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Quand le choix est binaire, il est plus facile. |
Sur le dossier ukrainien, la vision qui monopolise la pensée européenne officielle, politiquement et médiatiquement, est une vision mondialiste.
Et cette vision a un gros avantage : elle est simple à comprendre. La chaîne d'info LCI est, dans cette vision, une sorte de pavillon-témoin, même si les autres médias de grand chemin n'ont pas grand chose à lui envier. Pour comprendre le déroulement et la finalité de ce conflit, LCI épargne à ses auditeurs de gros efforts intellectuels. Tout repose sur la binarité. En Ukraine, vous avez le camp des Gentils et le camp des Méchants. Et la binarité, c'est pratique, parce que à la portée du premier crétin venu. Le choix ne requiert pas de gros efforts de réflexion : si vous avez à choisir entre blanc et noir, c'est quand même plus facile que de se faire une opinion sur des nuances de gris.
Nous avons donc les Gentils et les Méchants. Les Gentils sont les Ukrainiens, avec à leur tête, le Super-Gentil Zelensky. Vous avez ensuite les Gentils-satellites, avec la plupart des chefs d'état européens.
Et vous avez les Méchants : les Russes, avec à leur tête le Super-Méchant Poutine. Et vous avez maintenant les Méchants-satellites, avec en tête d'affiche, un nouveau venu, qui est, lui aussi, très très Méchant : Trump. Les autres petits Méchants-satellites sont Orban en Hongrie, Fico en Slovaquie, et potentiellement Calin Georgescu, le candidat roumain à la présidentielle que le camp mondialiste essaie à toutes forces d'éliminer.
Donc, à partir du moment où vous avez bien saisi la profondeur de cette analyse reposant sur la distinction entre les Gentils et les Méchants, tout devient limpide. Et un livre qui s'intitulerait « le mondialisme pour les nuls » aurait deux pages au maximum, y compris la page de couverture. Avouez que les marionnettistes du projet mondialiste, parmi lesquels on compte au premier rang Soros et Schwab, font des efforts pour vous rendre les choses facilement compréhensibles !
Par exemple, il est facile de situer le début du conflit à février 2022, date de la pénétration de l'armée russe sur le territoire ukrainien. Ainsi, on gomme d'un seul coup, tout ce qui a précédé cette invasion. Pourquoi s'encombrer de détails superflus ?
Poutine est dans un pays dont la densité démographique est de 8 habitants par kilomètre-carré (celle de la France dépasse les 100...), riche en ressources minières de toutes sortes, y compris matières énergétiques (gaz, pétrole). Nonobstant cette richesse naturelle et cette absence de pression démographique, Poutine s'est dit, un beau matin en se réveillant : « Tiens, j'irai bien aller m'annexer l'Ukraine, moi ! ». Cette simplification sémantique de l'origine du conflit permet d'oublier un certain nombre de faits antérieurs à cette invasion. D'oublier, par exemple,
que son voisin ukrainien a subi un coup d'état (Maïdan) qui a renversé un chef d'état démocratiquement élu, ayant toutes les raisons d'avoir des relations de bienveillance avec son voisin russe.
que ce coup d'état était organisé en sous-main par les services secrets américains avec la complicité des européens.
que les Etats-Unis menés par les Démocrates n'ont jamais caché que l'affaiblissement, voire l'éradication de la Russie, était un objectif de long terme.
que depuis ce coup d'état en 2014, la CIA a multiplié l'édification de ses centres d'observation secrets au plus près de la frontière russe.
que l'Ukraine, territoire champion européen de la corruption, connaît une floraison de laboratoires d'armes biologiques.
que l'OTAN n'a eu de cesse, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, d'étendre son influence en direction de la Russie et de multiplier ses bases militaires, en contradiction avec les engagements pris par les Américains lors des accords de Yalta.
que les deux présidents ukrainiens qui se sont succédés depuis le coup d'état de Maïdan, n'ont pas cessé de discriminer et de persécuter les populations russophones et russophiles de l'est du pays, allant jusqu'à bombarder les civils qui y vivent.
que les accords de Minsk qui avaient été négociés précisément pour mettre un terme à ces persécutions, n'ont jamais été respectés par l'Ukraine, avec l'aveu sidérant de Merkel et de Hollande admettant qu'ils n'avaient jamais eu l'intention de veiller à leur respect puisqu'ils n'avaient qu'un seul but, celui de donner du temps à l'Ukraine de s'armer.
En conséquence, tous ces petits détails omis dans le récit médiatique, permettent de ne pas faire de rapprochement historique avec la situation de 1962 où on avait vu que les USA s'étaient légitimement inquiétés de voir des missiles soviétiques s'installer à Cuba, à portée de tir sur la Floride, et avaient donc laissé planer le risque d'une guerre nucléaire avec l'URSS, en représailles de cette installation, qui avait, du coup, été abandonnée...
Ce raccourci historique faisant démarrer le conflit à la date de l'entrée en Ukraine de l'armée russe reviendrait un peu à dater le début de la seconde guerre mondiale à l'entrée de la 2e DB de Leclerc en Allemagne en avril 1945. Et les médias nazis auraient alors pu titrer : « Les méchants Occidentaux envahissent la gentille Allemagne ! »
Si la compréhension du conflit ukrainien ainsi raconté ne requiert pas de gros efforts de réflexion chez les gueux en hypnose devant leurs écrans TV, elle doit faire, en revanche, appel à de puissantes sources d'imagination de la part des intervenants sur les plateaux télé pour justifier leurs propos. Car il n'est pas aisé de persuader l'auditeur, à longueur de temps d'antenne, que l'Ukraine résiste vaillamment et met la Russie en déroute, que cette misérable Russie en est à devoir utiliser des composants de machines à laver pour compléter son matériel militaire, tout en prétendant dans le même temps qu'elle est menaçante pour tous les pays d'Europe. Pas plus aisé de prétendre régulièrement que l'Ukraine est sur le point de gagner cette guerre tout en mettant en garde les pays de l'UE sur une invasion russe prochaine.
Et il faut reconnaître à nos « experts » régulièrement invités sur les ondes et les écrans à nous faire profiter de leurs compétences pointues et, ça va de soi, complètement désintéressées, une imagination fertile. Ainsi, sur LCI, un militaire dont l'expérience professionnelle semble s'être essentiellement exercée dans des bureaux confortables et climatisés, assure que si Trump est un nouveau Méchant, c'est juste parce qu'il est un agent dûment recruté par Poutine. Et n'allez surtout pas vous imaginer que le mot très à la mode « complotiste » puisse se glisser dans cette révélation pour la qualifier.
De la même façon, ne vous aventurez pas à estimer que dans le trio composé d'un président russe réélu démocratiquement début 2024, d'un président américain réélu fin 2024 et d'un président ukrainien sans mandat électoral depuis mai 2024, et fermant les partis d'opposition, le dictateur puisse être autre que le président russe ou éventuellement le président américain.
Et écartez définitivement tous recours à la logique dans vos appréciations du déroulé de ce conflit. La logique ne fait pas partie des outils de communication des agents mondialistes. Seul compte l'objectif : ce conflit est une excellente opportunité d'avancer le calendrier fédéraliste de l'Union Européenne. Oublions que ses membres sont des pays, pour la plupart, hyper-endettés, en grande difficulté économique et financière, dénués de sources énergétiques bon marché, et en situation d'invasion migratoire ; et bien souvent avec des intérêts nationaux (excusez le gros mot) divergents. Et déclarons qu'il est urgent d'augmenter massivement leurs capacités militaires avec - c'est juste un détail - des fonds qu'il reste à trouver. Car, voyez-vous, la préservation des frontières de l'Ukraine est essentielle. Oui, vous serez peut-être surpris, mais pour les mondialistes, les frontières, c'est important. Surtout quand il s'agit des frontières ukrainiennes. Beaucoup moins quand il s'agit des frontières européennes. On peut - mieux, on doit - les laisser grandes ouvertes à une immigration islamique et tiers-mondisée sans qualification et donc peu exigeante en termes de salaires. Cette invasion est, celle-ci, une vraie chance économique pour les entreprises européennes. L'esclavagisme d'antan ayant mauvaise presse, elle représente donc une alternative intéressante.
Certes, culturellement, et d'un point de vue de simple conservation d'une civilisation historique, il peut en être un peu différemment, mais, franchement, est-ce si crucial ? La culture ukrainienne est, elle, à préserver impérativement. Et n'allez pas vous demander si elle ne serait pas, par pur hasard historique, furieusement empreinte de culture russe...
Il est donc impératif de protéger les frontières ukrainiennes. Et ce, au prix d'une continuation de guerre qui a déjà fait des millions de victimes. Car figurez-vous, dans cette vision mondialiste, les Gentils sont pour la guerre, et ce sont les Méchants qui sont contre. Eh oui, si la vision mondialiste de ce conflit est binaire et simplificatrice, elle est aussi emprunte de paradoxes.
« En même temps » comme dirait le psychopathe élyséen, il est vrai que ce ne sont pas nos élites mondialistes qui la feraient concrètement sur le terrain. Ce sont les gueux, justement ces mêmes téléspectateurs (ou leurs enfants) hypnotisés par LCI et autres médias mainstream dont il est question plus haut, qui seraient au front. Ce ne sont pas non plus ces élites mondialistes qui la financeraient. Ça serait l'épargne de ces mêmes téléspectateurs. D'ailleurs, ces élites pourraient même profiter financièrement de cette guerre ardemment souhaitée. On parle d' « économie de guerre ». Certaines industries auraient alors toutes les raisons de se frotter les mains...
Pour bien vous faire comprendre et accepter qu'à l'avenir, la société occidentale devra impérativement être métissée et que l'homme blanc y sera désormais minoritaire, l'oligarchie mondialiste vous impose quasiment dans chaque publicité de n'importe quel produit ou service, des peaux noires et cheveux crépus. Cela n'a pas pu vous échapper.
En réponse modeste à ce matraquage, Saucisson-Pinard vous propose désormais, à chaque fin d'article, comme on le ferait en soutien à une espèce protégée en voie d'extinction, une image de belle blondeur.