Voilà 100 jours que
Hollande Ouille est à l'Elysée. « 100 jours seulement !»
serait-on tenté de dire quand on survole le nombre de bêtises
commises et d'âneries proférées. « 100 jours déjà !»
quand on considère l'Everest de travail qui reste à gravir pour, au
mieux, redresser le pays, au pire, ralentir son inexorable déclin.
L'incongruité de la
place de l'individu à l'Elysée paraît chaque jour qui passe, plus
criante. Affichant un sourire perpétuellement niais, le Simplet
déambule sur la scène nationale et internationale comme une bille
de flipper se heurtant aux bumpers de la réalité et des faits,
rejetée par eux d'échecs en échecs, mais descendant
immanquablement vers la fosse, sans qu'aucune targette ne puisse la
relancer vers le haut, à moins qu'une maladresse politique trop
brutale n'ébranle le pays au point de provoquer un « tilt »
général précipitant la bille en question directement dans la
poubelle de l'Histoire.
La Presse célèbre cet
anniversaire des 100 jours avec une indécrottable mauvaise foi qui
confine au grotesque.
Des éditorialistes comme
Xavier Antoyé du Progrès, affirment que les Français créditent
François Hollande d'un « bien mais peut mieux faire » !
D'où peut bien venir cette notation flatteuse? La Presse française
ouvertement de gauche comme on le sait et comme elle ne prend même
plus la précaution de le cacher, est tellement persuadée qu'elle
EST l'opinion, qu'elle se permet de parler en son nom. Car dans le
même temps qu'elle profère cette arrogante affirmation, les
derniers sondages, eux, donnent un tout autre son de cloche :
selon l'Ifop, 54% des sondés sont déjà, au terme de seulement 100
jours, insatisfaits de l'action du nouveau président. Quand on
pense que ce dernier n'a pas encore donné la pleine mesure de son
incompétence, ou plus exactement, que celle-ci n'a pas encore eu
d'effets notables sur la vie des Français, ce chiffre laisse rêveur.
Une fois les « bonnes nouvelles » de l'augmentation de
l'allocation de rentrée scolaire, du blocage des loyers ou du
retrait des troupes d'Afghanistan digérées, que restera-t-il de la
popularité de Hollande Ouille ? Le constat serait donc plutôt :
« mauvais, mais VA faire pire ! ».
Car selon le même
sondage, 40% seulement des Français font confiance à Flanby et à
sa clique pour résoudre la crise de l'Euro. La confiance est encore
moins élevée pour ce qui est de répondre aux problèmes :
- du rétablissement des finances publiques,
- de la lutte contre le chômage,
- de la désindustrialisation,
- de l'immigration clandestine,
- de l'insécurité...Au terme d'un tel bilan, on se demande pour quoi au juste des Français font encore confiance à Flanby ! Peut-être pour son aptitude à serrer des mains et à faire des bisous aux mioches poussés par leur mères dont la seule connaissance de l'actualité se fait à travers la lecture de Gala, de Voici, Closer ou de Paris Match ?
Au reste, le problème
n'est pas que Hollande Ouille soit populaire ou pas. Un président
n'a pas pour vocation à être populaire à tout prix. Il est même
élu pour prendre des mesures impopulaires s'il le faut, et en
l’occurrence, la conjoncture devrait le contraindre à prendre un
train de mesures difficiles et peu agréables pour la population.
Mais Hollande Ouille réussit la performance d'être déjà peu
apprécié alors qu'il n'a pas encore pris de mesures vraiment
impopulaires. En réalité c'est bien d'un manque de confiance plutôt
que d'une impopularité dont ce sondage témoigne. Et en cela, les
sondés font preuve d'une lucidité qui n'est pas encore partagée
par ceux-là même qui sont payés pour savoir et témoigner :
les journalistes. C'est dire le décalage entre les Français et
leurs médias !
Ces éditorialistes, à
l'instar de Jacques Guyon de la Charente Libre, estiment que le
nouveau président doit fixer un cap clair sans se soucier de
« l'agitation médiatique » de Sarkozy et son boys band !
L'expression est
savoureuse : ces journalistes donneurs de leçons, à travers
cette exhortation, refusent d'abord à l'opposition le droit à
manifester son désaccord avec la politique du gouvernement.
Ensuite, ils
reconnaissent à demi-mot que le cap clair de Hollande est encore
inexistant, alors que ce cap est censé avoir été fixé lors de la
campagne électorale, l'exercice du Président consistant, une fois
élu, à manoeuvrer pour suivre ce cap. Donc, à les en croire, le
cap lui-même n'est pas encore fixé au terme de 100 jours
d'exercice !
Enfin, ils avouent
continuer de faire de Sarkozy LA référence à partir de laquelle
toute action de Hollande Ouille et des socialistes se mesurera !
Apparemment il est difficile pour la gauche de vivre par elle-même.
Elle a définitivement besoin d'un centre de gravité qui se nomme
Sarkozy ! La gauche et ses médias aux ordres sont décidément
bien pathétiques !
Même à propos de la
politique syrienne du gouvernement, si tant est que l'attentisme
obstinément affiché jusque là puisse être qualifié de politique,
la presse bien-pensante trouve matière à prendre la défense de son
gouvernement favori. Jean-Claude Souléry de la Dépêche du Midi
estime que la droite n'a pas le droit de reprocher quoique ce soit au
président car elle-même n'avait rien fait contre Bachar Al-Assad au
tout début de cette guerre civile... Si seulement Hollande faisait
ne serait-ce que le dixième de ce qu'a fait Sarkozy en matière de
politique étrangère, Souléry pourrait se permettre ce genre de
comparaison, mais c'est pour l'instant largement prématuré !
En fait de politique étrangère, Hollande Ouille se montre plutôt
étranger aux Affaires...
De la même façon,
Daniel Ruiz de la Montagne, affirme sans rire que « la droite
s'enferre dans une critique infondée de la politique de la France en
Syrie » et, la foi chevillée au corps, ajoute que « le
chef de l'État ne se soucie pas que l'ancienne majorité confonde
agitation médiatique et action et s'est fixé un calendrier dont il
ne sortira pas ! » Selon cet éditorialiste éclairé, ne
rien faire et attendre de voir ce qu'il va se passer, c'est respecter
un calendrier... Curieuse notion de volontarisme politique...
Depuis
les élections présidentielle et législatives, la droite s'est
révélée plutôt apathique dans ses prises de position, sonnée
qu'elle était par ses échecs, et à deux doigts de verser dans une
ridicule et prématurée lutte de clans et de leaderships dans
l'opposition. De plus, la Presse n'avait évidemment que les yeux de
Chimène pour l'action de son candidat élu. Bref, c'était l'Etat de
Grâce pour Hollande Ouille. Mais maintenant que la droite commence à
sortir de sa léthargie et dénonce enfin l'apathie naturelle de
Flanby qui se manifeste de façon criante en politique étrangère,
(en attendant mieux...), les médias montent au créneau comme un
seul homme, pour défendre leur Gaston Lagaffe de la politique
française. Nul doute que le temps passant, ils vont avoir de plus en
plus de mal à justifier l'attitude d'un président qui n'en finira
pas de s'écrier, devant l'entêtement des réalités économiques et
politiques : « m'enfin ! ».
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