Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

samedi 28 juin 2014

Cégétistes innocents mais lepéno-cégétistes coupables!



La couverture du Point du 19 juin surfe sur l'actualité et titre, après huit jours de grève des privilégiés de la SNCF, durement vécus par les dizaines de milliers de clients qui les font vivre (à leurs corps défendants): « Les naufrageurs, la France coule ».
On mesure le chemin parcouru depuis l'époque pas si lointaine, où nos médias bien-pensants et baignant dans une douce euphorie, n'avaient pas de mots assez durs pour qualifier les Cassandre qui osaient évoquer la décadence et la dégringolade du pays.

Aujourd'hui, donc, c'est un fait établi, la France coule. A ce rythme de prise de conscience des réalités, il n'est pas impossible que Le Point titre dans une vingtaine d'années : « Immigration, poison mortel de la France ». Dans une vingtaine d'années, c'est-à-dire quand l'empoisonnée sera déjà en état de décomposition avancée.

La France coule par la faute de naufrageurs. Bigre. L'accusation est osée. Et les sous-titres dénoncent les responsables: les "corporatistes intouchables". C'est courageux. Enfin... courageux... c'est surtout consensuel.
Car tout le monde sait que la France croule sous le poids des corporatismes, mais le corporatiste, c'est forcément l'autre.
Le fonctionnaire territorial empêché de se rendre à son travail peste contre le corporatisme des cheminots. Le cheminot qui patiente dans une longue file d'attente à la préfecture pour obtenir sa nouvelle carte grise et qui trouve guichet fermé à 15h30, râle contre la corporation de fonctionnaires qui ne foutent rien. Et les professeurs de lycée se rebiffent quand leur ministère de tutelle ose avoir la lubie de leur faire faire leur rentrée un vendredi, écourtant ainsi leur deux mois consécutifs de vacances...
Donc en désignant « le corporatiste intouchable », on ne vise personne en particulier, et c'est tellement plus inoffensif pour une société rassemblée et dénuée de clivage...

Le « tueur de réforme » est également évoqué. Là aussi, l'image est parlante mais reste consensuelle, car le terme est suffisamment vague pour ne concerner personne en particulier. Le langage gauchiste avait pourtant accaparé pour son usage exclusif l'usage du mot « réactionnaire », pour désigner tout vilain citoyen de droite. Or, en bon français, « réactionnaire » signifie : hostile aux réformes. En conséquence de ce dévoiement sémantique, pour le gauchiste, il est impossible d'être de droite et réformateur, tout comme on est forcément opposé au statu quo quand on est de gauche. On ne peut que constater, au terme de quarante ans de socialisme avoué ou honteux, selon les mandatures, que la gauche s'est montré clairement « réac ». Et c'est précisément parce que la France a systématiquement refusé d'engager des vraies réformes qu'elle est dans la panade actuelle. Que le Point accuse à demi-mot, sur sa couverture, la France socialiste de 2014 d'être réactionnaire est un bel aveu.

Mais l'hebdomadaire atteint le comble du culot, de l'hypocrisie et de la propagande odieuse, en désignant le dernier coupable : le lepéno-cégétiste. Vous avez bien lu : celui qui est en cause, celui qui est le naufrageur, celui qui coule délibérément le bâtiment France, n'est pas n'importe quel syndicaliste encarté à la CGT, non, c'est le lepéno-cégétiste. Nuance !

Autant personne n'est vraiment visé dans les vocables « tueur de réforme », ou « corporatiste intouchable », autant le lepéno-cégétiste est clairement désigné d'un doigt vengeur.
Désigner le cégétiste aurait été trop discriminant, probablement. Mais porter l'accusation aux seuls (et probablement très rares) cégétistes votant FN, permet de disculper le syndicat dans sa globalité, tout en jetant l’opprobre sur le parti paria de la scène politique française. Bref, dans la plus pure tradition du politiquement correct.

Donc le message du Point à ses lecteurs est le suivant : les vilains-pas-beaux qui coulent la France sont des cégétistes, certes, mais pas n'importe quels cégétistes, des cégétistes qui votent FN. Les salopards de grévistes SNCF qui, pour protéger leurs petits privilèges particuliers, vous ont empêché de vous rendre à votre travail en vous faisant perdre des heures et des heures d'attente sur les quais, en vous obligeant à prendre des jours de RTT, c'était des votants FN ! La France est en état de faillite, à cause de ceux qui votent FN.

Que la FN n'ai jamais été au gouvernement, qu'il n'ait jamais eu de représentation significative au Parlement, ni même mené de manifestations d'envergure ayant eu pour conséquence l'adoption d'une mesure politique ou économique quelconque, ne le disculpe pas, selon Le Point, de sa responsabilité dans le naufrage du pays... !

Plus gonflé que ça, tu meurs.

Ainsi, le petit préfixe « lepéno » devient le joker utile pour accuser le FN tout en disculpant les personnes ou groupes désignés par le vocable qu'il précède.

A ce compte-là, on pourrait alors parler des lepéno-racailles qui braquent les petits commerçants, des lepéno-violeurs, des lepéno-tabasseurs de roms de banlieue, des lepéno-fraudeurs fiscaux, des lepéno-casseurs-supporters de l'équipe de foot algérienne, des lepéno-djihadistes (pourquoi pas, pendant qu'on y est...).

La mauvaise foi de l'establishment et de ses valets médiatiques ne connaît décidément plus de limite. Elle s'exprime de plus en plus ouvertement mais, cette couverture du Point l'atteste, avec de moins en moins de subtilité. Ce qui pourrait bien être un signe de faiblesse, une sorte de chant du cygne, l'annonce d'une fin de règne.

mercredi 18 juin 2014

La Cour fait les comptes.



Didier Migaud vient de présenter et commenter le dernier rapport de la Cour des Comptes qu'il préside. Son contenu vaut la peine qu'on s'y arrête et qu'on le décrypte en français courant parce qu'il illustre, en termes polis mais dénués d'ambiguité, la situation catastrophique dans laquelle se trouve le pays après quarante années de socialisme plus ou moins larvé. Il tranche singulièrement avec les commentaires dopés au Prozac de l'ex-maire de Tulle, du petit caudillo aux mâchoires serrées, et des deux têtes (pour à peine un seul cerveau médiocre) de Bercy.
Histoire d'emballer le propos avec un beau papier cadeau et un ruban rouge, Migaud commence par avancer : « La France s'est certes engagée dans "un effort d'ampleur" pour réduire ses déficits et n'a pas à rougir du résultat... », puis il en vient au vif du sujet : « mais elle ne parviendra pas à atteindre son objectif pour 2014. »
Par « effort d'ampleur », il faut comprendre : les impôts ont bel et bien été boostés. Ça méritait d'être rappelé, des fois que les Français ne s'en seraient pas aperçu.
En revanche, ça ne suffira pas. Parce que, selon une loi économique bien connue et que Reagan avait déjà proclamée en son temps, plus le taux d'imposition augmente et est confiscatoire, moins l'impôt rapporte. Et enfin, ça ne marchera pas, parce que l'autre volant d'action, celui de la réduction des dépenses, c'est-à-dire la diminution du train de vie de l'Etat, demeure inutilisé.


Si les prévisions de croissance se réalisent, le déficit des administrations publiques va atteindre près de 4% du PIB au lieu des 3% visés. Si ces prévisions se réalisent. Mais, elles ne se réaliseront pas. Trop optimistes. Donc le déficit ne sera pas de 4%. Il sera supérieur. Comme disait l'autre, si on avait eu des truffes, on aurait pu faire une omelette aux truffes. Malheureusement, on n'a pas d'oeufs...
Puisqu'on parle des prévisions : La Cour des Comptes juge celles sur l'assurance-chômage largement optimistes. Elles aussi. Il est réconfortant d'avoir un gouvernement qui baigne dans l'optimisme.
Quant aux dépenses des collectivités territoriales, elles sont sous-estimées. L'Etat compte par exemple sur des économies réalisées par les collectivités locales à hauteur de 15 milliards. Mais l'Etat en parle d'autant plus à son aise qu'il n'a aucune maîtrise sur ces dépenses qui ne sont pas de son ressort...
Alors, qu'est-ce qui laisse penser nos têtes d'oeufs énarques de Bercy qu'il y aura des économies dans les collectivités locales ? Simple : elles partent du principe que si l'Etat donne un euro de moins au budget des collectivités locales, c'est un euro de moins qui sera dépensé par elles.
Seulement, ce n'est pas ce qui a été constaté en 2013 : la légère baisse de la dotation n'a aucunement fait baisser leurs dépenses. Au contraire, ces dépenses ont même augmenté. Il faut dire que 21 régions sur 22 sont pilotées par des socialistes... Comme disait Jacques Chazot, c'est déjà assez pénible d'être ruiné, s'il faut, en plus, baisser son train de vie...
Toujours cette fameuse illusion socialiste qui consiste à croire qu'en refaisant encore et encore la même action, on obtiendra un beau jour un résultat différent.
La Cour des Comptes, à l'évidence, connaît bien les socialistes et leur péché mignon, car elle prévient du danger en faisant remarquer: « Rien n'empêche les collectivités territoriales de relever la fiscalité locale ou de recourir à l'endettement pour augmenter le niveau de leurs dépenses ! » Autrement dit, rien n'empêche les collectivités locales d'agir comme l'Etat au niveau national. Et d'ailleurs, elles ne se gênent pas. Le message est clair : le risque est que, pour tenter de baisser ses propres déficits, l'Etat refile le bébé de l'augmentation fiscale aux Régions. Ou leur refourgue la patate chaude de l'endettement. Au choix. Le citoyen-contribuable appréciera.


La Cour des Comptes met ensuite le doigt où ça fait mal au gouvernement, en corrigeant le vocabulaire utilisé dans sa communication. Là où le gouvernement voit une « économie » sur les dépenses de l'Etat, la Cour des Comptes ne voit qu'une diminution de l'augmentation des dépenses. Si le gouvernement ne faisait rien, il dépenserait 120 milliards de plus que l'année dernière. Mais comme il fait un petit quelque chose, il ne dépensera « que » 112 milliards de plus que l'année précédente. C'est ce que le gouvernement appelle une "économie" de 8 milliards...
L'Etat socialiste a ainsi le sentiment de diminuer sa dette comme le poivrot qui, au comptoir, prend d'abord un double whisky, puis un simple whisky, puis un baby, pense diminuer sa dose d'alcool et s'étonne: « plus je diminue ma dose de whisky et plus je suis saoûl ! » Plus le gouvernement fait des « économies » et plus son déficit augmente...
Ensuite, la Cour des Comptes remarque que 30 milliards sur les 50 que l'Etat promet de réaliser sont « encore peu documentés ». En bon français courant, cela signifie que 60% des économies qui sont promises (et de toutes manières déjà insuffisantes), sont du pur pipeau.
La Cour se montre consolatrice et magnanime: « il existe incontestablement d'importantes marges de progrès pour réduire la dépense publique efficacement » encourage-t-elle. Elle invite par exemple l'Etat à faire un bilan du "temps de travail effectif" des fonctionnaires, notamment territoriaux. Autant dire qu'elle a peu de chance d'être entendue par notre gouvernement socialo, dont le fond de commerce électoral repose en grande partie sur la caste des fonctionnaires.
Elle conclut son rapport en rappelant son rôle de vigie indépendante au service du Parlement et du citoyen.
Malheureusement, ce n'est pas la vigie qui tient la barre, et si le capitaine (de pédalo, en l'occurrence) est sourd-dingue ou mal-comprenant, et laisse aller son embarcation sur les récifs, la vigie peut bien s'égosiller, le naufrage est inéluctable. Et de fait, la vigie s'égosille, car ce rapport de la Cour des Comptes est un fac-similé des précédents.


Fac-similé ? Non, pas tout à fait. Car cette année, Didier Migaud remarque que, pour la première fois, le niveau de la dette en France est supérieure à la moyenne constatée aussi bien dans tous les pays de l'Union européenne que dans ceux de la zone euro seule. Il n'y a pas à dire, la gestion du pays par notre ex-maire de Tulle est vraiment performante.
Pour adoucir la pilule, Migaud concède qu'on n'efface pas 40 ans de gestion déséquilibrée des finances publiques en quatre ans, et, ajoute-t-il, au lendemain de la crise financière la plus grave qu'ait connu le pays depuis l'entre-deux guerres. Façon aussi d'exonérer partiellement le déficit creusé lors du quinquennat de Sarkozy et de mettre un bémol au refrain des socialistes sur « l'héritage » présenté comme excuse systématique pour leur fiasco économique.
Bref, si la France se dirige tout droit vers le précipice depuis quarante ans, Hollande Ouille et sa clique d'incapables lui font accélérer sa course à bride abattue.

vendredi 13 juin 2014

Pieds-de-nez de l'actu.



 L'actualité s'ingénie cette semaine à faire des pieds-de-nez irrespectueux à la bien-pensance officielle. Et c'est, il faut le dire, assez jouissif.

Dans la semaine même où a été voté la réforme pénale de la mère Taubira, qui fait la part belle aux délinquants, petites racailles et autres petites frappes, on apprend qu'un violeur porteur d'un bracelet électronique s'est fait la malle.
On remarque d'abord que l'individu en question est un récidiviste. On note que le second viol pour lequel il a été condamné s'est fait avec arme. Il y a donc eu aggravation dans sa conduite délictueuse. On constate, non sans surprise que, malgré cela, le violeur a bénéficié de cette largesse que constitue le port du bracelet électronique, par rapport à une peine de prison classique. On apprend en outre, qu'il bénéficiait d'un périmètre de circulation qui ne se limitait pas à son domicile, et, cerise sur le gâteau, qu'il avait un emploi (ce que n'ont pas 3 millions d'honnêtes citoyens). Et c'est moins de 6 mois après avoir été mis sous surveillance judiciaire, qu'il casse son bracelet et prend la fuite. Un scénariste qui voudrait mettre en exergue la naïveté qui a prévalu dans la mise en place de cette réforme pénale et la dangerosité qu'elle ne va pas manquer d'entraîner, aurait-il pu rêver plus belle coïncidence ?

Mais, comme le dit une marque de téléphonie dans ses publicités en ce moment, « ce n'est pas fini ». Il y a mieux. Youssouf Fofana, ce kaffir leader du fameux gang des barbares, qui a déjà démontré qu'il ne pouvait pas décemment être classé comme être humain, vient d'écoper de 4 ans supplémentaires (s'ajoutant aux 22 ans de prison auxquels il a été condamné) pour avoir agressé à deux reprises des gardiens dans sa prison de Condé-sur-Sarthe, une des plus modernes (ouverte en 2013) et supposée l'une des plus sécurisée. Dire que ce dégénéré est une bête sauvage est insultant pour le monde animal. Mais au moins son cas pose le problème du traitement par la justice de ces irrécupérables déchets, et permet de donner un éclairage intéressant à l'article du toujours passionnant blog Ostracisme : http://aristidebis.blogspot.fr/2014/06/une-alternative-serieuse-la-peine-de.html


Taubira, encore elle, toute obsédée qu'elle était par le concept du « mariage pour tous », ne pensait qu'à étendre le principe de cette union sacrée aux couples contre nature. En revanche, il lui a complètement échappé que le mariage entre une belle-mère et son beau-fils, est, contre toute logique, interdit, bien qu'il n'y ait, en l'occurrence, aucune consanguinité. C'est ce dont s'aperçoit le citoyen de base en regardant les infos à la télé, quelques semaines à peine après l'adoption de cette loi absurde du mariagepourtousse : une femme et un homme entament un recours contre la justice qui s'oppose à leur mariage pour la raison que l'homme est le fils d'un précédent mariage de l'ex-mari de la femme.
Terrible pied-de-nez de l'actu envers Taubira qui démontre que l'engagement dogmatique chez le politique ne peut en aucune façon, remplacer la compétence. 

La SNCF prépare le terrain à l'ouverture à la concurrence, comme l'y contraint l'Union Européenne, en rassemblant les activités d''entretien du réseau ferroviaire par RFF avec les siennes propres. Les syndicalistes de la CGT et Sud de la SNCF le préparent aussi, à leur manière.
Nul doute en effet que lorsque les Français trouveront des trains étrangers en alternative à ceux de la SNCF, ils se souviendront des prises d'otages à répétition dont ils ont été les victimes par les cheminots français.

Ils se souviendront aussi peut-être de ce syndicaliste qui est intervenu cette semaine sur Europe 1 lors d'un débat sur ces grèves. Il avait affirmé que les conducteurs de train, dont les conditions de travail étaient évoquées, faisaient leurs 35 heures « comme tout le monde ». Fort heureusement, un auditeur intervenait alors pour indiquer que selon la Cour des Comptes, ce temps de travail du conducteur était plutôt de 22 heures et demi par semaine, pour un salaire plus que confortable. Au passage, on constate que ce n'est pas le journaliste animateur du débat qui apportait cette contradiction (manque de préparation dans son boulot ou soumission au diktat syndicaliste?), mais un auditeur lambda.
Le syndicaliste a d'abord mis en doute ce rapport de la Cour des Comptes, ce qui est quand même sacrément gonflé. Puis, quelques minutes plus tard, se doutant qu'il avait, là, poussé le bouchon un peu loin dans le déni, a émis l'hypothèse que ce temps de travail ne devait sans doute pas prendre en compte le « temps de marche dans les gares pour se rendre à leur poste », ni le temps pour consulter les plans de mission... On peut penser qu'un travailleur du privé, payé au smic et sans garantie de l'emploi, aurait volontiers fichu son poing dans la tronche de ce syndicaliste pour lui apprendre à se foutre ainsi du monde, et qu'un chômeur de longue durée l'aurait achevé à coup de tatane dans les parties, pour lui suggérer aimablement d'aller voir de plus près ce qu'est la vraie vie dans le monde du travail. Malheureusement, l'un et l'autre n'étaient pas apparemment invités au débat.

Même chose avec la grève des chauffeurs de taxi. C'est ainsi très intelligemment qu'ils donnent l'occasion à des pèlerins qui n'y auraient pas songé tout seuls, d'essayer les services de VTC, faute d'avoir trouvé un taxi. Ces pèlerins auront donc pu constater qu'il existe un service très compétitif, avec des voitures propres, un chauffeur aimable qui n'hésite pas à sortir du véhicule pour charger une valise, qui ne cherche pas entuber son client en rallongeant le parcours et ce, pour un prix inférieur. Il est toujours très réjouissant de voir avec quel acharnement et quel entrain, certains se mettent à scier furieusement la branche sur laquelle ils sont assis.

Et enfin, les intermittents du spectacle profitent de cette époque de festivals, pour contester une réforme qui a pour très modeste ambition de raboter (très légèrement) l'insupportable privilège de leur système d'indemnisation de chômage par rapport au système général. Point n'est besoin de rappeler que ce système permet à leurs bénéficiaires de vivre correctement tout au long de l'année en travaillant grosso modo un mois sur deux. Si le système qui permet cet état de chose était auto-suffisant, après tout, on pourrait se contenter de dire : « grand bien leur fasse, et tant mieux pour eux ». Mais le scandale est que naturellement le système, largement déficitaire, ne doit sa survie qu'aux cotisants du système général et aux contribuables.
On se consolera quand même en voyant Olivier Py s'inquiéter, en cas de prolongement de cette grève, sur la tenue de « son » Festival d'Avignon (voir l'article de mars dernier http://saucisson-pinard.blogspot.fr/2014/03/entre-deux-tours-du-mauvais-theatre.html).
Ce haut-fonctionnaire bobo socialo qui s'était permis de s'immiscer dans la dernière campagne municipale en menaçant de quitter l'organisation du Festival si le FN décochait le fauteuil de maire, se voit aujourd'hui potentiellement privé de festival par des petits privilégiés vraisemblablement du même bord politique que lui.

Il y a, comme ça, des petites ironies de l'histoire qui valent leur pesant de cacahuètes et qu'il faut savoir savourer !

mardi 3 juin 2014

Une colère à la Noah.


... ou je me casse!! (parce que le casse-noah, bien sûr)


Elle est en colère, la « personnalité française préférée » des Français. Elle le chante, elle le proclame à tous les vents. Elle n'arrête plus de se répandre en reproches dans tous les micros que lui tendent complaisamment ses amis journalistes, depuis que le FN vise à être le parti préféré des Français. Notre fugace champion des courts de tennis reconverti dans le show bizz, vit le résultat de la dernière convocation démocratique comme un affront personnel. Voilà-t-il pas que ces Français qui, selon des sondages, l'ont élu régulièrement VIP la plus sympa, osent ne pas voter comme il exige qu'ils votent. Et que ces sondages aient été bidonnés au nom de la sacro-sainte-diversité imposée, et qu'il ne peut pas l'ignorer, ne change rien à l'affaire.

Oui, un affront personnel. Il l'a dit. En votant pour le FN, les Français, ses sujets, ses obligés, l'ont « insulté », personnellement, lui, Yannick Noah, leur bienfaiteur. Un bienfaiteur qui, dans son extrême générosité, les avait fait exulter en tapant dans une ba-balle, et gratifié de LA victoire à Roland Garros, il y a.... trente et un an. Les Français, ces salauds, n'ont-ils aucune reconnaissance?

C'est vrai, quoi, de quoi se plaignent-ils, ces ingrats, pour voter FN et oser le défier ainsi ?

Ils payent trop d'impôts ? Ils n'ont qu'à faire comme lui et établir leur résidence principale aux USA ! Ou en Suisse, comme il l'avait fait avant de s'installer à New York ! Ils ont l'embarras du choix !

Ils dénoncent de l'insécurité ? Quelle insécurité ? Les scènes et les studios d'enregistrement où il se commet sont pourvus de services d'ordre et parfaitement tranquilles. L'insécurité d'abord, c'est bien connu, est un fantasme. Faut juste en persuader les Marseillais des quartiers nord. Et les Belges du musée juif de Bruxelles aussi, d'ailleurs.

Les Français se plaignent des bandes de basanés qui squattent leur hall d'immeuble en dealant leur dope ? Mais Yannick Noah aussi, tous les jours, croise un Noir dans le hall de son immeuble à New York, sur Central Park. Même qu'il se fait apostropher à chaque fois qu'il en franchit le seuil: « How are you doing to-day, Sir ? », Et le Noir lui ouvre la porte, dans son bel uniforme galonné. Rudement sympa, le Noir du hall d'immeuble.

La dope ? Ben, faut bien qu'il y en ait qui se charge de la commercialiser ! Comment ils feraient, Noah et ses collègues de travail, sinon, pour se détendre avec un petit rail de temps en temps ?

Trop d'immigration ? Ah mais qu'on ne vienne pas la lui raconter, celle-là, à lui, dont le père camerounais est venu faire don à la France de sa progéniture, après s'être sacrifié en épousant une Blanche... Yannick Noah n'est-il pas l'archétype du multiculturalisme heureux, de la diversité Oui-Oui ? Archétype qui cependant, met des limites à la diversité dans le choix de ses épouses : plutôt blanches, mannequins, blondes, jeunes et riches...

Pas assez de pouvoir d'achat, le Français ? Mais c'est quoi, ça, le pouvoir d'achat ? Non, vraiment, Yannick Noah ne voit pas de quoi on parle, là.

Donc les Français ont insulté Yannick Noah en votant en masse pour le FN aux élections européennes ; pour dénoncer, entre autres, la pesanteur des institutions européennes. Mais très franchement, n'en doutez pas, les institutions européennes, quand on habite aux USA et qu'on ne vient en France que pour donner des leçons de générosité aux Français et animer les meetings gauchistes, on les supporte très bien. D'autant mieux qu'on les ignore.

Donc, Yannick Noah vous le dit, tristement et d'une voix douce : « tsst tsst, c'est pas bien de voter FN ! »
D'ailleurs, il s'y connaît mieux que vous en choix politique. La preuve ? Il a d'abord soutenu Ségolène Royal en 2007, puis François Hollande en 2012. C'est dire si nous avons là un expert infaillible, exilé fiscal millionnaire dans le pays emblème du capitalisme, qui chante le communisme et Angela Davis, et participe à la fête de l'Huma : faites donc confiance à sa sincérité.

C'est donc la dernière fois que Yannick Noah vous le dit gentiment : arrêtez de l'insulter en votant FN. Si vous persistez, eh bien, …eh bien il se casse !

Et vous là-bas, le Français raciste au fond de la classe, ne voyez pas dans cette promesse une raison supplémentaire de voter FN ! Parce que les promesses de ce genre, Noah ne les tient pas de toute façon !


Petit rajout de dernière minute, qui n'a rien à voir avec ce qui précède. Si vous avez oublié ce qu'était un vrai chef d'état, retrouvez l'interview accordé par Vladimir Poutine à TF1 et Europe 1 et diffusé hier mercredi 4 juin. Qu'on aime ou pas le personnage, force est de reconnaître que le propos est clair, sérieux, courtois mais ferme, logique, décontracté, imparable. Sans avoir eu besoin de limiter les questions des journalistes au préalable ni d'en connaître les détails à l'avance. Bref, la classe d'un chef d'état à l'autorité naturelle. Loin des prestations forcées et superficielles de show-man d'un Obama, à des années-lumières d'un Hollande, ravi de la crèche ânonnant des phrases creuses.