Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

dimanche 27 juillet 2014

Réunion de crise à l'Elysée.




Un avion se crashe au Mali avec à son bord 54 Français.
Ouf ! Il était temps ! 
Il était temps que quelque chose de nouveau se produise pour montrer au bas peuple comme le gouvernemaman socialo s'occupe de lui.

Depuis l'accident du minibus dans l'Aube qui a fait 6 morts (sur les quelques 3 300 qu'on décompte chaque année sur les routes...), on commençait à se demander à l'Elysée et à Matignon comment on allait bien pouvoir meubler.
Dans les médias aussi.

M6, pour ne citer que cette chaîne, a quand même ouvert son journal du midi et du soir pendant pas moins de 4 jours sur le sujet. Depuis les premières images du minibus sous bâche, jusqu'à la marche blanche (pour célébrer quoi, pour dénoncer qui?), en passant par les interviews des parents des petites victimes, celles des glandus qui ne savent rien, qui n'ont rien vu mais qui deviennent d'un seul coup d'un seul, des personnes intéressantes parce qu'habitant le même patelin que les victimes, et le déplacement d'un minustre qui n'a probablement jamais vu un accident automobile de sa vie, le sujet a bien occupé le temps d'antenne et motivé l'envoi sur place d'une « envoyée spéciale ». Surtout, ne pas oublier l'incontournable sondage : « vous sentez-vous en danger sur les départementales ? » et l'inévitable « polémique relancée » sur les limitations de vitesse sur les routes françaises...

Tout ceci pour apprendre quoi ? Rien. En tout cas, rien dont on puisse tirer une leçon quelconque. Le conducteur du minibus était-il musulman ? Ce n'est pas sur M6 qu'on le saura. L' hypoglycémie qui aurait causé son assoupissement pourrait-elle être causée par sa pratique du ramadan ? La question, et a fortiori la réponse, sont à des années-lumières des préoccupations des journaleux « enquêteurs » de la chaîne.

Hollande Ouille s'est fendu d'un communiqué sur le perron de l'Elysée pour dire... euh, pour dire... euh.. pour dire, sans doute, que c'était très triste, et que toute-la-lumière-serait-faite-sur-ce-terrible-drame, ou quelque chose comme ça. De toutes façons, on a déjà oublié et on s'en fout, la parole présidentielle ayant désormais la portée d'un pet de moineau sur l'équation cosmique.

On en est bien là aujourd'hui, époque sidérante où un accident automobile comme il s'en produit des dizaines et des dizaines chaque année, mobilise un président de la république, son gouvernement et toute la presse pendant plusieurs jours. Avouez qu'on vit quand même une époque formidable : nos plus hautes autorités en sont réduites, pour s'occuper et justifier leurs postes, leur train de vie, leur émoluments et le folklore qui les entoure, à tourner en boucle sur un banal fait divers qui ferait, sous d'autres cieux, ou en France à d'autres époques, un entrefilet dans une gazette locale. Et puis, ce n'est pas comme si le pays avait des problèmes menaçant sa survie à traiter.

Donc, cet accident aérien sur le Ouagadougou-Alger vient à point nommé. Sinon, le gouvernement aurait été en grave crise de communication. C'est d'ailleurs pour cela qu'on appelle ces réunions des « réunions de crise ». Comme le précise le journal de M6, Hollande Ouille a organisé pas moins de trois réunions de crise depuis jeudi sur le sujet, la dernière ayant pour but de préparer la venue des familles des victimes du crash.
Pourquoi faire venir ces familles ? Pour les réconforter !
On a pourtant du mal à imaginer comment se farcir un déplacement jusqu'à Paris, devoir se mettre sur son trente-et-un pour la circonstance, et se coltiner, entre deux petits fours, l'inévitable allocution ânonnée par l'ex-maire de Tulle au sourire benêt et faussement contrit par convention, pourraient être de nature à réconforter quiconque touché par ce drame.

Mais cette rencontre, qui n'a évidemment absolument rien à voir avec une tentative de récupération politicienne ou une quelconque opération de com, a donc mobilisé un président et six ministres, dont, allez savoir à quel titre, la Taubira de la Justice et Cazevide de l'Intérieur.

Saucisson-Pinard a eu vent de ce qui s'est dit pendant cette réunion de crise d'une heure et demi. En voici le compte-rendu fidèle :

Hollande Ouille : « Bon, bah, voilà, comme on l'a vu lors de nos deux dernières réunions de crise, un avion s'est crashé au Mali avec plus de cinquante de nos ressortissants. Gantzer (responsable de la communication à l'Elysée, NDS-P) m'a dit que ça serait bon pour mon image de faire venir les familles concernées à l'Elysée ».

Fleur Pellerin, ministre des Français de l'étranger : « Ah bon ? mais qu'est-ce qu'on va leur dire ? »

Hollande Ouille : « Ben, on va leur dire qu'un avion dans lequel se trouvait un membre de leur famille s'est écrasé en Afrique, et qu'il n'y a aucun survivant... »

Cazevide, ministre de l'Intérieur: « Ils sont sûrement au courant, à l'heure qu'il est ! Sait-on pourquoi cet avion s'est crashé ? »

Hollande Ouille : « Ben non, on n'en sait rien. »

Le Drian, ministre de la Défense : « Pourvu que ça soit pour une raison technique ou météorologique et pas parce qu'il s'est fait descendre par des tchouks-tchouks islamiques, sinon, on va encore avoir l'air con ! »

Taubira : « Monsieur le P'ésident, qu'est-ce que je fais là, dis donc, p'ésentement ? J'ai pas que ça à fai'e, en ce moment, avec toutes ces a''estations des manifs p'o-palestiniennes, j'ai plein de petites f'ipouilles à fai'e  'elâcher, là. »

Hollande : « Vous en faites pas, Christiane, on fera savoir partout que vous avez assisté à ces réunions compassionnelles, ça sera bon pour votre image, à vous aussi... »

Cuvillier, ministre des Transport : « Alors, on leur dira quoi, aux familles ? »

« Ben on leur dira qu'on en sait rien ! » s'énerve Hollande Ouille.
Cuvillier, ministre des transports : « On les fait venir pour leur dire qu'on ne sait rien ? »

Hollande Ouille : « On les fait venir pour leur exprimer notre com-pas-sion » dit-il en séparant bien les syllabes. « Ben oui, c'est important pour eux de savoir qu'on s'occupe du problème. Et surtout très important pour tous les Français qui nous regardent! »

Fabius, étranger aux affaires, qui se réveille en sursaut : « Mais concrètement, on fait quoi pour s'en occuper, du problème? »

Hollande Ouille : « J'envoie une équipe de médecins spécialistes d'autopsie et d'identification post mortem et de dentistes pour pouvoir identifier les corps. Ainsi nous saurons qui sont les victimes de l'accident. »

Fleur Pellerin se risque : « La liste risque d'être assez proche de celle des passagers à l'embarquement, non ? »

« Sûrement, » concède Hollande Ouille. « Mais ça permettra d'attribuer les morceaux retrouvés à leurs propriétaires légitimes. »

Fabius : « C'est ce qu'on va dire aux familles des victimes pour les réconforter ? »

Taubira : « Bon, l'impo'tant, c'est de di'e et fai'e savoi' qu'on les 'eçoit à l'Elysée. Le 'este, on s'en bat les paupiè'es avec des pelles à gâteau ! »

Hollande Ouille : « Bon, bah voilà voilà. C'est tout ce que j'avais à vous dire. Mais ne partez pas tout de suite, on est censé travailler dur pour cette venue des familles. Souvenez-vous qu'il s'agit d'une réunion de crise. Il y a plein de journalistes dehors qui vous attendent. Alors on laisse passer encore une petite heure, et quand vous sortez, vous prenez un air concentré et attristé et surtout, pas un mot à la Presse. »

Fabius : « En même temps, je ne vois pas bien ce qu'on pourrait leur dire... »

Hollande Ouille, se tournant vers Pellerin : « Bon, sinon, la famille, chez vous, ça va ? Vous allez où pour les vacances ? »

3 commentaires:

  1. Vous m'avez bien fait rire !

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  2. Extraordinaire, on dirait que vous y étiez!
    En même temps c'est vrai qu'on ne voit pas comment les choses pourraient s'être passées différemment.
    Bravo pour votre blog et amitiés.

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  3. quel bon moment passé avec vous , je crois que vous devriez travailler a la télé au moins on aurait des commentaires valables " le président de la république qui ne savait plus que dire s'est caché aux cabinets après avoir expliqué que le crash était du a la montée du FN...plutôt que le president a dû s'en aller vers d'autres tâches après avoir exprimé sa compassion ...
    je regrette qu'aucune famille de victimes n'ait eu le cran de lui dire on viendra pas vous ne ferez pas revenir notre mort .
    je regrette aussi que tous ceux dont une personne s'est tuée sur la route ne réclament pas une petite coupe a l’Élysée pour serrer la louche du président et de ses sbires...et après tout pourquoi pas...on va bientôt donner des sous aux familles des tués lors des grèves du temps du roi Pétaud !

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