Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

samedi 4 janvier 2020

Le Français, champion du monde de pessimisme! Comment se fait-ce?



« A la recherche de l'optimisme - La France est le pays le plus pessimiste d´Europe et, à l´échelle mondiale, nous arrivons avant-derniers. Pour ne pas se laisser happer par la sinistrose hexagonale, la réalisatrice a décidé de partir à la recherche de l´optimisme. »



Tel est l'émouvant constat de LCP, le site de l'Assemblée Nationale, le canal de l'Assemblée. Et telle est la généreuse mission dont se charge cette réalisatrice Blanche Cabanel, brave petite soldate du politiquement correct : combattre le pessimisme du Français et lui redonner confiance en l'avenir.



Mais où donc le Français trouve-t-il matière à pessimisme ?



Il est vrai que la situation économique du pays est plus préoccupante que jamais. Jamais les prélèvements fiscaux n'ont été aussi importants, atteignant désormais près de 47% du PIB, record mondial des pays développés.

Pour autant, la dette du pays est abyssale et les services publics n'ont jamais été aussi mal rendus. Et paradoxalement, les fonctionnaires n'ont jamais été aussi nombreux si on cumule fonction publique régionale et nationale.

En bref, le Français n'a pas le beurre, mais il n'a pas non plus l'argent du beurre, pas plus qu'il n'a le sourire de la crémière.



Examinons les fonctions régaliennes de l'Etat. Les hôpitaux sont à l'agonie, la police se plaint de locaux vétustes, de matériel dépassé et défectueux, elle pâtit d'être en sous-effectif. L'Armée voit son budget en diminution, ce qui la conduit à ne pas pouvoir entretenir correctement son matériel. Une partie seulement de ses véhicules, avions, hélicoptères ou navires est opérationnelle. Son matériel informatique est dépassé. Elle n'est plus en mesure de répondre aux missions qui sont les siennes.



Une bonne partie de la Justice est corrompue, dépendante du pouvoir politique, lui-même dépendant des puissances d'argent. Une majorité de Français n'a plus confiance dans cette Justice largement politisée, et au vu de ses décisions largement imbibées du principe de « deux poids deux mesures », on ne peut pas lui en vouloir de cette défiance.



L'Education Nationale quant à elle, est devenue une gigantesque usine à crétins. L'ignorance des lycéens est encyclopédique. Le baccalauréat est distribué comme des confettis à un carnaval. Son niveau est très largement inférieur à celui du certificat d'étude des années cinquante qui sanctionnait la fin du cursus scolaire primaire d'élèves de onze ans...



La couverture ferroviaire du territoire n'est plus assurée. Seuls les trajets TGV aux tarifs prohibitifs sont privilégiés aux dépens des territoires ruraux qui sont désormais abandonnés.



La Poste délivre de plus en plus mal le courrier, pour de plus en plus cher et elle achemine à peine, désormais, les colis qu'on doit aller chercher le plus souvent en points relais.



La France perd son industrie à un rythme effréné. Et celle qui survit doit se délocaliser pour garder un peu de compétitivité. L'agriculture aussi est en crise. Le nombre de paysans est en perpétuelle diminution, et ceux qui demeurent sont en grandes difficultés économiques qui en poussent beaucoup au suicide.



Mais pourquoi le Français serait-il pessimiste ?



C'est vrai qu'il voit son niveau de vie baisser depuis maintenant plusieurs décennies. Il sait que son emploi, quand il en a un, est désormais précaire. Sa retraite est menacée car il sait que le régime actuel de répartition n'est plus viable. Alors qu'un seul revenu par foyer dans les années soixante suffisait à faire vivre honorablement une famille, deux revenus désormais s'avèrent très justes pour les classes moyennes, et largement insuffisants pour les classes inférieures.



Le Français le plus lucide et le mieux informé sait qu'on est à la veille d'une crise bancaire d'ampleur inégalée, qui pénalisera immanquablement son épargne durement constituée.



Mais il n'y a pas que l'économie dans la vie. Il y a aussi la culture.

Mais où donc le Français trouve-t-il des raisons d'être pessimiste ?


La peinture contemporaine française est un naufrage, la musique aussi. Que restera-t-il de l'art français contemporain dans les siècles à venir ? Où sont les Victor Hugo, les Renoir, les Berlioz d'aujourd'hui  dont on se souviendra demain dans le monde entier?

La télé est désormais une arme d'abêtissement général quand elle n'est pas juste un outil de propagande pour l'idéologie en place. Ses programmes, de plus en plus entrecoupés de publicités, elles-mêmes véhicules de propagande de la politique officielle (promouvant le multiculturalisme, la mixité raciale, l'homosexualité etc...) oscillent entre exploitation des instincts les plus bas, déculturation et matraquage d'un politiquement correct imposé.



Cette idéologie dominante, quelle est-elle ? Elle aspire à faire de l'homme un simple consommateur-contribuable sans racine, sans conscience, sans repère historique, sans pouvoir politique.



La politique, justement. Elle est responsable de ce chaos généralisé. Elle est d'abord responsable de la perte de pouvoir de celui qu'on s'obstine encore à appeler « citoyen », alors que ce vocable ne peut plus s'appliquer à cet être mi-robot mi-zombi qui n'est plus bon qu'à payer sans rechigner, payer pour enrichir une caste oligarchique et un Etat qui prend de plus en plus en rendant de moins en moins.



Son pouvoir de décision a été cédé sans contrepartie à des technocrates déconnectés du réel à Bruxelles et Strasbourg, lesquels n'obéissent plus qu'aux intérêts oligarchiques.

Le référendum est désormais un article d'antiquité politique juste bon à se trouver exposé pour mémoire dans un musée d'histoire ancienne. L'élection est un vaste cirque qui met en scène des représentants qui ne représentent qu'eux-mêmes.

Comment se manifeste concrètement le déclin de la politique ? le Français voit à l'Elysée, pour veiller à son avenir et à sa sécurité, une arrogante marionnette, manipulée par une poignée de multi-milliardaires, et entourée de fieffés gredins ou incompétents, quand ils ne sont pas les deux à la fois.

Parfois c'est le ridicule qui se surajoute à ces caractéristiques. Quand le Français voit une Schiappa bête comme un oie, saturer les ondes de ses déclarations imbéciles ou quand il cherche vainement quelle peut bien être la compétence d'une grasse keffir en pyjama, fraîchement naturalisée, qui l'a conduite à se parer de la fonction de porte-parole de gouvernement, peut-il accorder encore quelque crédit au politique ?



Le Français optimiste pourrait trouver que ces clowns donnent une touche humoristique à la scène politique si par ailleurs il n'assistait pas à la mise en place insidieuse d'une vraie dictature. Cette dictature a beau être encore soft, elle n'en présente pas moins toutes les caractéristiques :

- au Parlement, les députés ne représentent pas les intérêts de ceux qui les ont élus. Des lois essentielles sont votées en catimini, devant une poignée de députés présents, à main levée. Et si, comme dans le cas du vote pour la PMA, les quelques mains levées contre la loi sont néanmoins plus nombreuses que celles en sa faveur, le président de l'Assemblée Ferrand, autre canaille notoire, décide arbitrairement que la loi est votée. La démocratie est morte et enterrée.

- La censure est omniprésente. Les réseaux sociaux Facebook, Twitter ou Mastodon suppriment des comptes qui ne « conviennent » pas à la Pensée Unique. 

- La Presse, à 95%, appartient à neuf oligarques. Donc elle multiplie les mensonges par omission, par occultation des faits, quand elle ne diffuse pas de vrais bobards pour servir ses maîtres et leurs intérêts.

- Les manifestants qui osent protester sont matés avec une rare violence par une police dont on décharge par ailleurs, du devoir de lutter contre les vraies racailles de banlieue. Des provocateurs antifas violents font office de Schutzstaffel (SS) au service du gouvernement pour discréditer ces mêmes manifestants, aux frais des commerçants agressés. 

- Des citoyens sont arrêtés « préventivement » et mis en garde-à-vue pour les empêcher de manifester.



Absence de démocratie, de liberté d'opinion, d'expression et de manifestation, presse sous contrôle, violence à l'égard des opposants : que manque-t-il à ce régime pour ne pas être qualifié de dictature ?



A part tous ces menus détails, qu'est-ce qui pourrait bien causer cette crise de pessimisme chez le Français ?



Sa perte d'identité peut-être ? Perte d'identité à laquelle les élites auto-proclamées, politiques, médiatiques et financières travaillent d'arrache-pied, locataire élyséen en tête. L'immigration d'une population inassimilable, sans qualification et à fort potentiel de délinquance, quand elle n'est tout simplement pas motivée par des desseins politico-religieux impérialistes, est favorisée, encouragée, dans le seul but de dissoudre la population de souche dans un magma mondialiste déraciné de consommateurs serviles et corvéables. C'est le Grand Remplacement à marche forcée.



Le Français peut-il trouver refuge dans sa confiance dans les fondations de sa civilisation ? Même pas. Le progressisme cherche à nier, contre l'évidence, l'héritage gréco-romain et chrétien de ses valeurs. Le concept de famille est battu en brèche. La filiation, le rôle des pères et des mères sont des notions qu'on cherche à détruire. Même la différenciation sexuelle, notion pourtant naturelle paroxystique, est niée en tant que norme. L'être humain devient une entité indifférenciée destinée à vivre en mode tribal. Il est un hasard de la vie, un hasard éventuellement assisté par des apprentis sorciers diplômés.


En bref, le but du progressisme est de démanteler la France et ses valeurs séculaires, comme on démantèle un bateau en fin de vie sur une plage indienne pour en extraire de la ferraille qui sera vendue à vil prix.



Non, décidément, on se demande vraiment pourquoi le Français fait une crise de pessimisme !

Et cette question, en cette période de vœux, est juste obscène.



Que le Français ne s'y trompe pas : l'année 2020 sera bien meilleure. Bien meilleure que les suivantes.



Alors comment, dans son petit film diffusé par le site de l'Assemblée Nationale et payé par vos impôts, la soldate Blanche Cabanel s'y prend-elle pour rechercher l'optimisme afin de « ne pas se laisser happer par la sinistrose hexagonale » ?

Facile : elle enfile à longueur de commentaires, des poncifs sur l'opposition rabâchée du pessimisme handicapant versus la vertu de l'optimisme, avec une naïveté dont on ne sait pas s'il faut en rire ou en pleurer. La vertu du réalisme, en revanche, n'est jamais évoquée.



Mais son habileté réside surtout dans le fait que, bien que posant comme axiome de départ « le Français est pessimiste », elle ne traite que la moitié du sujet, à savoir « l'homme peut naturellement verser dans le pessimisme », en oubliant juste qu'elle était censée parler du cas particulier du Français.

Le sujet traité dans ce documentaire largement inspiré de la méthode Coué, pourrait tout aussi bien évoquer le Népalais pessimiste ou l'Azerbaïdjanais pessimiste. Jamais les raisons objectives du Français de perdre confiance dans son avenir à lui, habitant du pays France, ne sont évoquées.



La Cabanel se permet même, dans le désormais inévitable passage immigrationniste de toute communication gouvernementale, le luxe de vanter l'optimisme supposé de l'immigré qui traverse d'incommensurables épreuves pour atteindre la Terre Promise, une Europe riche et paisible, et profiter de ses bienfaits. Le message de ce film de propagande consiste donc à dire au Français : regardez, vous n'avez pas le droit d'être pessimiste, parce qu'il y a pire que votre situation. Mais il se garde bien de lui faire remarquer que si la situation de l'immigré a pour vocation de s'améliorer, la sienne propre a toutes les chances de continuer à empirer.

Et si le riche passager du Titanic qui était en train de danser, insouciant, il y a encore quelques minutes encore, dans une salle de bal luxueuse, voit son paquebot faire eau de toutes parts, et pencher inexorablement vers l'abîme, la Cabanel aura peut-être du mal à le rendre optimiste au seul motif qu'il y a, dans le même temps, quelque part dans le monde, un vacancier flottant paisiblement sur un matelas pneumatique au bord d'une plage.



La Cabanel, c'est un peu ce veilleur de nuit qui arpente les rues d'une cité moyenâgeuse en clamant « dormez braves gens, la nuit est calme et tout va bien », tandis que des envahisseurs sont en train de monter à l'assaut des remparts de la dite-cité.



Elle oublie aussi de rappeler que le juif allemand optimiste de 1933 a fini ses jours à Dachau dix ans plus tard tandis que le juif allemand pessimiste faisait fortune aux USA.