Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

samedi 8 juin 2013

Quand la désinformation sert la politique étrangère...



Il était une fois un brave garçon, qui s'appelait Clément. Clément faisait son shopping dans le quartier des grands magasins à Paris. Il venait de faire quelques emplettes dans une boutique de vêtements lors d'une vente privée. Tout content de ses achats, il décida de s'asseoir sur les trois marches d'un porche voisin de la sortie du magasin, pour mieux rêver du succès qu'il aurait auprès de ses camarades de Sciences-Po, revêtu de ses derniers atours. Tout à coup, une bande d'énergumènes au crâne rasé et avec un blouson de cuir noir sur le dos, une croix gammée en tatouage sur les bras, des tracts du Front National plein les poches et le portrait de Marine Le Pen imprimé sur le tee-shirt, apparut au coin de la rue. L'un des Skin-heads s'arrêta pile devant Clément et se mit à renifler, le nez au vent. Se tournant brutalement vers le brave garçon qui était l'incarnation même du pacifisme, de l'humanisme et de la modération réunis, le Skin-head s'exclama : « Oh, mais ça sent le gauchiste extrême ici ! » Il faut dire que les Skin-heads, tous les vétérinaires vous le diront, ont un flair terrible. Et en effet, il se trouve que Clément, sous son apparence de petit bourgeois amateur de ventes privées, était le plus gentil des membres les plus pacifiques d'un groupe d'extrême gauche extrêmement non-violent. Absolument abasourdi de constater que sa vie sociale avait été ainsi percée à jour, Clément se leva et s'enquit : «  Excusez-moi, Monsieur le Skin-head, je vous demande bien le pardon, mais, si je puis me permettre, comment avez-vous pu déterminer mon orientation politique avec autant de précision, alors que je vaque ainsi paisiblement à mes occupations personnelles? » Pour toute réponse, le groupe de Skin-heads lui tomba dessus et le roua de coups. Puis la horde sauvage le laissa pour mort et, telle la petite vérole s'abattant sur le bas clergé, elle s'enfuit vers d'autres forfaits, mettant ainsi la République et la Démocratie en danger.

Voilà grosso modo la version extrêmement réaliste que nos vertueux et imaginatifs médias ont retenu de l'épisode de ce militant d'extrême-gauche décédant des suites d'une altercation avec une bande de voyous se réclamant d'une autre extrême. Et c'est à partir de cette même version que se sont cru obligées d'y aller de leur petit couplet moralisateur toutes les personnalités politiques vers lesquelles se tendirent complaisamment les micros des journalistes en charge des chiens politiques écrasés.

Pourtant, il y avait quantités de versions possibles de ce fait divers. Nombre d'entre elles pouvaient expliquer de façon autrement plus vraisemblable qu'une rencontre parfaitement fortuite, comment cet activiste gauchiste a pu se retrouver en plein après-midi et en pleine rue passante, à portée de poings d'autres jeunes impliqués dans un courant politique opposé. Quantité de scénarios pouvaient expliquer pourquoi le crâne de Clément s'est retrouvé en collision brutale avec un piton métallique. Mais non, les médias décidèrent d'adopter le principe du « make it simple », (voire même du « make it simpliste »), sans doute pour éviter de trop embrouiller l'esprit des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs...

Un jeune gentil innocent, et des vilains méchants « d' extrême drouate », point barre. Telle est l'équation retenue. Facile à comprendre. Facile à mémoriser. Facile à interpréter. Beaucoup de politiques ne s'en sont d'ailleurs pas privé. Jusqu'à notre brillant intellectuel Bergé qui n'hésita pas à exposer dans un twitt, le lien évident à ses yeux, existant entre cette bagarre de jeunes crétins et la manifestation de familles contre le mariage des pédés pourtousses. Bergé, certainement rassuré par l'adage qui dit que le ridicule ne tue pas, assuma même que les extrêmes de gauche et de droite n'étaient absolument pas comparables, que l'extrême gauche avait, elle, au contraire de l'extrême droite, des valeurs tout à fait estimables! A la réflexion, c'est probablement vrai : regardez, un « extrême drouate » quand il est provoqué ou physiquement attaqué, il lance bêtement un coup de poing dans le pif de l'extrême gauchiste. Parfois, l'extrême gauchiste manque de pot et va valdinguer contre un poteau métallique et se tue. Alors que l'extrême gauchiste humaniste bien comme il faut (comme Bergé l'exprime publiquement dans un de ses twitts) souhaite simplement qu'une bombe vienne exploser au milieu d'une manifestation qui rassemble des familles qui lui déplaisent : pas les mêmes valeurs, effectivement.

En tous cas, cette histoire de voyous tous plus ou moins en état de mort cérébrale, (Clément juste un peu plus en mort cérébrale après sa bagarre qu'avant), arrive opportunément pour distraire l'attention du citoyen moyen d'un fait de portée bien plus importante que l'hypothétique dissolution d'un groupuscule politique :
Hollande Ouille est en train de préparer insidieusement l'opinion publique à une intervention militaire française en Syrie.
Considérez plutôt le scénario.
D'un côté, aux Etats-Unis, Obama lâche un peu vite, il y a quelques mois, que l'utilisation de gaz mortel par les troupes d'Achar el Assad serait une ligne rouge à ne pas franchir sous peine d'intervention américaine dans le conflit. N'ayant en réalité, aucune envie ni aucun intérêt à se mêler à cette embrouille syrio-syrienne, les Américains se gardent bien de chercher la preuve d'un tel recours au gaz.
De l'autre, des journaleux du journal Le Monde se font fort d'apporter obligeamment au gouvernement français la preuve d'une telle utilisation de gaz sarin : « Monsieur le Ministre Fabius, voulez-vous prendre connaissance de nos preuves ? ». Monsieur Fabius répond : « Mais bien volontiers. Figurez-vous que nos services secrets ont été incapables d'en trouver, dites-donc ! ». A moins que sa réponse n'ait été : « Mais bien volontiers. Heureusement que vous êtes là, les gars, car nous n'avons plus de services secrets opérationnels capables de faire ce boulot ». Bref, personne ne s'étonne de cette collusion entre le gouvernement socialiste et cet organe de Presse gauchiste qui joue l'espion en pays étranger pour le compte de l'Etat français. Personne. Personne en France en tous cas, parce que, en Syrie, cette étrangeté n'a pas échappé à l'armée syrienne, qui se hâte, du coup, d'enlever un journaliste de radio française. Les troupes d'Achar auraient tort de se priver, puisqu'on lui offre ainsi l'occasion d'intercepter bien facilement des espions en exercice...
Qu'aurait dit Le Monde, si d'aventure la Police avait demandé à un de ses journalistes de l'Hexagone d'apporter une preuve à charge contre un criminel de droit commun? Cela aurait sans aucun doute soulevé nombre de protestations : « les journalistes n'ont pas à faire le travail de la Police, la presse est indépendante et n'a pas à faire un travail de délation et patati et patalère... » Mais dans le cas de la Syrie, la dignité offensée du monde de la presse semble bien vite oubliée. Servir à Hollande Ouille sur un plateau le prétexte d'une intervention militaire susceptible de faire oublier au brave peuple français ses problèmes économiques internes, est bien naturel...

Donc, alimenter indirectement les forces islamiques engagées dans le conflit, en armes françaises, est juste une question de semaines. Bien entendu, ces armes se retourneront un jour ou l'autre, contre nos soldats au Mali ou ailleurs, ou contre les citoyens français. Telle sera la conséquence d'une intervention de la France dans un conflit où elle n'a aucun intérêt national objectif à protéger ou à défendre. Ça ne sera jamais qu'une nouvelle bourde de notre président Lagaffe. Et tout cela, sous l'opportun paravent médiatique d'une simple bagarre qui tourne mal, entre jeunes bas de plafonds.

5 commentaires:

  1. Très juste, très juste. Même si, à en croire nos chers médias, Dark Vador a tué un Éwok...

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  2. Ce texte est parfait !
    Merci à vous !

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    1. Je ne pensais pas qu'un jour, une mouette allait me faire rougir... !-D

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    2. Vous étiez déjà rose, le pas est franchi ^^
      Quant au pinard, vous n'avez pas précisé.
      Moi c'est ptit Muscadet. Mais pas avec le saucisson, ça va de soi…

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  3. excellemment redigé on dirait moi!lol

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