Quand l'injustice devient la loi, la rébellion devient un devoir. |
La ville de Vélizy a
conclu en 2013 une convention sur la sécurité avec l'Etat et le
centre commercial Vélizy 2. Vous vous dites alors que tout ceci est
formidable, et que tout ce qui peut renforcer la sécurité va dans
le bon sens. Mais on apprend vendredi dernier l'existence d'un
curieux article de cette convention, qui était passé inaperçu.
Désormais, dans le centre commercial, il ne sera plus possible de
déposer une plainte pour vol pour les préjudices inférieurs à
150 € ! Ainsi un vol à l'étalage d'un produit d'une valeur
inférieure à ce montant sera uniquement du ressort des services de
sécurité privés du centre commercial.
Lequel service, non
assermenté, n'a évidemment pas le droit de fouiller l'individu
interpellé, ni d'exiger de décliner son identité.
Donc si l'objet volé est
assez petit pour tenir dans la poche ou le sac du voleur, il ne sera
même pas possible de le récupérer. Et les vigiles n'auront aucune
autre solution que de relâcher le voleur sans même pouvoir prendre
son identité.
C'est ce qu'a démontré
un reportage d'il y a quelques semaines sur une chaîne de télévision
qui avait suivi le quotidien d'une équipe de sécurité dans un
centre commercial. Deux Roms dont une jeune fille avaient été pris
en flagrant délit de vol à l'étalage. La fille s'était rebellée,
avait provoqué les vigiles en leur disant que de toutes façons,
elle reviendrait pour voler encore. Elle avait commencé à piquer
une crise au milieu des chalands pour tenter d'amorcer une rixe. Son
compagnon avait proféré des menaces de mort envers les vigiles qui,
après plusieurs minutes de tentatives d'appel au calme, ont
finalement laissé partir ces « gens du voyage » comme
les appellent très poétiquement nos zélites bien-pensantes.
Le but avoué de cette
nouvelle convention, signée par un maire UMP UDI, lui même soutenu
par Valérie Pécresse, est de « désengorger » les
Tribunaux en les dispensant de traiter ces « petits »
délits. Formidable aveu d'impuissance d'un Etat complètement
dépassé, qui trouve à s'occuper volontiers de ce qui ne le regarde
pas, mais renonce à une de ses fonctions régaliennes : la
sécurité des Français.
Accessoirement, cela
permettra évidemment de réduire les statistiques de la
délinquance : pas vu, pas pris ; pas enregistré, pas
staté !
Lors du reportage
traitant de ce sujet dans le journal de 13 heures de la liseuse de
prompteur préférée de TF1, il est précisé que « cependant,
cette mesure ne concernera pas les récidivistes ! » Bon,
on est rassuré. Evidemment, pour qu'il y ait récidive, il faut
qu'il y ait eu une première plainte enregistrée... et comme cette
première plainte ne peut pas être enregistrée, on n'est pas prêt
de constater une récidive !Et là, on est en droit de se
demander : « est-ce que par hasard, on ne prendrait pas
l'honnête citoyen et téléspectateur pour un con ? »
Ce reportage donnait la
parole à deux témoins, l'un contre la mesure, l'autre pour, dans un
but louable d'objectivité.
Le premier témoin
interrogé était une commerçante du centre commercial, qui se
disait déjà victime de plus de 2000 € de produits volés... par
semaine ! La commerçante était filmée en dehors de son
magasin, vraisemblablement sur le parking, autant qu'on pouvait en
juger, car seuls ses pieds étaient cadrés, afin, on suppose, de
garder son anonymat par peur de représailles.
Car c'est ainsi, dans
notre société apaisée de Hollande Ouille : Avant, c'était
les coupables ou leurs complices qui étaient floutés ou cadrés sur
les pieds pour conserver leur anonymat.
Mais aujourd'hui, ce sont
les victimes.
Nous vivons vraiment une
époque formidable en Socialie ! Bref, nul besoin de préciser
que notre commerçante n'était pas emballée à l'idée de voir ses
voleurs superbement ignorés par la Justice...
Quant au témoin en
faveur de cette mesure laxiste, c'était une jeune magistrate du
Syndicat de la Magistrature, confortablement installée dans son
bureau, à visage découvert bien sûr, qui demandait d'un ton
tranquille et détaché : «A quoi bon déposer une plainte ?
Comment voulez-vous qu'un tribunal puisse traiter une personne qui
aurait chapardé une ou deux bouteilles de champagne ? Il ne va
quand même pas l'envoyer en prison ? » Bien entendu, le
journaleux interviewer s'est bien gardé d'évoquer l'existence des
peines de travaux d'intérêt général dont son interlocutrice ne
semblait pas avoir entendu parler...
« Chapardé ».
En dessous de 150 €, pour notre jeune syndiquée gauchiste, on ne
vole pas. On chaparde. Nuance. Elégante sémantique, bien dans la
lignée des « sauvageons » de Chévènement.
En France socialiste, si
vous dépassez d'un kilomètre/heure la vitesse maximale autorisée,
et que vous contestez cette infraction enregistrée par un robot, la
Justice de Taubira vous traînera devant un tribunal au pénal. Mais
si vous vous servez de 149 € de produits à Vélizy 2 (mais
pourquoi pas ailleurs bientôt) sans passer par les caisses, ni la
police ni la Justice ne s'intéressera à vous.
La question se pose très
sérieusement : NOTRE PAYS EST-IL DEVENU FOU A LIER ?
C'est ben vrai ça! 91Km/h au lieu de 90 sur une trois voies déserte, ça vient de m'arriver. En bon mouton, j'ai envoyé dans les 15 jours mes 45€ satisfait de ne pas payer 90€ grâce à la générosité de l'état.
RépondreSupprimerQue faire d'autre...?
Le Page.
71 km/h pour 70... Contesté, direction le Tribunal, bien encombré évidemment... Bienvenue au club!
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerUn mot sur ces fameux TIG. Tous les juges, ne vous en déplaise, les connaissent. Le problème n'est pas tant la peine à prononcer que de savoir où cette dernière va être effectuée et par qui elle va être encadrée. Parce que là; c'est souvent le néant absolu. Il est très difficile pour les juges d'application des peines de trouver une administration ou une association, le privé s'en fout car ce n'est pas son problème, qui accepte d'accueillir ce genre de condamné. Les prétendants à l'encadrement d'individus au comportement parfois (souvent) difficile ne se pressent pas au portillon. Il y a plus de coup à recevoir qu'à donner au sens propre comme au sens figuré. C'est l'Etat qui port la plus grosse responsabilité de ce fiasco car, une fois de plus, la fin a été décrétée sans réfléchir aux moyens. Ça conduit naturellement aux décisions que vous dénoncez justement et à cette cruelle inversion des valeurs.
Les PV, c'est facile et ça rapporte beaucoup: http://www.lepoint.fr/automobile/blogs/jacques-chevalier/l-incroyable-detournement-du-tresor-des-p-v-18-12-2014-1890677_654.php
Faible avec les forts et fort avec les faibles, c'est la puissance publique française.
Bonne soirée
On est bien d'accord, je me doute bien que les magistrats sont au courant des TIG. Pour autant, ils sont aux premières loges (surtout les syndiqués du Syndicat de la Magistrature) pour demander des peines de substitution. Donc, à eux de les utiliser autant que faire se peut. Et s'ils ne peuvent pas, ça ne leur donne pas le droit de dispenser un condamné d'une peine quelconque. Quant aux associations, elles sont suffisamment arrosées de deniers publics pour être mises à contribution de temps en temps, non?
RépondreSupprimer"La question se pose très sérieusement : NOTRE PAYS EST-IL DEVENU FOU A LIER ?"
RépondreSupprimerC'est normal de poser sérieusement la question.
Et la réponse tout aussi normale est "évidemment oui".
allons , allons , cessez ces agaceries
RépondreSupprimerlorsque laurence rossignol , ci devant sénatreuse socialisse , et chargée de...la cohésion zosiale? le commerce extérieur ? la lustration démocrateuse ? se fait tamponner 50 neuros qu'elle venait de tirer du distribanque ,on en entend causer
et pas en bien
il ne s'agit pas d'un larcin ,bordel de moive!
c'est une atteinte aux biens
et les gens qui ne l'ont pas soutenue sont des ......crevures!
hé bien, les petits commerçants de vézily pourront en dire autant
Voilà quarante ans qu'en vertu de notre belle démocratie nous portons au pouvoir des démagogues irresponsables. Au bout d'un si long délai il est bien normal que le pays succombe à la fois sous le poids de l'absurdité républicaine et sous le nombre des voyous suscités par cette dernière. On ne voit même pas comment il pourrait en être autrement. En tant que corps électoral nous n'avons qu'à nous en prendre à nous mêmes et, en tant que citoyens, à nous révolter si nous en trouvons le courage...ou dans le cas contraire à souffrir en silence.
RépondreSupprimerAmitiés.