Mardi soir dans l’émission « On
refait le Monde » qui est supposée donner la parole à des
« polémistes », deux invités « journalistes » : Roland
Cayrol et Philippe Besson. Le premier a appelé à désigner DSK aux primaires
socialistes, le second avait appelé à voter Royal en 2007. Ils ont appelé à
voter, mais, on le rappelle, ce sont des « journalistes ».
C’est-à-dire qu’ils ont la carte professionnelle (et sont à ce titre
bénéficiaires du cadeau fiscal de 7 600 € généreusement accordé par
Hollande Ouille). Nos deux « polémistes auto-proclamés » se sont donc
différenciés : l’un voulait un
détraqué sexuel comme président, l’autre une gourde certifiée. C’est ce qu’on appelle des nuances de positionnement
politique.
C’est aussi la pluralité version
RTL. Il en va des « polémistes politiques » pour cette radio, comme
des couleurs. Il y a des bleus pastel, des bleus clairs, des bleus foncés, des
bleus rois, l’essentiel étant qu’ils soient tous bleus. Enfin, en l’occurrence,
plutôt roses…
Bref, nos deux polémistes sont
invités à disserter sur la nouvelle rumeur selon laquelle le barème fiscal de
l’impôt sur le revenu serait gelé et ne tiendrait donc pas compte de
l’augmentation du coût de la vie. Ce qui serait bien évidemment une nouvelle
mesure en droite ligne (en gauche ligne ?) du matraquage fiscal socialiste
que les Français subissent depuis un an. On sent bien que, étant donnés les
positionnements politiques des deux intervenants, la polémique va s’avérer
bien… consensuelle ! Et de fait, Roland Cayrol nous assène cet argument
que ne démentirait pas n’importe quel militant socialiste de base :
« Il y a des déficits dans tous les comptes de la Nation, qu’est-ce que
vous voulez, il faut donc bien trouver des rentrées fiscales ! A moins
évidemment d’accepter d’avoir moins d’infirmières, moins de policiers… »
Ainsi donc, voici une fois de plus le chantage socialiste bien connu :
« si on ne vous prélève pas plus d’impôts, bande de râleurs impénitents, vous
serez moins bien soignés et vous serez moins bien protégés… »
A la vue des faits divers de plus
en plus nombreux, et de plus en plus graves qui émaillent notre quotidien, il y
a de quoi rire nerveusement.
A la vue des salles d’urgences bondées de
populations exotiques trouvant que ça revient moins cher de consulter gratuitement à l’hôpital
que d’aller voir le médecin pour soigner leurs petits bobos ou leurs
indigestions de ramadan, vous commencez à considérer la tête du journaliste
comme un punching-ball tout à fait envisageable.
Le supposé
« polémiste » complice qu’il avait en face de lui s’est bien gardé de
lui faire remarquer que la très grande majorité des pays développés qui ont un
niveau de fiscalité bien inférieur à celui de la France, ne sont pas pour
autant sans infirmières et sans police. Et sans vouloir polémiquer, puisqu’il
ne s’agit finalement pas de ça dans cette émission, (pas plus qu'il ne s'agit de "refaire le monde" apparemment), ces pays n’ont pas non plus une qualité d’accueil en hôpital plus médiocre que celle qu’on subit en
France, et leur niveau de délinquance est plutôt inférieur.
Bref, aucun esprit polémique ne
viendra perturber le débat. Personne n’interviendra pour observer que si le
matraquage fiscal en 2013 s’est considérablement durci, les déficits n’ont pas connu
le moindre début de résorption. Pour la simple et bonne raison que plus on
prélève de taxes et d’impôts et plus l’activité économique est entravée, et
donc moins elle génère de rentrées fiscales. Du coup, la pression fiscale
s’accentue encore davantage dans une fuite en avant de toujours plus-de-taxes-pour-toujours-moins-d'argent-dans-les-caisses-de-l'état.
Dans les années 80, le Président Reagan avait déjà très bien expliqué au peuple
américain que « trop d’impôt tue l’impôt ». Mais c’était en Amérique,
et à une époque où le premier gouvernement Mauroy en France explosait les
dépenses publiques…
L’alternative d’une réduction
drastique du train de vie de l’Etat, des collectivités locales et des
Régions, toutes et tous largement gérés, si l’on peut employer ce verbe, par la
gauche, ne figure donc pas au menu ; ni à celui du gouvernement, ni à
celui de ses commentateurs serviles. Circulez, nous n’avons pas ça en magasin.
Il n’y a pas que l’économiquement
correct qui s’insinue ainsi à longueur de
temps sur les antennes radios. Le politiquement correct aussi, y compris
sur les ondes supposées les moins politiques. L’autre jour, sur TSF Jazz, on
annonçait que la ville de Washington DC, naguère à majorité noire, voyait ses
quartiers se réhabiliter petit à petit et accueillir de plus en plus de Blancs
plus fortunés. Par
« réhabiliter », comprenez : les quartiers deviennent plus sûrs,
plus propres, plus coquets, plus vivables. Et la journaliste de
commenter : « ces quartiers changent de physionomie, au risque de
perdre leur âme ! »
Saucisson-Pinard attend
d’entendre un journaliste à la télé ou à la radio constater que les quartiers
de Roubaix, de Aulnay-sous-bois, Mantes-la-Jolie et de combien d’autres, ont « perdu
leur âme », depuis qu’ils sont envahis par une population bigarrée du
tiers-monde noir ou musulman. Ou il attend les réactions offusquées des
associations bien-comme-il-faut et les procès qui devraient sanctionner cette
journaliste et son patron de TSF Jazz pour ces propos si « racistes »
et si contraires au concept du « bienvivrensemble »…
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