Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

jeudi 24 novembre 2016

Réflexions... primaires!


… ou d'après-primaires, comme vous voudrez.

Nous aurons donc à décider dimanche qui sera notre prochain président. Car ce second tour de primaires de droite ressemble à s'y méprendre à un second tour de présidentielle générale. Le vainqueur a en effet toutes les chances d'être celui qui, après avoir laminé n'importe quel candidat de gauche, se retrouvera face à Marine Le Pen le 7 Mai 2017, pour finalement l'emporter.

Le premier enseignement de ce premier tour concerne la confiance qu'on peut investir dans les sondages. Après nous avoir bassiné des semaines durant sur la pré-éminence évidente de l'imam Ali Juppépé sur ses collègues des Républicains, après nous avoir soigneusement préparé à un duel entre ce repris de justice bordelais et la tête de Turc préférée des médias, nous voici, à la stupéfaction générale, à devoir choisir entre le pré-supposé troisième, qui arrive largement premier, et le pré-supposé premier qui se retrouve lointain deuxième.

Crédité jusqu'à quasiment la veille du scrutin, de 20 % des voix, Fillon se voit finalement finir avec près de 44%.
Alors une question se pose : est-ce qu'un score du simple au double s'inscrit dans ce qui est communément appelé la « marge d'erreur » ?
Dans l'affirmative, Saucisson-Pinard se croit capable de pouvoir annoncer les résultats d'à peu près n'importe quelle élection, et convie les médias à s'adresser à lui dorénavant. Munis de leur carnet de chèques, bien évidemment.
Saucisson-Pinard s'engage à pratiquer une ristourne substantielle par rapport à ce que la Sofres ou l'Ifop leur facturent habituellement. Ses évaluations de probabilités ne seront pas moins précises, et ainsi tout le monde sera content. Les médias feront des économies, Saucisson-Pinard arrangera substantiellement ses fins de mois, et le travail sera plus vite effectué.
Par exemple, si Saucisson-Pinard est consulté sur les chances qu'a la mère Kel de garder son fauteuil (grand format) de chancelière d'Allemagne, il estimera son score à 45%. Ce qui laissera une fourchette confortable de 22,5% à 90% de chances pour l'hôtesse d'accueil en chef des migrants en Europe, de conserver, ou pas, son poste. Saucisson-Pinard accepte les chèques.

Ces instituts de sondage, après leurs fiascos tonitruants relatifs au Brexit et à l'élection américaine, sont pressés de s'expliquer auprès des médias, c'est-à-dire de leurs clients, sur la vacuité de leur travail. Ils tentent alors d'avancer des arguments capillo-tractés. Des arguments, entendus sur une radio périphérique, du style : « ben, faut nous comprendre, des primaires de droite, on n'a pas l'habitude, c'est la première fois qu'il y en a une d'organisée ! »
Sans doute, les gars, mais ça ne vous a pas empêché d'accepter la tâche et de facturer le boulot. Avez-vous prévenu vos clients que vous n'aviez aucune expérience en la matière et que vous aviez toutes les chances de vous planter dans les grandes largeurs ? Allez-vous rembourser vos commanditaires ? Ou avez-vous juste donné les réponses allant dans le sens désiré par le client (voir l'article de Saucisson-Pinard du 9 novembre intitulé « Sondages ») ?...

En même temps, malgré cette succession de plantages spectaculaires, comme l'a annoncé benoîtement un journaleux sur la radio Europe Intox, des sondages continueront d'être commandés par les organes de Presse car « ils représentent une base de travail indispensable pour les journalistes politiques ».
L'aveu ne manque pas de sel. Se dire que les journalistes éprouvent l'impérieux besoin de travailler avec des outils aussi foireux, explique bien des choses et surtout leur extrême médiocrité professionnelle.
Et partant de là, on en conclut que les instituts de sondage auraient bien tort de se priver de tels cochons de payants de clients. Après tout, c'est le lecteur, l'auditeur, et le téléspectateur qui payent, et plus généralement, vu le niveau des subventions d'Etat auxquelles tètent les médias en France, le contribuable. Alors pourquoi se gêner.

La seconde réflexion qui frappe à la lecture du palmarès de ce premier tour des primaires, c'est de constater que le Français (de droite, en l'occurrence, mais on peut supposer que c'est la même chose chez le Français de gauche) n'aime pas les nouvelles têtes. Il préfère une tête connue, eût-elle démontré son incompétence, ou sa culpabilité, ou son pouvoir de nuisance, (ou les trois à la fois), à une tête inconnue qui a éventuellement tout à prouver. Les cinq premiers arrivés de cette primaire ont tous été ministres, parfois chefs de gouvernement. Ils sont donc tous co-responsables, à un degré ou à un autre, de la situation lamentable dans laquelle se trouve le pays aujourd'hui.
On rétorquera qu'un ex-ministre co-responsable des manquements de son gouvernement, peut se révéler être un bon président, mais il n'en reste pas moins qu'il serait (aurait été) plus logique de donner sa chance à un candidat vierge de tout passif. Quand vous avez été déçu d'un restaurant, pourquoi y retourner alors qu'il y en a tant d'autres à essayer ? L'électeur se trouve paradoxalement rassuré de fréquenter des personnages qui ont publiquement failli.

« - Oui, on sait que Machin-chose est une brêle, mais au moins, on le connaît. Alors que Truc, il est peut-être valable, mais il ne l'a jamais prouvé ! 
Certes, mais il n'a jamais démontré non plus qu'il était une brêle!
  - Bah, non. Il devra donc faire ses preuves comme brêle pour qu'on s'intéresse à lui... »

Les électeurs sont bizarres, non ? 

Poisson sait désormais ce qu'il lui reste à faire...

L'autre enseignement est que des « sensibilités de gauche » sont venus polluer cette primaire de droite en votant Juppé, et ce à hauteur de 15%. C'est ainsi que des ahuris gauchistes avouent complaisamment devant les caméras, avoir menti et triché en signant une charte selon laquelle ils partageaient des valeurs de droite pour pouvoir mettre leur grain de sel.
Mensonges et tricheries : des valeurs de gauche très probablement. Il est vrai que l'exemple vient de haut et est donné quasiment tous les jours par les personnalités socialos au pouvoir...
On rétorquera à Saucisson-Pinard qu'il n'aura qu'à aller à son tour se mêler de la primaire de gauche. Mais franchement, si des gauchistes sont venus voter Ali Juppépé, parce qu'il serait le « moins pire » des candidats de droite, Saucisson-Pinard ne voit pas quel candidat de gauche pourrait bien être « moins pire » que les autres, tant ils rivalisent tous en médiocrité. Et voter pour l'un quelconque de ces tocards lui donnerait une violente crise de boutons.

Ali Juppépé, à qui l'on faisait la remarque que sa place de second était due à l'apport de voix de gauche, a cru bon de rétorquer que son adversaire avait bien bénéficié de voix de « l'extrême-drouate ». Seulement, il oublie que cette primaire est une primaire « de la droite et du Centre » ; pas du parti Républicain et du Centre. Des sensibilités plus droitières que ne l'est le parti Républicain sont donc tout à fait conviées à participer à cette primaire. Ce que n'est pas la Gauche.

Aujourd'hui, il n'y a donc au menu que deux plats réchauffés. Il s'agit donc de prendre le moins mauvais des deux. Nous avons d'un côté (le côté gauche) le dhimmi bordelais, garant d'une politique socialisante qui poursuivra l'agonie du pays, et dont l'obsession imbécile et compulsive est de « combattre le FN ». Et de l'autre, nous avons celui qui promet un bon coup de balai dans une fonction publique pléthorique et farcie de privilèges. Un candidat capable d'une telle promesse en période électorale ne peut pas être complètement mauvais.
Et il faut lui reconnaître une certaine franchise, voire du culot : faire campagne en promettant de se mettre à dos les syndicats et en annonçant une hausse de TVA est plutôt osé. Enfin, en appelant au libéralisme, mot tabou en France - alors que le pays ignore tout de ce qu'est vraiment le libéralisme pour ne l'avoir jamais pratiqué- le sarthois est peut-être désireux de casser, enfin, la baraque. On lui accordera donc le bénéfice du doute, à défaut de carte blanche.

Et puis s'il ne fallait qu'un seul argument pour voter Fillon, un seul, cela serait le suivant : Taubira a, dans le Figaro de cette semaine, fait l'éloge de Juppépé !

12 commentaires:

  1. La logique de la dernière phrase est imparable ... Que Juppé obéisse à sa tentation de Médine, Inch Allah !

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  2. Ah! Taubira le vaudou...Tout un programme.Je pense qu elle n' a pas fini d'user de son pouvoir de nuisance.Oui tout celà est
    bien primaire.
    J-J S

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  3. Je ne vois rien à ajouter ni a retrancher à cet admirable article, sinon que je regrette de ne pas l'avoir écrit!
    Et comme vous le dites si bien, encore une fois La Taube nous montre le chemin...précipitons nous de l'autre côté!
    Amitiés.

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    1. Comme vous dites Nouratin Admirable comme toujours.
      J-J S

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  4. les de gauche voteront pour un de gauche quelconque au premier tour de la présidentielle
    les autres se répartiront dans les proportions habituelles entre cocus de droite et déplorables ( encore connus comme enragés d'extrème droite , comme moi quoi )
    faut encore faire des supputations pour savoir qui va arriver au deuxième tour en face de Marine
    car il est vrai qu'ils ont TOUS fait la preuve de leur incompétence

    à des degrés plus ou moins élevés , bien sûr ,mais qu'on m'en montre un seul dont le patronyme ne rime pas avec faillite , échec , chômage , inflation , je m'en foutisme ou immigration incontrôlée ...
    un seul ...

    voilà , voyez bien, vous êtes incapables d'en trouver un seul , dans les prétendants de droite , du centre ou de la gauche , qui n'aie mis les mains à la faillite et à l'abaissement du pays

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  5. "des « sensibilités de gauche » sont venus polluer cette primaire de droite en votant Juppé, et ce à hauteur de 15%"
    Ce qui, à 2 boules le vote et si je sais compter, revient à dire que ces tricheurs ont garni les fouilles de leurs adversaires à hauteur d'1,2 millions d'euros...
    Ça en devient surréaliste. Et d'un ridicule achevé.

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    1. Les socialos n'ont jamais su compter. Ce n'est pas pour rien que les comptes de la nation sont ce qu'ils sont. Tricheurs, menteurs et crétins.

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  6. Pour info, au PS, ils sont quand même plutôt de droite, économiquement il n'y a pas photo. La preuve : l'UMP a été obligé de se décaler encore plus à droite en proposant ds réformes toujours plus libérales. Le seul à proposer une politique économique et sociale de gauche est sans doute Mélanchon. Il n'a rien d'un communiste, il propose simplement de réguler et contrôler l'économie afin qu'elle profite à tout le monde de manière plus juste, et donc de limiter les effets pervers du capitalisme financiarisé, qui amène à plus de pauvreté et d'injustice (il suffit d'analyser la vie des gens en Angleterre et aux US...)

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  7. Rien d'un communiste? hum, hum... C'est quand même pas un adepte fanatique de l'économie de marché. Et il y a moyen de ne pas tomber pour autant dans le capitalisme financiarisé. Quant aux effets pervers de l'économie dirigée et fonctionnarisée, il suffit de voir la vie des gens en Chine, à Cuba... Laissez-moi préférer la vie américaine ou anglaise.

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  8. Être contre l'économie de marché actuelle qui spécule sur tout et la rend inhumaine ne signifie pas que l'on est communiste (c'est aussi le discours du FN au passage). Et quel est ce moyen dont vous parlez, qui permettrait à la France de moins participer à cet horrible capitalisme financiarisé ?
    Ensuite, des économies comme la Chine ou Cuba, la France n'en prend pas le chemin, c'est évident, même si d'aventure Mélanchon venait à être élu, car ce n'est pas ce qu'il propose. Il s'oriente vers une société basée sur l'humain d'abord, avec une réintégration des citoyen dans les institutions (rien à voir avec Cuba ou la Chine). Et dans tous les cas, il faut sortir de cette 5ème république et surtout ne pas s'orienter vers un système à inégalitaire l'anglo-saxonne tel que le propose Fillon par exemple...

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    1. Méluche ne propose pas le communisme? Bigre, il faut vite prévenir les communistes qui le soutiennent! Ils se font escroquer! Cela dit, je suis d'accord, la Ve république a vécu, mais ça ne concerne que le fonctionnement politique du pays, pas son modèle économique.

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  9. Mélanchon est humaniste et progressiste, c'est différent de communiste. A aucun moment, il ne propose de nationaliser les moyens de production privées.
    Les révélations récentes sur le clan fillon et l'UMP en grande partie, prouvent qu'il faut changer de système politique et changer toute cette classe politique dont c'est juste le métier et se foutent éperdument du sort du peuple français. Quant à son modèle économique, il faut juste sortir de ce monde ultra-libérale qui crée des travailleurs pauvres, voire tue des vies, alors que d'autres s'enpiffrent toujours plus, notamment via l'évasion fiscale (60 à 80 milliard d'euros par an, à causes de personnes qui ont déjà 1000 fois plus que 97% des gens.. c'est juste hallucinant et difficilement compréhensible humainement parlant).

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