Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

vendredi 17 octobre 2025

L'histoire de la FISCalité conFISCatoire.

 

 

                                        

Voici un rapide résumé, à travers ce dialogue, de comment la FISCalité conFISCatoire aurait pu s'écrire depuis l'aube de l'humanité. Tout commence devant une grotte, à l'âge préhistorique. Des hommes en peaux de bête sont réunis, à l'initiative de l'un d'eux, un membre « alpha ».


Le membre "alpha": - Hé, les gars, il faut qu'on s'organise !

Quelqu'un dans la foule: - S'organiser ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

Le membre "alpha": Ça veut dire que nous pouvons former un clan, pour nous rendre la vie plus facile que si nous restons des mecs isolés qui, chacun, individuellement, doivent tout faire pour leur propre pomme !

Quelqu'un dans la foule: - Précise ta pensée.

Le membre "alpha": Eh bien, si nous nous associons tous, nous pouvons mettre en place des services dont tout le monde pourrait profiter, en vous en déchargeant individuellement.

Quelqu'un dans la foule: - Ah oui, c'est pas mal, ça ! On gagnerait ainsi du temps !

Le membre "alpha": Exactement ! Je pourrais m'occuper de ces services, si vous voulez !

La foule: - Bonne idée !

Le membre "alpha": Bon, je m'occupe de ça. Vous m'appellerez « Etat ». OK ?

La foule: - OK !

Le membre "alpha": Bien, l'« Etat » va donc se charger d'un certain nombre de choses qui vous sont nécessaires et dont vous n'aurez plus à vous occuper tout seul.

Quelqu'un dans la foule: - Donne-nous des exemples, « Etat » !

Le membre "alpha": Eh bien, par exemple, vous avez besoin de protection. Plutôt que de vous réfugier dans vos cavernes ou cabanes en faisant des tours de garde le jour et des tours de veille la nuit pour vous protéger de voleurs et d'assassins, je vais mettre en place un service, que j'appellerai « Police », et qui vous protégera.

Quelqu'un dans la foule: - Génial ! On pourra enfin dormir tranquille et avoir davantage de temps libre pour nos autres occupations !

Le membre "alpha": Et si jamais vous avez quand même affaire à des voleurs et des assassins malgré la présence de cette Police, je...

Quelqu'un dans la foule: - Parce que ça pourra arriver ?

Le membre "alpha": Il faut tout prévoir ! Moi, l' « Etat », je suis là pour tout prévoir. Donc, si ça arrive, je vais aussi créer un groupe qui vous évitera d'aller vous venger et demander vous-même réparation à celui qui vous a causé du tort. J'appellerai ce groupe « Justice ». La Justice vous accordera cette réparation et mettra les fautifs hors d'état de nuire.

La foule: - Super !

Le membre "alpha": Autre idée. Si jamais vous tombez malade, au lieu de vous soigner tout seul dans votre coin, en devant aller chercher vous-même des plantes médicinales comme remède, aller voir le sorcier en le payant avec vos cueillettes ou vos produits de chasse, je vais mettre en place un service qui se chargera de tout ça à votre place afin que vous n'ayez plus qu'à rester tranquillement au repos chez vous, ou en traitement chez le sorcier. J'appellerai ce service « Sécurité Sociale ». Ainsi, ça sera la Santé gratuite pour tous !

Quelqu'un dans la foule: - Quel soulagement ! C'est formidable, ça, « Etat » !

Le membre "alpha": Evidemment, le clan que nous sommes en train de créer pourrait être attaqué par un autre clan qui se serait constitué ailleurs et qui serait jaloux du nôtre. Moi, « Etat », je vais donc monter un service de défenseurs de notre collectivité. Je l'appellerai « Armée ».

Quelqu'un dans la foule: - Bonne idée ! On sera plus tranquille !

Le membre "alpha": Bon, évidemment, tout ça va demander des sous !

Quelqu'un dans la foule: - Des sous ?

Le membre "alpha": Ben oui ! Moi, l' « Etat », par exemple, je ne pourrai plus aller chasser ou faire des cueillettes pour moi-même, puisque je vais être occupé à organiser et gérer tout ce que je vous ai décrit. Je vais donc avoir besoin de sous pour vivre !

Quelqu'un dans la foule: - Ah bah oui, c'est logique !

Le membre "alpha": Et puis il faudra des sous pour payer ces groupes de Police, de Justice, de Sécurité Sociale et cette Armée.

Quelqu'un dans la foule: - OK. Alors comment on fait ?

Le membre "alpha": Ben tiens, toi par exemple, tu es meilleur chasseur que cueilleur. Alors au lieu de chasser et de cueillir pour toi-même, tu ne feras plus que chasser, avec d'autres chasseurs, pour un « Grand Chasseur », qui rassemblera tous vos produits de chasse, et te donnera des sous en échange. Et avec ces sous, tu pourras acheter les produits de la cueillette que tu n'auras plus le temps de faire toi-même.

Quelqu'un dans la foule: - Et combien il me donnera, ce « Grand Chasseur »?

Le membre "alpha": Il te donnera, par exemple, 100 sous.

Quelqu'un dans la foule: - 100 sous ? C'est génial! Je vais être riche !

Le membre "alpha": Attends ! Celui pour qui tu vas chasser, le « Grand Chasseur », il va aussi donner 23 sous au clan, c'est-à-dire à moi, l' « Etat ». Donc tu coûteras, au Grand Chasseur, 123 sous. Et d'ailleurs, il donnera des sous sur les sous qui lui resteront après tous ses frais. Et comme le « Grand Chasseur » pour qui tu vas chasser a besoin de sous pour lui-même et pour moi, l' « Etat », il devra vendre ce que tu as chassé pour 200 sous. 200 sous de produits de chasse qui seront néanmoins vendus pour 220 sous, puisqu'il y aura une taxe payée par l'acheteur.

Quelqu'un dans la foule: - OK, donc, ce que nous allons chasser pour lui, vaudra 220 sous ?

Le membre "alpha": C'est ça.

Quelqu'un dans la foule: - Mais je n'en toucherai que 100 alors qu'il en coûtera 123 à mon « Grand Chasseur » ?

Le membre "alpha": Oui, il en coûtera bien 123 à ton « Grand Chasseur », mais tu n'auras pas tout à fait 100 sous. Parce que « Grand Chasseur » aura à me donner, à moi « Etat », des sous qu'il prendra sur tes 100 sous. Ces 100 sous, on les appellera « salaire ». Et les sous qui te seront prélevés seront appelés « taxes ».

Quelqu'un dans la foule: - Ah bon ? Mais je ne toucherai pas 100 sous alors ?

Le membre "alpha": Bah non, un peu moins. Tu en toucheras 70, virtuellement. Les 30 de différence me seront donnés par le « Grand Chasseur » pour qui tu chasseras.

La foule: - Virtuellement ?

Le membre "alpha": Bah oui, parce que sur ces 70 sous, tu en donneras encore 13 pour le groupe « Sécurité Sociale ».

Quelqu'un dans la foule: - Il ne m'en restera plus que 57 alors ?

Le membre "alpha": Oui. Enfin... un peu moins, parce que tu me paieras, à la fin de l'année, des sous en proportion de ce que tu auras gagné.

Quelqu'un dans la foule: - Une autre taxe ?

Le membre "alpha": Non, pour changer un peu, on appellera ça un « impôt ».

Quelqu'un dans la foule: - Donc je n'aurai pas 57 sous ?

Le membre "alpha": Bah non. Il t'en restera peut-être... disons 50.

Quelqu'un dans la foule: - Donc je pourrai acheter pour 50 sous de fruits et légumes cueillis, c'est ça ?

Le membre "alpha": Euh, non, pas tout à fait. Parce que sur les 50 sous de cueillette que tu achèteras, en réalité, tu paieras 10 sous de taxes. Donc tu n'achèteras vraiment que pour 40 sous de fruits et légumes.

Quelqu'un dans la foule: - Mais je pourrai aussi me servir de ces 40 sous pour acheter ma cabane, hein ?

Le membre "alpha": Oui bien sûr. Tu auras juste à payer aussi des taxes sur le prix de la cabane que tu achètes.

Quelqu'un dans la foule: - Encore à payer?

Le membre "alpha": Mais c'est tout ! Après, ta cabane sera vraiment à toi !

Quelqu'un dans la foule: - Ah bon, quand même !

Le membre "alpha": Tu auras juste à payer chaque année un autre impôt sur la cabane que tu as achetée. Un « impôt sur les cabanes ».

La foule: - Chaque année ?

Le membre "alpha": Chaque année !

Quelqu'un dans la foule: - Bon, mais après tout ça, mes enfants pourront habiter ma cabane gratuitement quand je ne serai plus là, au moins ?

Le membre "alpha": Oui bien sûr ! Ils auront juste à payer, à ce moment-là, pour pouvoir la récupérer, un autre impôt en proportion de ce que vaut ta cabane à ce moment-là.

Quelqu'un dans la foule: - Mais s'ils n'ont pas assez de sous pour payer cet impôt ?

Le membre "alpha": Pas grave ! Ils auront juste à vendre ta cabane. Vendre ta cabane à quelqu'un d'autre qui devra payer à son tour une taxe sur son achat de ta cabane.

Quelqu'un dans la foule: - Donc, dis-nous, « Etat », pour se résumer, sur les 220 sous de valeur de produits de ma chasse que mon travail va produire, je ne profiterai en réalité que de 40 sous de valeur de produits achetés ? Et toi, « Etat », tu empocheras quasiment la différence, c'est-à-dire 180 sous ?

Le membre "alpha": Un peu plus, en réalité, parce que je ne peux pas rentrer dans tous les détails...

Quelqu'un dans la foule: - Et tout ça, pour nous protéger avec une « Police » qui aura quand même des failles puisqu'il y aura quand même des voleurs et des assassins en circulation, et qu'il faudra quand même une « Justice » pour réparer ces failles ?

Le membre "alpha": Rassurez-vous, la Justice aura aussi pas mal de failles : des failles qui reviendront sur le terrain pour continuer à voler et à assassiner et donc être à nouveau l'objet de travail pour la Police ! Donc vous voyez, il y aura vraiment besoin de vos sous !

Quelqu'un dans la foule: - Oui, bon... Mais au moins, on sera soigné, non ?

Le membre "alpha": Oui. Enfin... pas complètement ! D'abord votre sorcier pourra vous demander un peu plus que ce qu'il recevra de «Sécurité Sociale». Et vous aurez sans doute besoin de payer, en plus, un groupe qui se spécialisera dans le remboursement partiel de ce dépassement.

Quelqu'un dans la foule: - Dis donc, « Etat », ça ne serait pas une gigantesque arnaque, ton affaire ?

Le membre "alpha": Allons, allons, on se calme ! Restons bons amis. Tenez, pour vous prouver comme je me soucie de vous et de votre confort, je vous permets d'appeler notre clan à tous, par mon nom. Ça sera plus intime que « Etat ». Appelez-moi « France » !





Saucisson-Pinard se permet d'attirer votre attention sur un nouveau cas de censure opéré par notre Etat de plus en plus totalitaire. est un magazine trimestriel satirique qui lutte férocement contre le politiquement correct. Furia a été traîné en justice, en vain, par SOS Racisme qui s'est vu débouté devant le Tribunal. Néanmoins, sur pression de cette association d'extrême-gauche, le Ministère de la Culture a retiré à ce magazine son agrément de Presse. Furia ne peut donc plus être diffusé en points de vente, ce qui le prive d'une bonne partie de sa diffusion et donc de ses revenus. Saucisson-Pinard vous encourage à vous abonner à Furia. Vous ne le regretterez pas : d'abord ça fera la nique à SOS Racisme, et en plus, c'est un magazine toujours très bien écrit et très drôle.

vendredi 10 octobre 2025

L'héritier des valeurs de Badinter. 😉

                                        

La peine de mort a été abolie en 1981 grâce aux bons soins de Badinter. La dernière condamnation à mort remontait à 1977. Et il n'y en avait eu que huit durant les dix années précédentes. Moins d'une par an. Huit. C'est un chiffre qu'il serait amusant de rapprocher de celui des homicides commis sur la même période. On jugera donc l'urgence qu'il y avait à légiférer 😏! (Pour l'anecdote, curieusement, l'examen de la liste des condamnés à mort depuis 1945 jusqu'à 1977 montre une proportion de noms à consonance arabe tout à fait impressionnante. Surtout si on tient compte du fait que l'immigration maghrébine sur cette période est bien inférieure à ce qu'elle est de nos jours, et que nombre de noms de Français condamnés à mort l'ont été pour raison de collaboration avec l'ennemi allemand, tout particulièrement dans la décennie qui suit la Libération. Mais c'est un autre sujet...).

Bref, cet humaniste proclamé qu'est Badinter, a jugé que la Société (ou "l'Etat de Droit" comme on dit aujourd'hui) ne devait plus être en mesure d'ôter la vie à quiconque. Le faire n'est pas conforme à la moralité républicaine. Il faut insister : la vie de quiconque ! Prenez la pire crapule que vous pouvez imaginer. Une parfaite ordure ayant, par exemple, violé, puis torturé, puis tuer de la pire des manières la plus innocente des victimes : un enfant, une femme, ou un handicapé. Ce déchet de l'humanité, circonstance aggravante, pourrait être un récidiviste récemment relâché après une longue peine d'emprisonnement. Bref, un individu ayant coché toutes les cases de l'abjection que vous pourriez imaginer. Eh bien, même dans ce cas, non, la société n'a pas le droit de lui ôter la vie. Et pour empirer les conséquences de cet abandon de droit, la Société s'impose, en plus, le devoir de lui offrir le gîte et le couvert. Gîte et couvert, entrecoupés de possibles distractions : télévision, pourquoi pas courses de karting, sorties culturelles etc... A vie. C'est-à-dire, plus exactement, jusqu'à sa, juridiquement potentielle, remise en liberté, puisque la condamnation à perpétuité n'existe pas. Le terme existe, mais pas son application. Pour se résumer, le contribuable paiera, via ses impôts, pendant une durée indéterminée tous les « frais basiques de vie » du condamné comme il paie les siens propres : un toit, son chauffage, son alimentation, un peu de distraction. Imaginez que ce déchet de l'humanité (dont je rappelle le palmarès théorique : viol, torture, meurtre, le tout en récidive) ait 20 ans à son entrée en prison. Il a toutes les chances d'en sortir vivant à quel âge ? 50 ans ? 60 ans ? Bref, à un âge où le citoyen de base doit encore travailler quelques années avant d'atteindre sa retraite. Donc, à un âge où il y a encore quelques années à jouir de la vie.

Mais que voulez-vous, la Société-Etat de Droit n'a pas le droit d'ôter le vie, et ne discutez pas ou vous seriez indigne de prétendre appartenir à l'Humanité républicaine. Point final.

Enfin... final... pas tout à fait.

Car il y a quand même, dans notre Etat de Droit démocratique aux hautes et belles « valeurs » (défense de rire), des failles dans ce louable principe d'humanisme.

Et Saucisson-Pinard se donne donc le devoir, sur les pas de l'auguste Badinter, de combler ces failles.

Saucisson-Pinard reprend donc le principe de base de notre Société-Etat de Droit: ôter la vie est interdit. Et c'est beau, c'est digne, c'est louable. Parfait.

Maintenant, regardons ce petit bébé en devenir, nommé fœtus parce que continuer à l'appeler « bébé en devenir » pourrait être un peu gênant. Il loge dans le ventre de sa mère. Il est là parce que sa logeuse a jugé que, quand même, on peut s'accorder un peu de bon temps, et puis, les pilules, c'est un peu astreignant à prendre tous les jours... Il est là, mais il n'a pas demandé à être là. Il ne gêne personne hormis la personne qui a fait qu'il est là. Il se forme, grossit, la délivrance est au terme de quelques mois, mais que pèsent quelques mois au regard des nombreuses années de vie dont il pourra jouir... Il n'est pas responsable de sa présence là où il est. N'ayant pas de passé, il n'est coupable d'aucune faute. Peut-on mieux définir le mot « innocence » qu'en décrivant le statut de ce « foetus » ? Mais, soudain, que se passe-t-il ? Une intrusion ! L'intrusion d'un outil métallique dans sa bulle de vie ! Mais que fait cet arme menaçante ? Elle « récure » le logement de ce petit corps ! Elle peut, pour raisons pratiques, selon l'âge prénatal de ce corps minuscule, lui écraser le crâne! Elle le sort de sa bulle de vie. C'est fini. Il est mort. Et comme sa mort n'a rien de naturel ni rien d'accidentel, il faut en convenir : Il a été tué. Tué par l'Etat de Droit qui a permis à la logeuse et au manipulateur de la curette utérine de faire ce qu'ils ont fait.

Résumons-nous : la Société-Etat de Droit a permis d'infliger au symbole même de l'innocence le châtiment qu'elle s'interdit d'infliger à la pire de ses créatures conscientes. Si ce n'est pas une faille dans le principe de base de notre Société-Etat de Droit rappelé plus faut, qu'est-ce que c'est ? Une crevasse ? Un gouffre ?

Saucisson-Pinard emboîte donc les pas de Badinter et proclame l'interdiction de l'avortement.

Observons maintenant cette personne alitée. Elle n'est pas vraiment âgée. Non, elle est d'âge moyen. Mais elle est maigre. Pâle. Elle est reliée à toutes sortes d'appareils, avec des bruits de succion et de battements électroniques. Souffre-elle ? Non, pas forcément, droguée au dernier degré, elle ne ressent plus grand chose. Mais elle vit. Et c'est précisément ce qui dérange un peu, beaucoup, cette personne en blouse blanche à ses côtés. Cette personne qui s'entretient avec d'autres personnes autour du lit. Des proches du malade. Des proches qui sont également dérangés par le fait que le malade vit encore. Certes, la blouse blanche est pessimiste sur l'avenir de son patient. Elle ne peut pas grand chose pour lui. Il va mourir, c'est certain, mais quand ? Et puis, la blouse blanche, elle aurait bien besoin de récupérer le lit. Et les personnes qui devisent avec elle en conviennent : à quoi ça sert d'attendre ainsi l'arrivée de l'inexorable ? Ne pourrait-on pas écourter cette attente ? Si, on le peut. Mais qu'en pense le premier concerné, celui qui est dans le lit ? Il n'est pas forcément en état de répondre. Le serait-il qu'il n'a pas forcément la lucidité nécessaire pour le faire. « Bien docteur, c'est décidé. Délivrons notre malade de cette intolérable attente ». Une seringue y pourvoira. Et le patient meurt. Cette mort, là encore, n'est pas naturelle – ce n'est pas la maladie qui l'a tué- elle n'est pas accidentelle – c'est un produit artificiel introduit dans son corps qui l'a causée. Donc c'est la Société-Etat de Droit qui a permis à la blouse blanche et aux citoyens autour de lui, de provoquer la mort. Donc d'ôter la vie.

Et cette nouvelle faille dans le fameux principe de base doit être comblée.

Toujours dans les nobles pas de Badinter, Saucisson-Pinard proclame l'interdiction de l'euthanasie.

Regardons maintenant ce militaire. Il est de carrière. Ou c'est un appelé par la conscription. Il est envoyé sur le front. Ou le sera. En Ukraine par exemple, puisque c'est le rêve de notre présidenticule d'inscrire son nom dans l'Histoire comme chef de guerre, faute d'avoir pu le faire comme gestionnaire compétent et qualifié de la France. Quel est le risque encouru de ce militaire ? Pas la peine d'être grand clerc pour deviner qu'il peut y perdre la vie. Il est envoyé par l'Etat de Droit, et plus précisément par ceux qui se sont chargés de sa conduite, à un endroit où il peut être tué. En toute connaissance de cause. Délibérément. En résumé, la Société-Etat de Droit joue la vie de militaires, ou de civils aussi d'ailleurs, à pile ou face. Elle tue donc. Indirectement, certes, mais elle tue. Nouvelle faille dans le principe de base évoqué : ôter la vie est interdit.

Et Saucisson-Pinard, en fidèle adepte de l'humanisme de Badinter, s'inscrit donc en dénonciateur de l'existence même de l'armée. Et de celle de la Police et des gendarmes qui risquent leur vie et celle d'autres personnes dans leur cadre professionnel. Plus d'armée, plus de militaires, plus de Forces de l'Ordre, plus de risque de guerre, plus de morts au combat, plus de morts dans les rues provoquées par l'Etat de Droit.

Donc Saucisson-Pinard recommande qu'une législation humaniste portant sur la suppression de l'avortement, de l'euthanasie et de l'enrôlement de militaires et de Forces de l'Ordre, rejoigne celle de l'abolition de la peine de mort. Pour l'application de la même logique : la Société-Etat de Droit ne peut pas ôter la vie. Jamais.

Et Saucisson-Pinard pourra, l'heure venue, être honoré pour son engagement humaniste, en ayant sa place au Panthéon à côté de Badinter. Enfin, non. De préférence, pas à côté.


lundi 6 octobre 2025

Quand une proviseur rencontre des parents d'élève.

 

                                                   

1987. Dans un bureau de Proviseur de lycée.


- Madame, Monsieur, merci d'être venus, veuillez vous asseoir, je vous prie.

- Madame la Proviseur, nous devons vous avouer notre surprise d'avoir ainsi été convoqués dans votre bureau. Y-a-t-il un problème avec notre fils ?

- Ecoutez, pour être tout à fait franche, je ne comprends pas votre surprise ! Je suppose que vous connaissez bien votre fils pour l'avoir à la maison jour après jour. J'ai du mal à croire que ce que je vais vous raconter puisse vous étonner !

- Vous savez, nous sommes, ma femme et moi, pas mal pris professionnellement et avons assez peu de temps à lui consacrer. C'est la raison pour laquelle, il passe beaucoup de son temps avec sa grand-mère.

- Bien, commençons, s'il vous le voulez bien, par ses résultats scolaires. Vous avez, je suppose, reçu ses bulletins scolaires ces derniers trimestres ?

- Eh bien justement, non ! Nous nous étonnons d'ailleurs qu'aucun bulletin ne nous soit parvenu depuis le début de l'année !

- Je suppose qu'il a pu les intercepter et les soustraire ainsi à votre attention. Ce qui lève déjà un voile sur un aspect de sa personnalité. Mais c'est un autre sujet sur lequel je reviendrai. Revenons à ses résultats. Prenons matière par matière. En mathématiques, par exemple : Il a régulièrement un D. Il s'avère incapable de comprendre une équation. A un problème qui proposait aux élèves d'équilibrer des dépenses avec des revenus, il s'en est montré systématiquement incapable. On dirait qu'il est définitivement fâché avec les chiffres.

- Je suppose que tous les élèves ne sont pas bons en calculs ! Certains sont plus littéraires, peut-être, non ?

- Certes, mais justement, cela ne semble pas être le cas de votre fils non plus. En rédaction, sa faiblesse est également patente. Il a certes toujours, dans ses rédactions, un débit de mots impressionnant, mais son discours est incompréhensible, complètement dépourvu de toute logique et de tout sens. Les mots s'enchaînent mais à la fin de son propos, on est dans la parfaite ignorance de ce qu'il a voulu dire. Son professeur parle de diarrhée d'écriture. Bref, ses rédactions sont creuses.

- Peut-être que sa pensée est si profonde qu'elle échappe à la compréhension de son professeur ?

- Monsieur, je vais faire l'effort de ne pas rire pour ne pas vous froisser. Je continue. En Histoire, osons le terme, il est nul. On a du mal à déterminer à quelle époque de l'Histoire de France ses connaissances remontent. D'ailleurs, le sens même du terme « France » semble lui être parfaitement étranger !

- En géographie ? J'étais bon, moi, en géographie !

- Eh bien visiblement, quand il affirme que la Guyane est une île, on est en droit de se dire qu'il y a quelque chose qui lui a échappé dans son héritage... 

Mais au delà de ses résultats scolaires désastreux, je voudrais attirer votre attention sur les déséquilibres flagrants de sa personnalité. Je vais commencer par un exemple. Figurez-vous qu'il s'est fait élire par les élèves, délégué de classe. Bon, il faut reconnaître qu'il a tellement harcelé ses petits camarades, que certains d'entre eux se sont laissés berner par ses promesses et ont voté pour lui. D'autres ont été fatigués de l'entendre sans cesse se vanter de tout et de rien, et ont préféré, par fatigue, s'abstenir de voter. Si vous ajoutez à ça qu'il a profité d'un moment d'inattention de la professeur qui organisait le vote, pour tricher et mettre dans l'urne des bulletins qu'il avait pris soin auparavant de mettre à son nom, il a donc été élu. Mais le plus grave est dans la suite : il a tellement méprisé et négligé l'intérêt de ses camarades, qu'il s'est mis à dos l'immense majorité d'entre eux ! Pour autant, il a toujours refusé de passer la main et s'est cramponné à son titre de « représentant des élèves », comme une moule à son rocher . Mieux, il a systématiquement désigné un camarade comme responsable de ses négligences. Au terme de quelques mois seulement, il en est à son septième souffre-douleur d'affilée!

- Mais s'il a été choisi, il a été choisi, et puis c'est tout, non ?

- Vous ne semblez pas comprendre à quel point il est littéralement haï dans sa classe ! Il est d'une arrogance telle, et d'une vanité sans limite, que ses camarades, n'en pouvant plus, m'ont demandé que je le change de classe ! Ils le le supportent plus. Le problème est que je ne peux pas répondre à leur souhait, quand bien même je le voudrais, parce que je sais qu'il est unanimement moqué par les élèves des autres classes ! Quand il y a une réunion de représentants d'élèves, il en est la risée. Ses « collègues », dans le meilleur des cas, rient discrètement sous cape. Dans le pire, ils se moquent ouvertement de lui. Il a beau faire semblant de ne pas s'en apercevoir, ça doit être embarrassant pour lui. Encore qu'il reste l'hypothèse qu'il est tellement imbu de sa petite personne, qu'il ne fait même pas semblant de l'ignorer et que son narcissisme le rend aveugle et sourd ! Je crois savoir, Monsieur, que vous êtes psychiatre, non ?

- Oui, effectivement.

- Vous connaissez l'adage qui dit que les cordonniers sont les plus mal chaussés. Mais comment qualifieriez-vous le problème de votre fils, à la lumière de ce que je viens de vous dire ?

- Vous osez dire que notre fils est un sociopathe ?

- C'est vous qui résumez ma description, pas moi. Et vous Madame, j'ai entendu dire que vous étiez médecin-conseil auprès de la Sécurité Sociale, et que vous vous intéressiez aux problèmes mentaux ayant trait aux genres ?

- C'est exact.

- Décidément, l'adage que j'évoquais tout à l'heure semble plus juste que jamais ! Je vous posais la question, parce qu'au delà des différents problèmes qui touchent votre fils et que je viens d'évoquer, je voulais attirer votre attention sur ce que j'ai personnellement remarqué. Votre fils a une étrange propension à tripoter à tout bout de champ les garçons qu'il approche. Ceux d'entre eux qui sont les plus polis, en semblent très surpris mais se retiennent, d'autres manifestent ouvertement leur répulsion à ce genre de familiarité. Il y aurait là une amorce de déviance chez votre fils, si vous voulez mon avis, que je vous recommande de surveiller, car je n'ose imaginer à quelle genre de conduite cela peut le mener dans sa vie sexuelle et maritale future.

Voilà, Madame, Monsieur, j'en ai terminé. Croyez bien que je ne vous ai pas raconté tout cela pour vous accabler, mais simplement pour vous ouvrir les yeux sur ce que vous semblez ignorer, afin que vous tâchiez, peut-être, d'apporter quelques solutions, dans la mesure de vos possibilités, bien sûr. Et, si je peux me permettre, une de ces solutions serait de vous investir davantage dans l'éducation de votre fils. Et dans un premier temps, de le sortir de mon établissement. Monsieur Macron, Madame Macron, ce fut un plaisir de vous rencontrer.