Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

mardi 14 août 2012

100 jours!


Voilà 100 jours que Hollande Ouille est à l'Elysée. « 100 jours seulement !» serait-on tenté de dire quand on survole le nombre de bêtises commises et d'âneries proférées. « 100 jours déjà !» quand on considère l'Everest de travail qui reste à gravir pour, au mieux, redresser le pays, au pire, ralentir son inexorable déclin.

L'incongruité de la place de l'individu à l'Elysée paraît chaque jour qui passe, plus criante. Affichant un sourire perpétuellement niais, le Simplet déambule sur la scène nationale et internationale comme une bille de flipper se heurtant aux bumpers de la réalité et des faits, rejetée par eux d'échecs en échecs, mais descendant immanquablement vers la fosse, sans qu'aucune targette ne puisse la relancer vers le haut, à moins qu'une maladresse politique trop brutale n'ébranle le pays au point de provoquer un « tilt » général précipitant la bille en question directement dans la poubelle de l'Histoire.

La Presse célèbre cet anniversaire des 100 jours avec une indécrottable mauvaise foi qui confine au grotesque.
Des éditorialistes comme Xavier Antoyé du Progrès, affirment que les Français créditent François Hollande d'un « bien mais peut mieux faire » ! D'où peut bien venir cette notation flatteuse? La Presse française ouvertement de gauche comme on le sait et comme elle ne prend même plus la précaution de le cacher, est tellement persuadée qu'elle EST l'opinion, qu'elle se permet de parler en son nom. Car dans le même temps qu'elle profère cette arrogante affirmation, les derniers sondages, eux, donnent un tout autre son de cloche : selon l'Ifop, 54% des sondés sont déjà, au terme de seulement 100 jours, insatisfaits de l'action du nouveau président. Quand on pense que ce dernier n'a pas encore donné la pleine mesure de son incompétence, ou plus exactement, que celle-ci n'a pas encore eu d'effets notables sur la vie des Français, ce chiffre laisse rêveur. Une fois les « bonnes nouvelles » de l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire, du blocage des loyers ou du retrait des troupes d'Afghanistan digérées, que restera-t-il de la popularité de Hollande Ouille ? Le constat serait donc plutôt : « mauvais, mais VA faire pire ! ».

Car selon le même sondage, 40% seulement des Français font confiance à Flanby et à sa clique pour résoudre la crise de l'Euro. La confiance est encore moins élevée pour ce qui est de répondre aux problèmes :
  • du rétablissement des finances publiques,
  • de la lutte contre le chômage,
  • de la désindustrialisation,
  • de l'immigration clandestine,
  • de l'insécurité...
    Au terme d'un tel bilan, on se demande pour quoi au juste des Français font encore confiance à Flanby ! Peut-être pour son aptitude à serrer des mains et à faire des bisous aux mioches poussés par leur mères dont la seule connaissance de l'actualité se fait à travers la lecture de Gala, de Voici, Closer ou de Paris Match ?

Au reste, le problème n'est pas que Hollande Ouille soit populaire ou pas. Un président n'a pas pour vocation à être populaire à tout prix. Il est même élu pour prendre des mesures impopulaires s'il le faut, et en l’occurrence, la conjoncture devrait le contraindre à prendre un train de mesures difficiles et peu agréables pour la population. Mais Hollande Ouille réussit la performance d'être déjà peu apprécié alors qu'il n'a pas encore pris de mesures vraiment impopulaires. En réalité c'est bien d'un manque de confiance plutôt que d'une impopularité dont ce sondage témoigne. Et en cela, les sondés font preuve d'une lucidité qui n'est pas encore partagée par ceux-là même qui sont payés pour savoir et témoigner : les journalistes. C'est dire le décalage entre les Français et leurs médias !

Ces éditorialistes, à l'instar de Jacques Guyon de la Charente Libre, estiment que le nouveau président doit fixer un cap clair sans se soucier de « l'agitation médiatique » de Sarkozy et son boys band !
L'expression est savoureuse : ces journalistes donneurs de leçons, à travers cette exhortation, refusent d'abord à l'opposition le droit à manifester son désaccord avec la politique du gouvernement.
Ensuite, ils reconnaissent à demi-mot que le cap clair de Hollande est encore inexistant, alors que ce cap est censé avoir été fixé lors de la campagne électorale, l'exercice du Président consistant, une fois élu, à manoeuvrer pour suivre ce cap. Donc, à les en croire, le cap lui-même n'est pas encore fixé au terme de 100 jours d'exercice !
Enfin, ils avouent continuer de faire de Sarkozy LA référence à partir de laquelle toute action de Hollande Ouille et des socialistes se mesurera ! Apparemment il est difficile pour la gauche de vivre par elle-même. Elle a définitivement besoin d'un centre de gravité qui se nomme Sarkozy ! La gauche et ses médias aux ordres sont décidément bien pathétiques !

Même à propos de la politique syrienne du gouvernement, si tant est que l'attentisme obstinément affiché jusque là puisse être qualifié de politique, la presse bien-pensante trouve matière à prendre la défense de son gouvernement favori. Jean-Claude Souléry de la Dépêche du Midi estime que la droite n'a pas le droit de reprocher quoique ce soit au président car elle-même n'avait rien fait contre Bachar Al-Assad au tout début de cette guerre civile... Si seulement Hollande faisait ne serait-ce que le dixième de ce qu'a fait Sarkozy en matière de politique étrangère, Souléry pourrait se permettre ce genre de comparaison, mais c'est pour l'instant largement prématuré ! En fait de politique étrangère, Hollande Ouille se montre plutôt étranger aux Affaires...

De la même façon, Daniel Ruiz de la Montagne, affirme sans rire que « la droite s'enferre dans une critique infondée de la politique de la France en Syrie » et, la foi chevillée au corps, ajoute que « le chef de l'État ne se soucie pas que l'ancienne majorité confonde agitation médiatique et action et s'est fixé un calendrier dont il ne sortira pas ! » Selon cet éditorialiste éclairé, ne rien faire et attendre de voir ce qu'il va se passer, c'est respecter un calendrier... Curieuse notion de volontarisme politique...

Depuis les élections présidentielle et législatives, la droite s'est révélée plutôt apathique dans ses prises de position, sonnée qu'elle était par ses échecs, et à deux doigts de verser dans une ridicule et prématurée lutte de clans et de leaderships dans l'opposition. De plus, la Presse n'avait évidemment que les yeux de Chimène pour l'action de son candidat élu. Bref, c'était l'Etat de Grâce pour Hollande Ouille. Mais maintenant que la droite commence à sortir de sa léthargie et dénonce enfin l'apathie naturelle de Flanby qui se manifeste de façon criante en politique étrangère, (en attendant mieux...), les médias montent au créneau comme un seul homme, pour défendre leur Gaston Lagaffe de la politique française. Nul doute que le temps passant, ils vont avoir de plus en plus de mal à justifier l'attitude d'un président qui n'en finira pas de s'écrier, devant l'entêtement des réalités économiques et politiques : « m'enfin ! ».

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