Un soir, dans un salon
privatisé du Waldorf Astoria de New York, lors d'une réunion de
quelques oligarques de premier plan, une sorte de mini-Davos
intimiste :
- Messieurs, je vous ai
réunis ce soir pour préparer l'entretien d'évaluation de notre
marionnette française, dans le cadre de notre entreprise de
contrôle mondial. Qui veut prendre la parole ?
- Ecoutez, j'estime
pour ma part que notre marionnette a plutôt un bon bilan et que
nous devons nous féliciter de notre choix.
- Permettez-moi Mark,
d'être d'un avis radicalement différent ! Je suis
personnellement très déçu de sa performance jusqu'à maintenant.
- Pourtant il est en
train de mener consciencieusement la France dans l'asservissement
que nous lui avons commandé.
- Je ne conteste pas
cela, je dénonce plutôt son manque de discrétion. Il œuvre
effectivement dans la négation de l'Etat-Nation. Mais ses
références systématiques à l'Europe qu'il évoque à tous
propos, à tort et à travers, finissent par manquer de finesse !
- Ne croyez-vous pas
que votre impression est fondée sur le fait que les autres pays
européens paraissent moins ouvertement soumis à notre manipulation ?
Je voudrais vous rappeler que dans cette affaire de la pandémie du
coronavirus par exemple, il a été le seul à ne jamais évoquer un
recours quelconque à une fermeture des frontières nationales
pendant que ses propres voisins fermaient les leurs, les uns après
les autres. Regardez, l'Espagne en est même à imposer une
quarantaine à l'entrée de son territoire !
- Certes, c'est
exactement ce que j'avance. Il ne s'agit pas de suspecter un
quelconque manquement à notre politique chez les autres chefs
d'Etats européens. Je voudrais quand même vous rappeler qu'ils
sont tous membres dévoués de l'UE, que nous avons créée comme
première étape dans notre projet de gouvernement mondial. On ne
peut donc pas croire qu'ils sont des rebelles à notre entreprise.
Mais leur attitude est plus discrète. Notre marionnette française
avance avec des gros sabots qui ne vont pas manquer de se faire
entendre même parmi les plus naïfs de ses concitoyens.
- Je ne suis pas
d'accord avec vous, Bernard. Après tout, on ne fait pas d'omelette
sans casser des œufs, et notre marionnette agit vite et bien, et on
ne peut quand même pas le lui reprocher !
- Sans doute
vaudrait-il mieux qu'il agisse avec plus de doigté. Vous ne
voudriez pas que ses manœuvres soient tellement grossières que le
contraste d'avec ses voisins finissent par mettre la puce à
l'oreille de ses concitoyens quant à notre existence et notre rôle
en coulisses ?
- A quoi faites-vous
allusion, cher ami ?
- Eh bien regardez
l'évolution de son pays (qui est accessoirement le mien,
d'ailleurs !) depuis seulement trois ans. Ne trouvez-vous pas
que sa transformation en dictature est devenue par trop manifeste ?
- Mais c'est
l'évolution que nous souhaitons, non ? Nous n'aurons pas notre
gouvernement mondial pour servir nos intérêts si nous ne mettons
pas en coupe réglée toutes les populations, si nous ne diluons pas
le concept de nations, si nous ne matons pas les résistances !
- Mais c'est bien ce
que nous faisons depuis plus d'un demi-siècle, mais nous le
faisions jusqu'à encore récemment en France, je dirais, en
douceur, avec nos agents présidentiels précédents. Mais là,
franchement, c'est trop d'un seul coup ! Regardez, en seulement
trois ans nous cumulons violences policières jamais vues à l'égard
de manifestants, médias vraiment trop ostensiblement asservis au
Pouvoir, censure qui ne se cache même plus, et tout dernièrement
avec la loi Avia, une atteinte sans aucune retenue à la liberté
d'expression !!
- Je reconnais que
d'avoir fait d'un sentiment un délit, car la haine n'est jamais
qu'un sentiment, par définition naturel et non maîtrisable, c'est
assez fort. Mais êtes-vous sûr que cette loi ne pourrait pas viser
du coup le Coran qui incite à la haine du mécréant, du chrétien
et du juif ?
- Rassurez-vous, nos
GAFA (je suis bien placé pour le savoir, cher Bernard) savent bien
que seuls les opposants au Progressisme et les Résistants à la
dictature des minorités sont visés. Imaginez que pour la première
fois au monde, ce sont des entreprises privées qui pourront à la
fois déclarer unilatéralement la culpabilité d'un contrevenant
supposé à une loi nationale, et ce, sur simple délation, et
décider de la sanction sans possibilité d'appel pour
l'accusé! C'est pas formidable, ça ?
- Excusez-moi quand
même, Mark, mais si la France ressemble de façon trop évidente à
la Corée du Nord, notre marionnette va finir par sortir la
population de la léthargie dans laquelle ses prédécesseurs ont
réussi à la maintenir jusque-là !
- Je maintiens pour ma
part, Bernard, qu'elle nous fait gagner du temps en sautant les
étapes.
- C'est, mon cher ami,
manifestement notre point de désaccord. J'ajouterais, au débit de
cette marionnette, le désastre économique qui découlera
inévitablement de sa gestion calamiteuse de la pandémie du
coronavirus, avec ce long confinement général sans discernement ni
nuance ! Je crains que notre santé financière n'ait à
souffrir dans ce pays bien davantage que dans les autres secteurs de
notre empire.
- A très court terme,
c'est possible, voire probable, cher ami. Mais si vous me permettez
de voir la bouteille à moitié pleine, je considère que cette
crise économique induite va, au contraire, être un levier
terriblement efficace pour l'asservissement des populations.
Regardez plutôt : pour des raisons sanitaires, on va pouvoir
tracer les individus, multiplier les drones de surveillance, faire
de la reconnaissance faciale. Et ce avec l'assentiment passif des
populations qui penseront que ce sera pour leur bien. De plus, la
pression économique va nous permettre de faire du chantage à
l'emploi en battant en brèche le Droit du Travail, de mettre la
pression sur les salariés en les faisant travailler davantage pour
toujours moins cher. Regardez, on parle déjà de rogner sur les
congés, sur les jours fériés, de supprimer des RTT, de faire
faire des heures supplémentaires. On parle aussi de « revenu
universel » : l'occasion est trop belle pour renforcer la
dépendance de l'individu. Avec un revenu universel, sa vie et son
développement dépendront non pas de ses qualités personnelles, de
son libre arbitre et de son engagement, mais d'une Autorité qui le
dépasse. Et la peur du virus qui a été engendrée et entretenue par nos médias
et par notre marionnette élyséenne fera accueillir un vaccin comme
le messie. Ce qui aura un double effet : d'abord un effet
financier positif sur nos revenus de Big Pharma. Ensuite, la
populace sera mûre pour accepter le caractère obligatoire de la
vaccination, ce qui sera à cette occasion - et Bill verra ça d'un
bon œil, n'est-ce pas Bill ? - une étape décisive vers
l'insertion de nano-implants, véritable puçage de l'individu pour
son contrôle toujours plus parfait.
- Je ne conteste pas
la finalité de l'entreprise, bien sûr, je dis simplement que tout
est fait de façon trop visible et trop rapide. Ce n'est quand même
pas un hasard si au terme de trois ans seulement, notre marionnette
est déjà le président le plus haï de la Ve République !!
- Bien, messieurs, en
synthèse de nos débats, je vous propose d'attendre de voir ce qui
adviendra de la situation économique française et d'examiner
l'évolution du contexte social pour décider de l'opportunité de
donner une autre chance à notre marionnette ou d'en changer. Qui se
propose de tenir avec elle l'entretien de son évaluation annuelle ?
- Je m'en charge, Georges !
- Entendu, Jack.
Essayez de profiter d'un moment où il n'est pas sous cocaïne pour
éviter qu'il ne parte en vrille comme lors de sa récente
visioconférence sur la Culture.... D'ailleurs à ce propos, vous
devriez lui intimer l'ordre de mettre la pédale douce sur ses
doses : ça devient un peu trop visible quand il est défoncé!
Et c'est plutôt moyen pour sa crédibilité. Messieurs, l'avenir nous
appartient ! La séance est levée.
Pour des raisons de
respect de la vie privée des participants à cette réunion, les
noms de famille ont été volontairement occultés. Il appartient au
lecteur de mettre un nom sur les Mark, Bill, Bernard, Jack et Georges
mentionnés ici.
Vous incitez indirectement à la haine, en désignant tous ces prénoms à la vindicte lépreuse et populiste. Dans votre verbatim (très bon matériel d'enregistrement, d'ailleurs : seriez-vous un agent de Plenel ?), vous utilisiez des lettres comme A, B, C, D et E, et nul ne pouvait vous soupçonner d'intentions mauvaises ; mais là, vous dénoncez les marionnettistes, sous prétexte de les protéger. Par chance, vous ne devez pas avoir le public de BFM ou de TF1, mais vous représentez un vrai risque pour la démocrassie à laquelle nous sommes tous enchaînés -- pardon : attachés.
RépondreSupprimerConsterné, je note l'absence de tout bouton de signalement Avia sur cette page. Je veux penser que nos maîtres bienveillants vont remédier à cette impardonnable lacune dans la loi Avia 2, qui devrait mieux ajuster la muselière et surtout être plus mordante contre les mauvais esprits. A lui seul, le titre de votre site mériterait une dénonciation : "saucisson-pinard", dans une eurorégion du kébab et du meccacola, c'est de la provocation !
Vivement 2022, que les élections soient annulées et que macron règne pour 1000 ans !
Vous avez raison: peut-être que Saucisson-Pinard devrait se changer en Couscous-Thé-à-la-menthe pour être moins provocant et plus "vivrensemblesque"...
SupprimerJe pense comme vous que le budget en poudre blanche de notre guide suprême permettrait de nourrir une famille nombreuse.
RépondreSupprimerMais c'est l'état qui paye !
Et SP doute que notre junkie élyséen fasse une note de frais pour son sucre glace...
SupprimerVotre article exhale une haine qui va bientôt tomber sous le coup de la loi, dès le passage encore probablement obligé devant le Conseil Constitutionnel et les décrets d'application publiés. Vivement une modification de cette loi pour qu'elle puisse s'appliquer de façon rétroactive. Moi, je hais les discours de haine. Euh ... enfin, je n'ai rien dit, vous me comprenez, s'il vous plaît, effacez ma dernière phrase, je ne veux pas d'ennuis, moi.
RépondreSupprimerA propos de haine, SP se demande quel sentiment a conduit Avia l'initiatrice de cette loi quand elle a mordu son chauffeur de taxi avec lequel elle a eu un différent. L'amour de la viande fraîche, peut-être? Héritage génétique de ses ancêtres probablement...
SupprimerL'explication est très simple : contrairement aux apparences, elle est une disciple de Catulle, et donc elle aime et hait *en même temps* ("odi et amo", à ne pas confondre avec "Odie est homo", qui signifie simplement que le chien copain du chat Garfield est un être humain comme les autres). Elle aura eu pour le malheureux chauffeur un coup de coeur et un coup de dent simultanément.
RépondreSupprimerMettre la pédale douce, tout de même, comme vous y allez! Cela dit, il ne faut pas être trop dur avec le petit bonhomme, il fait ce qu'il peut!
RépondreSupprimerAmitiés.
Remarquable procès-verbal de réunion, comme d'habitude.
RépondreSupprimerIl vaut le coup, le livre de Branco ? Pas trop gauchisant ?
Le fond est plutôt intéressant et documenté. Ce n'est pas le côté gauchisant qui dérange, c'est la forme: pas très bien écrit, avec des phrases hyper-longues assez pénibles à lire. Il faut du souffle!
SupprimerOk, merci beaucoup.
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