Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

samedi 28 juin 2014

Cégétistes innocents mais lepéno-cégétistes coupables!



La couverture du Point du 19 juin surfe sur l'actualité et titre, après huit jours de grève des privilégiés de la SNCF, durement vécus par les dizaines de milliers de clients qui les font vivre (à leurs corps défendants): « Les naufrageurs, la France coule ».
On mesure le chemin parcouru depuis l'époque pas si lointaine, où nos médias bien-pensants et baignant dans une douce euphorie, n'avaient pas de mots assez durs pour qualifier les Cassandre qui osaient évoquer la décadence et la dégringolade du pays.

Aujourd'hui, donc, c'est un fait établi, la France coule. A ce rythme de prise de conscience des réalités, il n'est pas impossible que Le Point titre dans une vingtaine d'années : « Immigration, poison mortel de la France ». Dans une vingtaine d'années, c'est-à-dire quand l'empoisonnée sera déjà en état de décomposition avancée.

La France coule par la faute de naufrageurs. Bigre. L'accusation est osée. Et les sous-titres dénoncent les responsables: les "corporatistes intouchables". C'est courageux. Enfin... courageux... c'est surtout consensuel.
Car tout le monde sait que la France croule sous le poids des corporatismes, mais le corporatiste, c'est forcément l'autre.
Le fonctionnaire territorial empêché de se rendre à son travail peste contre le corporatisme des cheminots. Le cheminot qui patiente dans une longue file d'attente à la préfecture pour obtenir sa nouvelle carte grise et qui trouve guichet fermé à 15h30, râle contre la corporation de fonctionnaires qui ne foutent rien. Et les professeurs de lycée se rebiffent quand leur ministère de tutelle ose avoir la lubie de leur faire faire leur rentrée un vendredi, écourtant ainsi leur deux mois consécutifs de vacances...
Donc en désignant « le corporatiste intouchable », on ne vise personne en particulier, et c'est tellement plus inoffensif pour une société rassemblée et dénuée de clivage...

Le « tueur de réforme » est également évoqué. Là aussi, l'image est parlante mais reste consensuelle, car le terme est suffisamment vague pour ne concerner personne en particulier. Le langage gauchiste avait pourtant accaparé pour son usage exclusif l'usage du mot « réactionnaire », pour désigner tout vilain citoyen de droite. Or, en bon français, « réactionnaire » signifie : hostile aux réformes. En conséquence de ce dévoiement sémantique, pour le gauchiste, il est impossible d'être de droite et réformateur, tout comme on est forcément opposé au statu quo quand on est de gauche. On ne peut que constater, au terme de quarante ans de socialisme avoué ou honteux, selon les mandatures, que la gauche s'est montré clairement « réac ». Et c'est précisément parce que la France a systématiquement refusé d'engager des vraies réformes qu'elle est dans la panade actuelle. Que le Point accuse à demi-mot, sur sa couverture, la France socialiste de 2014 d'être réactionnaire est un bel aveu.

Mais l'hebdomadaire atteint le comble du culot, de l'hypocrisie et de la propagande odieuse, en désignant le dernier coupable : le lepéno-cégétiste. Vous avez bien lu : celui qui est en cause, celui qui est le naufrageur, celui qui coule délibérément le bâtiment France, n'est pas n'importe quel syndicaliste encarté à la CGT, non, c'est le lepéno-cégétiste. Nuance !

Autant personne n'est vraiment visé dans les vocables « tueur de réforme », ou « corporatiste intouchable », autant le lepéno-cégétiste est clairement désigné d'un doigt vengeur.
Désigner le cégétiste aurait été trop discriminant, probablement. Mais porter l'accusation aux seuls (et probablement très rares) cégétistes votant FN, permet de disculper le syndicat dans sa globalité, tout en jetant l’opprobre sur le parti paria de la scène politique française. Bref, dans la plus pure tradition du politiquement correct.

Donc le message du Point à ses lecteurs est le suivant : les vilains-pas-beaux qui coulent la France sont des cégétistes, certes, mais pas n'importe quels cégétistes, des cégétistes qui votent FN. Les salopards de grévistes SNCF qui, pour protéger leurs petits privilèges particuliers, vous ont empêché de vous rendre à votre travail en vous faisant perdre des heures et des heures d'attente sur les quais, en vous obligeant à prendre des jours de RTT, c'était des votants FN ! La France est en état de faillite, à cause de ceux qui votent FN.

Que la FN n'ai jamais été au gouvernement, qu'il n'ait jamais eu de représentation significative au Parlement, ni même mené de manifestations d'envergure ayant eu pour conséquence l'adoption d'une mesure politique ou économique quelconque, ne le disculpe pas, selon Le Point, de sa responsabilité dans le naufrage du pays... !

Plus gonflé que ça, tu meurs.

Ainsi, le petit préfixe « lepéno » devient le joker utile pour accuser le FN tout en disculpant les personnes ou groupes désignés par le vocable qu'il précède.

A ce compte-là, on pourrait alors parler des lepéno-racailles qui braquent les petits commerçants, des lepéno-violeurs, des lepéno-tabasseurs de roms de banlieue, des lepéno-fraudeurs fiscaux, des lepéno-casseurs-supporters de l'équipe de foot algérienne, des lepéno-djihadistes (pourquoi pas, pendant qu'on y est...).

La mauvaise foi de l'establishment et de ses valets médiatiques ne connaît décidément plus de limite. Elle s'exprime de plus en plus ouvertement mais, cette couverture du Point l'atteste, avec de moins en moins de subtilité. Ce qui pourrait bien être un signe de faiblesse, une sorte de chant du cygne, l'annonce d'une fin de règne.

3 commentaires:

  1. Bien dit ! Pour ce que ça vaut, je vous préfère au Point.

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  2. le problème c'est qu'il y a de plus en plus de lepeno- citoyens , denrée chiante et si barbare qu'il faut de toute urgence reformer la façon de voter pour renvoyer au silence des urnes, ceux qui en ont ras la casquette de tout ce qu'ils voient autour de chez eux et dans le poste de télé et la manière dont on leur en parle ...
    enfin je demande quand même a voir la carte du parti FN d'un mec de la CGT cette bande là vote si a gauche que, quand elle vote le pen, elle a seulement oublié de déchirer la carte de la cgt ( ou pas eu le droit de le faire )

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