Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

lundi 27 octobre 2014

Politiquement correct que j'aimais tant...



Samedi soir dernier, France 3 nous a proposé un téléfilm  « Toi que j'aimais tant », tiré d'un roman de Mary Higgins Clark, au canevas a priori assez convenu. En voici le résumé : un trentenaire sort de prison au terme de sa peine et affirme aux médias qu'il demandera la révision de son procès car il proclame haut et fort son innocence dans le meurtre à coups de clé à molette, de sa petite amie de l'époque, une adolescente de 16 ans.
Ne supportant pas cette déclaration, la petite sœur de la victime, devenue journaliste, se fait fort de mener son enquête pour démontrer que le condamné n'est pas la victime d'une erreur judiciaire qu'il prétend être.

Mais peu à peu, la journaliste, au fur et à mesure que son enquête avance, commence à avoir de sérieux doutes sur la culpabilité de l'ex-petit ami de sa sœur assassinée. D'autant que son propre copain, le keffir de service désormais incontournable dans tout bon téléfilm français qui se respecte, l'encourage à s'ouvrir à l'éventualité que l'assassin de sa sœur pourrait bien être quelqu'un d'autre.

Dans une histoire classique de ce genre, le scénario est généralement bien balisé et cousu de fil blanc : la journaliste devrait normalement arriver à la conclusion que l'ex-taulard est innocent du crime pour lequel il a été condamné. Et que le coupable court toujours. Elle devrait même trouver les preuves incriminant ce dernier et participer à son arrestation. Eventuellement, pour achever de tirer une larme d'émotion dans les chaumières, elle devrait finir par épouser celui qui a été accusé injustement du meurtre de sa sœur...

Bon, mais ça, c'est ce qui arrive, en conformité avec la religion du politiquement correct, quand la victime de l'erreur judiciaire est un brave bougre d'immigré, soumis à la vindicte d'un peuple forcément raciste. Et le vrai coupable est obligatoirement un fils de riche bourgeois, gros employeur dans la région. Voilà comment se distribuent classiquement les rôles dans la bonne morale socialisante.

Mais dans ce téléfilm « Toi que j'aimais tant », on veut montrer qu'on sait sortir des sentiers battus.
Jugez plutôt : en effet, la supposée victime d'une erreur judiciaire n'est pas l'habituel gentil pauvre immigré façon Omar Hadad, mais un fils de bonne famille, qui se balade en BMW cabriolet.
Le téléspectateur, bien formaté par des décennies de bourrage de crâne télévisuel, se surprend alors à penser: «Diantre ! » (ou « bah, merde alors ! » selon l'éducation du dit-téléspectateur), « se pourrait-il qu'un fils de bonne famille (ou « qu'un salaud de riche », selon son orientation politique personnelle) puisse aussi être victime d'une erreur judiciaire ? ».

Le suspense est (presque) insoutenable.

Bon.
Qu'on se rassure ! Saucisson-Pinard ne pourrait pas laisser plus longtemps le lecteur qui n'aurait pas vu ce téléfilm, dans ce terrible doute : la morale du politiquement correct est sauve sur France 3 chaîne publique. Le fils de bonne famille est bien le coupable, et le procès qui l'a fort justement condamné ne sera pas révisé ! Il n'y a pas eu d'erreur judiciaire. Ouf ! On est passé très près du sacrilège.

En même temps, le téléspectateur pouvait bénéficier de certains indices lui laissant entrevoir l'issue politiquement heureuse de cette intrigue : le réalisateur n'a jamais cherché à rendre le jeune bourgeois bien sympathique, ce qui est en général le cas de toute bonne victime d'erreur judiciaire basanée.
Se montrant odieux et arrogant, on n'a jamais vraiment envie de voir sa bonne foi démontrée. 
Et puis la motivation de son crime s'avère, a posteriori, plutôt nébuleuse. On sent bien que ce n'était pas la vraie préoccupation du réalisateur. Sa malice résidait plutôt à laisser planer le doute sur l'orthodoxie du message : « attention, cher téléspectateur, vous allez peut-être assister à une fin inattendue et iconoclaste dans la moralité dominante ! Et puis non, je vous ai bien attrapé, la fin est bien conforme à ce qu'elle doit être : politiquement acceptable ».
Vous pouvez vous coucher tranquille, citoyen-téléspectateur, ce n'est pas ce soir qu'on sèmera le doute dans votre esprit : un riche reste un salaud, qu'on n'aime pas, comme nous l'a enseigné notre présidenticule... qui, lui, bien que pauvre (d'esprit), n'est pas aimé par les citoyens.

Mais, que voulez-vous, rien n'est jamais parfait.

2 commentaires:

  1. Votre courage est admirable de regarder -et jusqu'à la fin, en plus- un téléfilm de France 3. Hélas, la grande majorité des téléspectateurs de cette sorte d'excrément propagandiste, y prennent manifestement plaisir et, en conséquence, gobent le message comme du petit lait. Et nous autres nous finançons le "Service Public".
    Et tout le monde est content...enfin façon de parler.
    Amitiés.

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  2. Je ne parviens plus à regarder la télévision aux heures de grande écoute. Je me demande comment on ose encore me demander un impôt pour engraisser de minables réalisateurs. Je choisis des DVD ou des CD en médiathèque municipale et regarde ce que j'ai envie après avoir lu des copmentaires variés.

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