Difficile de ne pas
évoquer l'Ukraine, tant les médias français trouvent là un
échappatoire commode aux gigantesques problèmes français en cette
veille d'élections municipales, qui normalement devraient donner
l'occasion aux électeurs de sanctionner durement la gauche.
Bien sûr, les hebdos se
donnent beaucoup de mal pour mettre en avant les travers réels ou
supposés de l'opposition avec l'affaire des factures de Coppé et
des enregistrements de Buisson qui tombent fort opportunément de
nulle part. Un petit remaniement des guignols du gouvernement juste
avant les élections devrait achever l'enfumage de l'opinion publique
et atténuer autant que faire se peut le sentiment largement répandu,
du fiasco lamentable des socialos. Mais cela ne suffira peut-être
pas, donc l'actualité Ukrainienne arrive fort à propos pour faire
diversion.
Les évènements
d'Ukraine ont plusieurs lectures possibles. La plus manichéenne, et
donc la plus facile à présenter au vulgum pecus est celle d'une
manifestation spontanée du peuple ukrainien impatient de rejoindre
l'eldorado d'une Europe économique flamboyante, et pour ce,
déterminé à renverser son président élu. Là-dessus, en
réaction, le méchant Poutine resserre ses griffes sur ce qu'il
considère comme la chasse gardée de la Russie. Voilà, pour
l'essentiel, la version que le politiquement correct se met en devoir
de présenter.
Il est amusant de
constater qu'à cette occasion, ceux-là mêmes qui n'ont jamais de
mots assez durs pour fustiger les nationalistes, où qu'ils soient,
oublient de révéler que la manifestation de la place Maïdan a
avant tout été l'oeuvre de défenseurs de la nation ukrainienne
menacée par l'emprise supposée de la Russie sur leur pays.
On aura quand même du
mal à faire croire que les Ukrainiens de Kiev ont renversé leur
président élu démocratiquement, faut-il le rappeler, pour se
précipiter dans les bras d'une autre dictature, celle des
technocrates de Bruxelles et Strasbourg.
On aura du mal à faire
croire que ce soulèvement populaire n'a pas été soigneusement
récupéré, voire provoqué, puis coaché par les intérêts
occidentaux, américains et européens. De là, il n'y aurait pas
loin à imaginer que les snipers ayant fait des victimes parmi les
manifestants et les forces de l'ordre soient à compter dans les
rangs d'agents occidentaux provocateurs afin de mettre le feu aux
poudres.
Cette hypothèse ne fait
évidemment pas du président Ianoukovitch une innocente victime. Son
gouvernement comme lui-même était corrompu, c'est une évidence, et
les Ukrainiens ont eu le courage de se lever et de se battre pour le
renverser. Et comme déjà dit dans un article précédent (En Ukraine... pendant ce temps là en France, janvier 2014), le peuple
français aurait bien des leçons à prendre des Ukrainiens qui ont
su, eux, se libérer de l'argument de la légitimité du pouvoir en
place, pour reconnaître une erreur faite démocratiquement afin de
ne pas en subir plus longtemps les conséquences.
Mais, pour souhaitable
que ce soulèvement ait été, cela n'en reste pas moins une
insurrection anti-constitutionnelle. Il faut appeler un chat, un
chat. Et Poutine a raison de souligner cette évidence sémantique.
Si Hollande et son
gouvernement étaient déposés par la force avant le terme de son
mandat (Dieu nous entende...), ça serait tout bénéfice pour le
pays, mais ça resterait une insurrection anti-constitutionnelle.
Pour autant, quel pays étranger viendrait contester ce
renversement ? Mais je m'égare...
Pour en revenir à
l'Ukraine, les révoltés doivent assumer les conséquences de leur
acte. Et parmi elles, la mise au grand jour d'un fait indéniable :
il n'y a pas qu'une Ukraine, mais deux. Une Ukraine de l'Ouest,
favorable à la culture occidentale, une Ukraine de l'est en Crimée,
russophone et de culture pro-russe. La sécession semble donc
inévitable. On constate au passage, une fois de plus, la preuve que
le principe « progressiste » sans cesse ressassé du
« bien-vivre-ensemble » de peuples trop différents ne
tient pas la route. Il ne l'a jamais tenue, nulle part dans le monde,
il ne la tient pas aujourd'hui, et ne la tiendra jamais. C'est
pourquoi la France, avec son immigration invasive d'une sous-culture
étrangère, antagoniste de la culture française de souche, ne fera
pas l'économie à terme, d'une guerre civile. Il ne faudra pas s'en
étonner, c'est comme si c'était écrit. Mais je m’égare
encore...
Et Poutine, là-dedans ?
On assiste depuis longtemps déjà à un bashing récurrent de nos
médias bien-pensants à l'égard de la Russie et de son président.
Les raisons principales tenant sans nul doute à son nationalisme
militant et à son refus de voir dans son pays, s'ériger en modèle
de culture la prééminence de Guillaumes (à table !) et de
Adèles, sous la bannière arc-en-ciel... Bref, le comble du
politiquement incorrect.
L'Ukraine a depuis
longtemps été dans la sphère d'influence de la Russie, tout comme
une partie de l'Amérique latine est considérée comme sphère
d'influence des USA et l'Afrique de Nord et de l'Ouest celle de la
France. C'est un fait. La question n'est pas d'affirmer que c'est une
bonne ou une mauvaise chose, c'est juste factuel.
Il n'est donc pas
étonnant que Poutine ne soit pas emballé à l'idée de voir
l'influence de son pays disparaître en Ukraine au profit d'une
influence étrangère. Sa réaction est donc assez naturelle, surtout
si on considère qu'une bonne partie de la population ukrainienne,
celle de Crimée essentiellement, adhère semble-t-il, à l'idée de
demeurer dans cette influence russe.
Il faudrait qu'on nous
explique pourquoi, quand Hollande Ouille fait intervenir notre armée
en Centre-Afrique, c'est du droit d'ingérence et quand c'est
Poutine, c'est une invasion inacceptable ?
A quoi rime donc cette
volonté, dans les médias, de présenter Poutine comme le grand
méchant loup, comme l'illustre par exemple, le sondage du journal de
M6 demandant : « Avez-vous peur de Poutine ? »
Sondage auquel 56 % des madame Michu ont répondu : oui. (et
40%:non). Pourquoi n'a-t-on pas demandé : « Avez-vous
peur de Obama ? », dont le rôle dans cette affaire
d'Ukraine est pour le moins ambigu.
Dans le registre des
peurs, celle de Saucisson-Pinard concerne bien plus sérieusement et
plus concrètement le couple infernal Valls-Taubira, peur dont la
justification peut se résumer par l'illustration suivante, qui est
purement factuelle, elle aussi, et non pas le fruit d'élucubrations
capillotractées ! Mais je m'égare toujours...
Poutine a donc envoyé en
réaction, des soldats non identifiés en Crimée. Pourquoi non
identifiés ? Parce que c'est la réponse du berger à la
bergère, aux diplomaties occidentales qui ont envoyé des
mercenaires tout aussi anonymes dans les rangs des manifestants de
Kiev. Une façon presque humoristique de dire : nous aussi on
peut envoyer des agents ne portant pas nos couleurs, pour défendre
nos intérêts.
Obama, Cameron, Hollande
Ouille et autres pantins européens ont beau jouer les gros bras dans
leurs discours, que peuvent-ils faire ? Rien. Sinon, se
ridiculiser une fois de plus. A l'image de cette conne de Bendit qui
menace la Russie de boycotter la coupe du monde de football qui doit
y être organisée en.... 2018! Pôv petit ludion ridicule !
Et enfin, s'il n'y avait
besoin que d'un argument pour remettre en cause le bien-fondé de
l'attitude occidentale en Ukraine, il suffirait de voir BHL, le
« philosophe » des kibboutz (sachant que BHL est à la
philosophie ce que la fanfare militaire est à la musique), pérorer
parmi les manifestants de la place Maïdan (mais rassurez-vous, bien
à l'abri quand même).
La seule présence à
Kiev du champion du monde des causes foireuses permet de suspecter
qu'il y a baleine sous le gravier et que la version médiatique de
l'affaire est largement manipulée. La question est : manipulée
par les politiques français, dont Fabius, sinistre des affaires
étrangères, par les démocrates de Obama, par les médias français,
par Cohn-Bendit, par Henry-Levy, mais dans l'intérêt de qui, de
quel lobby ? la réponse est contenue dans la question.
le méchant Poutine ressert ses griffes ?????
RépondreSupprimerce ne serait pas plutôt "resserre" ?
Bien vu, corrigé, merci.
Supprimeret oui cela tombe a pic cette révolte, plus de Dieudonné plus de Léonarda pour distraire les foules et en prime les Russes la guerre froide et tout le battage fouteur de trouille qui va avec !
RépondreSupprimerpour mon compte perso , je n'y pige rien mais , c'est pas Poutine qui écoute mes communications téléphoniques ou qui lit mon blog ..il n'y a que les humains qui soient capables de se foutre sur la gueule ou de discutailler sans fin alors qu'ils sont dans un bateau qui coule ...
les autres, les animaux qu'on dit bêtes, ne pensent pas à se bouffer quand ils fuient pour sauver leur vie !
Être élu démocratiquement ne donne pas carte blanche... le peuple Ukrainien n'est pas le premier à renverser son président élu, et ne sera pas le dernier.. de là à ce que cela arrive en France, il y a de la marge...
RépondreSupprimerEt sinon un petit article sur les déboires de notre cher ex-président et de cet imbécile de Copé, qui vont peut-être (enfin) faire les frais de leurs agissements mafieux... ?? Il y a matière à se révolter là, non ?? Fort heureusement, la justice semble encore fonctionner ici...
La Justice, vous voulez dire la Justice des écoutes privées de' politiques? Oui, la Stasi aussi fonctionnait bien... Et ces "affaires" à 15 jours des municipales ne vous interpellent pas? Coïncidences, sûrement. Dormez bien!
SupprimerNon, les écoutes légales, à la demande de la justice, d'un homme et de son avocat qui se croient au dessus des lois, et usent notamment de procédés mafieux (utilisation de téléphones associé à de faux noms) pour parvenir à leur fin...c'est un peu l'arroseur arrosé..vivement qu'il tombe !
SupprimerMerci, bonne nuit à vous et gare au réveil !