Un dingo s'essaie au
fusil à pompe contre une façade de banque : l'info ferait un
entrefilet dans la presse.
Oui mais voilà, le dingo
tire aussi dans un hall d'accueil d'un quotidien qui représente
l'Evangile du politiquement correct en Socialie, et le monde
médiatique s'affole. La démocratie est en danger. La liberté de la
presse est menacée.
Un matraquage de grande envergure alors se met
en branle: tous les journaux mettent le fait divers à la une, les JT
développent en long en large et en travers ; pour ne rien dire
d'ailleurs, car ils ne savent rien. Rien sur le dingo, rien sur ses
motivations, rien sur son état mental. Ah si ! Ils savent que
le dingo est de type européen.
La précision aurait-elle
été apportée s'il s'était agit d'un muzz ? Il est permis
d'en douter.
Ainsi, quand M6 fait un
reportage sur le thème des « comparutions immédiates »
et suit les démêlés d'une petite racaille coupable d'un braquage à
main armée d'un petit commerce, le commentaire précise :
appelons-le « William ». Malgré le floutage de rigueur,
on voit bien que le William en question a plus de chance de s'appeler
Mohammed ou Aziz que Christophe ou François...
Libération, dont le
siège a été le théâtre de la fusillade, titre en première page,
ce mardi, ces simples mots: « Il a sorti un fusil et a tiré
deux fois ! » Woaw, quelle info, quel titre ! Closer
ou Ici Paris n'aurait pas fait mieux (ni pire) !
Charlie Hebdo se dit
« bouleversé » par l' « attentat » subi
par son confrère. Bouleversé ! Charlie aurait-il perdu son
sens de l'humour ? Il aurait pu titrer, par exemple : Dingo
1, Libération 0 ? Cela aurait été davantage conforme à son
style.
Une fois de plus, nos
médias se regardent le nombril et prennent le peuple à témoin de
leurs petits tracas.
Faut-il leur rappeler que
chaque jour, des dizaines de personnes meurent en France dans la rue,
de mort violente, assassinés ou dans des accidents divers et
variés ? Rien qu'à Marseille, chaque semaine ou presque, un
type se fait descendre. Le fait divers, pour tragique qu'il soit,
s'est banalisé dans cette France à la Justice complètement à la
dérive. Mais quand un média fait figure de victime, l'évènement
devient un enjeu national.
Le microcosme médiatique
français considère que le monde entier gravite autour de sa petite
existence. Il est persuadé être le méridien de Greenwich de
l'Inquiétude Universelle. Tout ce qui le concerne doit, il n'en
doute pas une seconde, préoccuper le bas peuple. Les manants
doivent, toutes affaires cessantes, compatir au moindre de ses
problèmes.
Si le dingo cité plus
haut s'était attaqué à une boulangerie, est-ce que Libération
aurait consacré toute sa première page à: « Il a sorti
son fusil et a tiré deux fois ! » ?
Quand un journaleux,
faisant fi des recommandations des militaires, est pris en otage dans
un pays islamique quelconque, la compassion médiatique est totale.
Si le kidnappé est un vulgaire quidam français venu généreusement
en aide aux populations autochtones, la nouvelle fera deux petits tours et disparaîtra. A
condition toutefois que les caprices de la météo hexagonale ne lui
volent pas la vedette avant. Et si l'otage est un religieux chrétien, ça ne
les intéressera pas plus de deux jours maximum, entre deux chiens
écrasés et trois cirages de pompe progressiste.
Ils ont l'air malin, tous
ces organes de presse toujours prompts à dénoncer avec mépris le
délire « sécuritaire » des petites gens, et dont les
sièges sociaux sont aujourd'hui bardés de cordons de police parce
qu'un coup de feu a été tiré dans les locaux de l'un d'entre eux.
L'égotisme de la Presse,
scandaleux et insupportable, ne connaît plus de limite. Comment
s'étonner que les ventes des journaux soient en chute libre en
France. Libération, pour ne citer que ce quotidien, enregistre
près de 30% de chute en 9 mois. Son déficit pour 2013 devrait
atteindre 1,5 millions d'euros. Sa direction commence à étudier un
plan de réduction des coûts. On attend avec gourmandise de voir
comment ces coûts vont être réduits et si ce support gauchiste va
pouvoir éviter de lourder du personnel comme la plus vulgaire des
entreprises capitalistes. Libération ne sera bientôt plus « Libé »
mais plutôt « Ration ».
Il est curieux de
constater que, cette semaine, Libération occupe décidément le
devant de la scène : le quotidien a été la cible d'une attaque
informatique malveillante qui a empêché la mise à jour de son site
web le jour même où il pouvait espérer tirer profit de son rôle
de victime du tireur fou : pas de chance.
Vendredi, c'est un
tribunal qui donnait tort au journal dans le procès que lui
intentaient les Laboratoires Servier pour un article diffamatoire paru
dans le numéro du 23 décembre 2010. Rassurez-vous, la condamnation
pécuniaire mettra moins en péril l'avenir de la feuille de chou que
le désintérêt croissant de ses lecteurs : Joffrin a été
condamné à 1000 euros d'amende, les journaleux signataires des
articles à des amendes minimes et avec sursis, (faut pas trop sévir
quand même)... 1000 euros d'amende, Mouchard (plus connu sous le
pseudo de « Joffrin ») refilera sa note de frais à son
successeur Demorand, soit l'équivalent du produit de la vente de 625
exemplaires (pour une diffusion journalière de 124 000), soit 0,5 %
d'une diffusion quotidienne: c'est pas cher de diffamer en
France. On aurait tort de se priver...
Le fameux 4e pouvoir est
à notre époque ce qu'étaient les aristos à 1789. Internet pourrait
bien être la lanterne à laquelle il sera pendu.
Bel article qui me fait prendre l'adresse de votre blog pour le mettre en lien sur le mien.
RépondreSupprimerMerci! Mais quel est votre blog?
SupprimerEh bien, son blog c'est Fox Renard. (cliquer sur l'intitulé)
SupprimerAh quel malheur, on apprend aujourd'hui que le dingo se prenomme en fait Abdelhakim Dekhar, pourquoi fallait il que se soit un Arabe?
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