser sur cette somme de 350 000 euros, elle sous-estime
en réalité le coût du caprice du ministre. Car il a bien fallu que
l'A 340 de l'Armée de l'Air revienne... à vide ! On rajoute
donc 130 000 euros pour atteindre quasiment le demi-million d'euros,
juste pour le retour d'une mission dont on serait bien en peine
d'apprécier l'importance, ni même l'utilité.
Le Premier Ministre,
sentant bien quand même que son affaire pue un tantinet, justifie
son choix en prétextant l'inconfort de l'avion mais aussi qu'il lui
fallait arriver à temps pour participer à une réunion
interministérielle prévue à 8 heures du matin. Manque de chance,
cette réunion avait été déplacée dans l'après-midi et il ne
pouvait pas l'ignorer. Et quand bien même, il démontre qu'en plus
de prendre une décision particulièrement coûteuse dans un mépris
total du contribuable, il est incapable d'organiser son emploi du
temps correctement.
Il assure aussi, à bout
d'argument, qu'il lui fallait impérativement revenir sur le sol
français avant que Macreux ne le quitte pour aller en Algérie,
comme il convient pour une raison de permanence de pouvoir.
Seulement, les exceptions à cette règle ont été légion par le
passé, et ça ne remet pas en cause son manque patent
d'organisation, carence d'autant plus préjudiciable qu'elle entraîne
des frais sur 50 personnes et non sur la sienne seule.
Cette gabegie ne
serait-elle pas, par hasard, parfaitement digne du « monde
d'avant » que Macreux-l'Oreillette est si prompt à dénoncer
pour mieux s'en démarquer ?
Saucisson-Pinard sent
bien que cette affaire peut agacer le lecteur, surtout quand ce
dernier apprend par ailleurs qu'en 2018, il participera en tant que
contribuable, à 4,5 milliards d'euros d'impôts supplémentaires par rapport
à 2017.
Aussi veut-il terminer
cet article par une note souriante:
Schiappa, la secrétaire
d'état attachée au Premier Sinistre dont on vient d'évaluer le
sens de l'économie, aime à jouer l'égérie de la laïcité. Elle a
d'ailleurs reçu récemment un « Prix Spécial de la Laïcité »
au siège de la Loge du Grand Orient de France. Il est d'ailleurs
rigolo de voir la Franc-Maçonnerie se poser en garant de la laïcité
pour s'opposer aux religions, et surtout à la religion catholique,
alors qu'elle n'hésite pas à se doter dans ses cérémonies, de
rites ésotériques aussi pompeux que ridicules. Mais là n'est pas
le sujet prêtant à sourire. Encore que...
Schiappa va enrichir sa
cause de la défense de la laïcité d'un livre qu'elle a commis et
intitulé : « La Laïcité, point ! », à
paraître en Janvier.
Et on apprend
concomitamment, dans la longue série typiquement socialiste des
« faites-ce-que-je-dis-mais-pas-ce-que-je-fais », que
notre chantre de la laïcité et du libertinage sexuel, a mis - pas
folle la guêpe féministe- ses enfants dans une école privée
catholique du Mans !
Cette diminution de la vitesse maximale à 80 km/h est effectivement géniale, et on se demande pourquoi on n'y a pas pensé plus tôt, et surtout pourquoi on n'y va pas plus fort. Mais il y a au moins deux avantages supplémentaires que vous n'avez pas notés : d'une part l'augmentation des recettes des amendes qui ne vont pas manquer de pleuvoir pour excès de vitesse, d'autre part celle des recettes des amendes pour conduite sans permis, qui ne peut manquer d'augmenter. Je suis prêt à parier que cela pourra financer sans difficulté d'autres voyages à l'autre bout du monde avec tout le confort et les prestations nécessaires à nos valeureux gouvernants et à tous les assistants dont ils ont besoin - et peut-être même financer l'arrivée des migrants que polonais et hongrois (ces salauds !) se refusent à accueillir!
RépondreSupprimerVous prêtez au gouvernement des arrières-pensées malsaines: vous voyez vraiment le mal partout! Honte à vous! ...
Supprimer@Gérard : Une telle défiance vis-à-vis de notre GouverneDitVrai n'est pas seulement odieuse : elle est ODIEUSE ! :D
RépondreSupprimerElle a oublié deux points la Marlène :
RépondreSupprimer"La laïcité, trois points !"
JOYEUX NOËL à vous et vos proches !
Excellent...
SupprimerLe "joyeux noël" de l'hystéro-laïcarde, on pouvait s'asseoir dessus. Mais on n'est pas à l'abri d'un "bon ramadan" en temps voulu...
RépondreSupprimerBon sang, mais c'est bien sur (comme aurait dit Navarro).
RépondreSupprimerNos pourritichiens ont tout compris.
Moins tu vas vite, et, plus le temps passe.
Et, plus le temps passe, plus tu pollues.
Et, plus tu pollues plus d'amendes tu auras à payer.
Le fisc (de p.te) gagne sur tous les tableaux.
Solution, tu (enfin, c'est bon pour les autres) prends les transports en commun ou, tu marches.
De toute façon, tu es un mauvais français.
Assez bien vu. Juste un détail: "Bon Dieu, mais c'est bien sûr", ce n'est pas Navarro, mais le commissaire Bourrel (Raymond Souplex, pas Roger Hanin). Une autre génération...
SupprimerZut, j'ai oublié l'émoticon sourire.
SupprimerMais, comme je ne sais pas comment faire pour les insérer, on s'en passera.
"Les cinq dernières minutes" avec le grandissime Souplex, bon sang, mais c'est bien sur.
Toto