Dr Cazevide: racisme, racisme, racisme vous dis-je! |
Scène vécue :
Abidjan, au début des années 80. Une époque où dans le cadre de
la politique d'africanisation des postes chère à Houphouët-Boigny,
un ministre ivoirien fraîchement nommé, avait inauguré son
ministère en s'octroyant un an de salaire d'avance, histoire de se
payer la grosse Mercedes noire qui afficherait son nouveau statut
social dans son village natal et les marigots alentours... Jour de
paye des professeurs d'un lycée du Plateau. Une foule de
professeurs, beaucoup de Noirs, quelques Blancs, qui patientent
depuis des heures dans une grande salle. Un vrai boxon. Des
professeurs qui n'ont pas leur paie, d'autres n'ont pas le chèque
correspondant à leurs prestations, d'autres enfin trouvent des
erreurs dans leur fiche de paie. Bref, une scène ordinaire qui se
répète chaque fin de mois. Soudain, à côté de Saucisson-Pinard,
un Noir assez âgé pour avoir connu le temps des colonies, se tourne
vers un de ses semblables et s'exclame : « ouuuuuhhh, di'
donc, là v'aiment, p'ésentement, ça se passait mieux du temps des
toubabous ! »
Scène ordinaire qui, si
elle s'était passée aujourd'hui en France, et si, bien sûr, le
propos avait été tenu par un Blanc, serait taxée illico par nos
bien-pensants, de raciste...
Racisme : y-a-t-il
aujourd'hui mot plus galvaudé que le mot racisme. Y-a-t-il un mot
plus vidé de son sens initial ? Plus récupéré, aussi ?
Créteil : trois
voyous (dont les médias, dans leur grande majorité, cèleront les
noms à la consonance qui ne laisse aucun doute sur leur origine
arabe, mais les téléspectateurs, auditeurs et lecteurs auront
compris d'eux-mêmes...) agressent un jeune couple dans sa villa.
Pourquoi ce couple en particulier ? Parce qu'il est juif. Point
barre : l'affaire est entendue, c'est une affaire de racisme,
pardon, d'antisémitisme (parce que le racisme anti-juif est
probablement à part, au dessus de tous les autres racismes pour
mériter une appellation spécifique...)
Et l'emballement
médiatico-politique peut démarrer. Un simple fait divers, hélas
très ordinaire dans la société apaisée que nous a promis le
squatteur de l'Elysée. Mais ce fait divers fait la une pendant des
jours et des jours, parce qu'il serait empreint de racisme. Qui plus
est, de racisme anti-juif. D'ailleurs le Parquet du Val de Marne
s'est hâté de préciser que les interpellés sont mis en examen
pour viol et vol avec armes, séquestration suivie de violences « en
raison d'appartenance à une religion ».
Sauf que...
Sauf que les voyous en
question ont attaqué ces juifs parce que « les juifs, ça a de
l'argent». Faut les comprendre, nos trois chances-pour-la-France :
ils n'allaient pas attaquer des pauvres pour leur piquer leurs pièces
jaunes et leur magnifique tableau de l'Angelus de Millet, en canevas
véritable qui trône sur la cheminée Leroy Merlin. Tant qu'à
faire, ils préfèrent, dans un calcul judicieux de rentabilité,
s'attaquer à des riches ou supposés tels parce qu'ils travaillent
dans un magasin de vêtements de cuir où le moindre blouson tourne
autour des 500 euros... Il s'agit donc, si on veut à toute force
parler de racisme, d'un racisme anti-riche.
Et pendant qu'on y est,
on peut s'interroger sur cette agression d'un buraliste de
Vitry-sur-Seine, gravement brûlé lors de sa tentative de défense.
Il a été attaqué pourquoi ? Parce qu'en tant que buraliste,
il est supposé détenir des cartouches de cigarettes. Et c'est
précisément de cigarettes dont l'agresseur a besoin. Il s'agit donc
là d'un cas typique de racisme anti-buraliste. Peut-être que le
buraliste est catholique. Pourtant, ni les médias ni le Parquet du
Val de Marne n'ont mentionné une manifestation de racisme
anti-catholique.
Consultons la définition
du mot racisme dans le Petit Robert.
« Racisme :
Idéologie postulant une hiérarchie des races. Ensemble des
réactions s'accordant avec cette idéologie. »
Or, à la vue de la
différence de traitement de l'information selon que la victime est
juive ou pas, il n'est pas abusif d'y distinguer clairement une
tentative d'établir une hiérarchie manifeste des races. Certaines
méritant plus de compassion que d'autres.
En conséquence, si
racisme il doit y avoir, il est clairement dans les médias, les
associations « anti-racistes » et les politiques qui
récupèrent ce banal fait divers dans un sens qui les arrange.
Parce que pendant qu'on
parle de racisme, on ne parle pas de délinquance. Commode. S'il s'agit de racisme, toute la société est montrée du doigt. Elle est
coupable. Alors que s'il s'agit de délinquance, la société n'est
plus coupable, mais devient victime. Victime du laxisme des
politiques pour commencer. Donc, à choisir, il vaut mieux qu'elle
soit coupable. Va pour le racisme, alors.
Et avec ces notions de
racisme anti-riche et anti-buraliste, on a affaire à la seconde
définition du racisme figurant dans le Petit Robert. « Racisme :
abusivement, hostilité systématique contre un groupe
social. »
« Abusivement ».
Tout est là, dans l'adverbe. Et de l'abus dans les qualifications de
racisme, Dieu sait qu'il y en a !!
La plupart du temps, le
prétendu racisme dénoncé par nos bien-pensants tient en réalité
du simple constat ethnologique.
Pour rappel, toujours
d'après le Petit Robert, l'ethnologie est « l'étude des faits
et documents recueillis par l'ethnographie ». L'ethnographie étant
« l'étude descriptive des divers groupes humains ( ethnies),
de leur caractères anthropologiques, sociaux, etc... ». Donc
quand Eric Zemmour constate que les prisons françaises voient une
sur-représentation négro-musulmane parmi ses pensionnaires, c'est
purement factuel : un simple constat ethnographique de caractère
social. Ce n'est pas du racisme ; ni au sens premier du terme,
il n'y a pas de hiérarchie de races, ni au sens abusif du terme,
car il n'y a pas d'hostilité systématique.
Et si, à chaque fois que
vous rencontrez une allusion à un racisme supposé, vous revenez à
ces définitions, vous trouverez en réalité le plus souvent un
simple constat ethnologique. Ou alors Lévi-Strauss est un grand
raciste.
Notre sinistre de
l'intérieur, Cazevide, sautant sur l'occasion de ce fait divers de
Créteil comme la petite vérole sur le bas-clergé, lance avec
emphase et des trémolos dans la voix, pour 2015 « la grande
cause nationale de l'anti-sémitisme ». Ça ne mange pas de
pain azyme, ça n'engage à rien, sauf à flatter une partie d'un
corps électoral déjà naturellement porté à la victimisation, et
puis, franchement, qui pourrait être contre ? Le racisme, ma
brave dame, c'est comme la guerre, c'est pas beau, et c'est comme la
faim dans le monde, c'est bien dommage, et c'est comme la torture,
faudrait plus qu'il y en ait... Bon.
On n'a donc pas fini de
rire, durant l'année qui vient, des grands moulinets de notre Don
Quichotte à l'assaut des moulins à vent du racisme.
Et s'il faisait de 2015
l'année de la grande cause nationale de la lutte contre la
délinquance, plutôt ? Ah bien sûr, la tâche serait autrement
plus concrète, et surtout l'efficacité des mesures entreprises
beaucoup plus facilement vérifiable. En revanche, tout le monde,
toutes obédiences confondues, pourrait en bénéficier. Tentant,
non ?
Maintenant, si Cazevide
tient à tous prix à s'attaquer au vrai racisme quasiment
institutionnel en France, Saucisson-Pinard a un tuyau à lui souffler
au creux de l'oreille. Il pourrait porter son attention sur un livre,
en vente libre, qui mentionne à longueur de pages des propos
répondant aux deux définitions du racisme du Petit Robert :
doctrine postulant la hiérarchie des races ET hostilité
systématique envers des groupes. Mieux, ce livre appelle ouvertement
à tuer les membres de ces groupes ostracisés. En voilà une cible
de nature à intéresser n'importe quel ministre de l'Intérieur,
non ? Ce livre est intitulé : Le Coran. Le tuyau est
cadeau.
Que voilà un article frappé au coin du bons sens! hélas le bon sens est le sens le moins partagé en Europe occidentale et singulièrement en France, de nos jours.
RépondreSupprimerEn tout cas, compliments pour le racisme "anti-buralistes", une sinistre réalité qu'il faut combattre avec la dernière énergie, et pour l'ami "Cazevide", aussi, ça lui va comme un gant à ce petit bonhomme.
Amitiés.
le seul" anti juivisme" notoire de l'état français s'exerce encore aujourd'hui contre des santons de plâtre évoquant une famille juive, sans abri, et que les locaux de la république ne peuvent pas abriter...
RépondreSupprimerça fait peur une crèche !
quand aux corâneries contenues dans un certain livre ....elles donnent envie de pratiquer ce qu'elles prônent contre ceux qui nous enquiquinent !