Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

vendredi 26 octobre 2012

Un jour prochain... au Tribunal...


    
 - Monsieur François, venez à la barre, jurez-vous de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, levez la main droite et dites « je le jure ».

- Je le jure !

- Alors Monsieur François, dites à la Cour pourquoi vous êtes ici, devant nous, aujourd'hui.

- Ben voilà, c'est l'histoire de mes relations avec le plaignant.

- Qui est pour vous le plaignant, un parent ?

- Non, Monsieur le Juge, pas un parent. Mais nos deux familles ont eu depuis longtemps des relations conflictuelles. Même qu'un de mes aïeux a fini par foutre son pied au cul à l’aïeul du plaignant. Je vous parle de ça, Monsieur le Président, ça fait longtemps !

- Pas de digression, Monsieur François, et venez-en au fait, et à vos relations avec le plaignant.

- Ben, voilà, le plaignant et moi on a restauré ensemble une villa. Lui y a mis un peu de travail, et moi beaucoup de travail et beaucoup d'argent.

- Oui et alors ? demande le Juge

- Ben, à un moment donné, le plaignant, quand les travaux étaient quasiment finis, il a prétendu que cette villa était à lui tout seul.

- Ah, bon, et qu'est-ce que vous avez fait alors ?

- Ben, rien. Je suis parti et je la lui ai laissée.

- Pourquoi ?

- Ben, j'avais mauvaise conscience..

- Ah!... Et après ?

- Ben après, quelques années plus tard, le plaignant est venu chez moi pour me demander l'hospitalité.

- Pourquoi ? Puisqu'il avait, du coup, un « chez lui » d'après ce que je comprends !

- Ben, j'sais pas trop, mais apparemment, quand je suis parti de la villa qu'on avait retapé ensemble, la villa, il l'a pas trop entretenue et elle a commencé à se dégrader sévèrement !

- Et alors, comment avez-vous répondu à sa demande d'hospitalité ?

- J'ai dit « d'accord », d'autant que c'est vrai que, chez moi, j'avais pas mal de boulot, un peu d'aide m'aurait pas fait de mal... Et puis, j'aurais eu mauvaise conscience à refuser..

- Bon, et alors, qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?

- Ben après quelques années, il m'a demandé s'il pouvait inviter aussi sa femme et ses enfants à le rejoindre chez moi.

- Qu'est-ce que vous avez répondu?

- Ben, j'ai dit oui !

- Pourquoi ?

- Ben, j'avais mauvaise conscience...

- Et après ?

- Après, j'ai eu un peu moins besoin de lui, au niveau de ma maison et de son entretien. D'autant que le boulot qu'il faisait pour moi, c'était pas tout à fait ça, côté qualité.

- Bon, admettons. Alors, qu'est-ce que vous avez fait ?

- Ben, rien ! répond Monsieur François, un peu penaud.

- Pourquoi ne lui avez-vous pas demandé de rentrer chez lui ?

- Ben, j'avais mauvaise conscience...

- Et après ?

- Après, il m'a demandé de l'argent de poche pour lui, puisqu'il avait moins à travailler chez moi.

- Vous lui avez donné ?

- Ben oui.

- Pourquoi ?

- Ben, j'avais mauvaise conscience..

- Et... 

- Ben après, il m'a demandé de l'argent de poche pour ses femmes et pour ses enfants.

- SES femmes ? s'étonne le Juge.

- Oui, il en a plusieurs, Monsieur le Juge. Dans sa famille, ils en ont toujours eu plusieurs...

- Ah bon ! Et qu'est-ce que vous avez fait ?

- J'ai donné de l'argent de poche à ses femmes et à ses enfants !

- Ben dites-donc, vous êtes généreux, vous alors !

- Il faut vous dire, Monsieur le Juge, j'avais mauvaise conscience !

- Mais ça ne me dit pas pourquoi vous êtes devant cette Cour aujourd'hui !

- Ah mais Monsieur le Juge, c'est parce que, après, il a eu d'autres enfants – pensez, avec plusieurs femmes!- et il a prétendu que ces enfants, je devais les adopter et les considérer comme les miens, qu'ils devaient être des petits François !

- Et qu'est-ce que vous avez dit, Monsieur François ?

- Ben, rien, je les ai, comme qui dirait, adoptés ! J'avais mauvaise conscience...

- Bon, admettons, mais après ?

- Ben après, le plaignant, vu l'ampleur de la smala, il a voulu continuer de vivre chez moi, mais avec ses propres habitudes !

- Mais, intervient le Juge, s'il voulait garder ses habitudes familiales, pourquoi n'est-il pas rentré chez lui ?

- Ben dame, c'est que chez lui, c'est devenu invivable, vous pensez, une villa, quasiment laissé à ses frères qui n'ont fait que l'abîmer, sans y apporter aucun entretien... Et en plus, il n'y aurait pas eu l'argent de poche que je lui donne chaque mois, à lui et à sa nombreuse famille !

- Et c'est quoi ses habitudes ?

- Ben, il foutait rien que se balader en pyjama, en chemise de nuit plutôt. Il passait ses journées à prendre un café à la terrasse du bistrot du coin. Et puis il a dit qu'il avait besoin que je lui réserve une pièce de ma maison, rien que pour lui et sa famille, pour qu'ils y fassent leurs prières, qu'il disait. En fait de prière, quand j'entendais à travers la porte ce qu'il disait, c'était plutôt tout le mal qu'il pensait de moi, de ma famille et de ma façon de vivre. Et qu'il y mettrait bon ordre, qu'il disait !

- Mais vous, Monsieur François, qu'est-ce que vous avez fait, alors ?

- Ben, rien. Je lui ai donné cette chambre supplémentaire qu'il m'a demandée. Sinon, il m'a dit que lui et ses enfants, ils occuperaient mon couloir et qu'il m'empêcherait de passer ! Et puis, vous savez, j'avais toujours cette mauvaise conscience qui me disait qu'il fallait que je le fasse...

- Bon, et c'est tout, comme habitude différente des vôtres ?

- Oh non, Monsieur le Président, c'est pas tout ! Il m'a aussi dit que ma cuisine ne lui convenait pas. Qu'il lui fallait un régime spécial, celui qu'il avait chez lui, dans notre ancienne villa commune !

- Ca, vous savez, Monsieur François, les goûts et les couleurs...

- C'est pas juste ça, Monsieur le Juge, c'est qu'en plus, il fallait que ce régime devienne aussi le mien. Et il fallait manger ceci, mais pas cela, et il fallait que la viande (et pas n'importe laquelle) soit préparée comme ceci, et pas comme cela, et il y avait des boissons auxquelles je n'avais plus droit, et j'en passe, Monsieur le Juge. Et encore, tout ça c'est rien !

- Rien ? S'exclame le Président, abasourdi. Quoi encore ?

- Ben, c'est surtout avec ses enfants qu'il y avait problème. Enfin, nos enfants, euh non, ses enfants, enfin, je ne sais plus moi...

- Quels problèmes ?

- Ben, ses enfants, ils foutaient rien à l'école. Elle était pas faite pour eux, qu'ils disaient. Pourtant, cette école, elle était bien faite pour les miens, d'enfants... Monsieur le Juge!

- Ca arrive, ça, d'avoir des enfants mauvais à l'école, soupire le Juge, compréhensif.

- Oui, mais non seulement ils foutaient rien à l'école, mais en plus, ils empêchaient les miens de travailler. Ca, c'est sûr, ils étaient pas un bon exemple pour mes enfants. Pensez, les enfants du plaignant, ils allaient même jusqu'à casser la gueule des professeurs !

- Et le plaignant, il disait rien à ses enfants ? s'étonna le Juge.

- Non, rien. En fait, il disait que c'était à moi de m'en occuper !

- Ah quand même ! ne peut s'empêcher de s'exclamer le Juge.

- Et puis ses fils se sont mis à initier mon garçon à la drogue...

- A la drogue !

- Et puis à violer ma fille, aussi !

- Violer votre fille ! Et qu'est-ce que vous avez fait, enfin?-

- Ben rien. Je les ai bien grondés un peu, mais, bon, vous savez, ma mauvaise...

- ...conscience, votre mauvaise conscience, je sais, coupe le Juge, passablement énervé.

- Oh, et puis, ils chapardaient bien un peu dans mon portefeuille aussi, les petits garnements.

- En même temps, vous l'avez quand même un peu cherché, Monsieur François ; à force de me dire « Ben rien !» (le Juge imite alors le ton soumis et plaintif de Monsieur François pour dire « Ben rien ») à chaque fois que je vous demande ce que vous avez fait suite aux demandes toujours renouvelées de votre... « hôte »! Avouez que vous avez poussé au vice ! Bon, mais finalement, tout ça ne me dit pas ce que vous faites devant cette Cour !

- Ben, Monsieur le Juge, un beau matin, j'ai fini par prendre un coup de sang, et j'ai foutu le plaignant et toute sa smala au dehors de ma maison, à grands coups de pied au cul !

- Vous êtes poursuivi par le plaignant pour coups et blessures, Monsieur François ! rappelle le Juge.

- Un coup de pied au cul bien ajusté, ça peut faire mal, Monsieur le Président ! Mais c'est efficace !

- Et votre mauvaise conscience alors ? Elle vous disait pas que c'était très mal ?

- Ah, rigole Monsieur François, ma mauvaise conscience, je lui ai dit de fermer sa gueule, et je lui ai foutu un coup de pied au cul aussi, pendant que j'y étais !

- Bon, bon...j'ai bien enregistré votre déposition, Monsieur François. La Cour va se lever, elle statuera sur votre affaire, et vous fera connaître la semaine prochaine, ainsi qu'au plaignant, Monsieur Aziz Arhab, son verdict.

Monsieur François se retourne vers sa famille qui est derrière lui, dans la salle ; lui décoche un grand sourire. Il se fiche comme d'une guigne de la décision du Tribunal de l'Histoire. Il sait qu'il a agi comme il devait le faire, pour son propre bien, celui de sa femme, celui de ses enfants. Sa famille et lui échangent des regards complices et pleins de bienveillance, ils sont tous sereins de cette paix retrouvée, de cette unité familiale reconstituée. Quelque soit le verdict du Tribunal, la chose est faite : il s'est débarrassé de son « hôte » envahissant, comme l'avait fait avant lui, il y a quelques siècles, son arrière-arrière-arrière-arrière grand-père. Cela n'avait pas été facile, cela ne s'était pas fait en douceur, mais c'était fait ! Et il est sûr aujourd'hui que cela en valait la peine !

lundi 22 octobre 2012

Education et Santé à la mode socialiste.



Décidément, les sbires de Hollande Ouille ne nous laissent aucun répit. Quand il y a une connerie à faire ou à dire, les volontaires se précipitent. Marisol Touraine est la dernière en date à s'illustrer, en proposant l'expérimentation de salles de shoot, ces salles « autorisées » à recevoir, et à encadrer les camés dans leur pratique, et à leur fournir le matériel nécessaire. Pas encore la cocaïne, crack ou héroïne, (mais ça viendra), juste le matériel, seringues, élastiques, cuillères, briquets, ouate, alcool, etc... et le personnel médical idoine, bien entendu !

Huit jours après les propos de Vincent Peillon, ministre de l'Education, sur la dépénalisation du cannabis, la démission du gouvernement socialiste devant ce cancer social qu'est l'usage de la drogue, est donc confirmée.

La conception socialiste de l'Education est déjà curieuse : celle de la Santé l'est tout autant.
Le citoyen français moyen va donc confier l'éducation de sa descendance à un responsable (le terme est, je l'admets, dans ce contexte, parfaitement incongru...) qui estime que l'usage de la drogue devrait être permis. La prochaine génération de ministre socialiste de l'Education, pour rester dans le droit fil de cette dérive décadente, estimera sans doute que cet usage devrait passer du stade de « être permis » à celui de « être encouragé ». C'est juste une question de temps.

Et pour l'entretien de sa bonne forme, le même citoyen confiera sa santé à une bonne femme qui préconise de se camer en toute légalité dans une salle de l'Etat, et donc sous la responsabilité de ce dernier: un peu, d'une certaine façon, comme il va dans un musée national pour se cultiver. Ca promet de nombreux et beaux recours en justice de la part de camés qui estimeront, plus tard, avoir été encouragés dans leurs vices par l'Etat français.

Les socialos avouent donc leur incompétence dans leur lutte contre les dealers et trafiquants de tous poils, et trouvent bien plus facile « d'encadrer », en clair, d'aider, voire favoriser, la consommation des produits qui font leur fortune...

Jean-Marie Le Guen, député socialiste s'exclame, ravi : « A Paris, nous serons fiers de porter cette innovation sociale et sanitaire en toute transparence et en cohérence avec nos valeurs ! ».
Il y a comme ça, l'utilisation de certains mots qui en dit long sur le délabrement intellectuel de l'individu qui les prononcent. Ainsi, le télescopage de substantifs comme « innovation », « fiers » et « valeurs » pour illustrer une décision qui consiste à autoriser et favoriser une pratique individuellement et socialement dommageable, n'interpelle même pas son auteur.

La ministre Touraine « espère » l'ouverture d'une telle salle dès la fin de l'année. Afin de confronter ce bel enthousiasme avec l'honnêteté de leur conviction, je suppose que ni Touraine, ni Le Guen ne verraient d'inconvénients à ce que ces premières salles de shoot s'ouvrent dans des appartements de leur immeuble d'habitation privée, voire sur le même palier ? Ou préfèreraient-ils, par hasard, qu'elles s'ouvrent plus loin, dans d'autres quartiers, plutôt du côté des habitations de Monsieur Michu et Madame Macheprot ?...

Le principe qui sous-tend cette décision d'ouvrir des salles de shoot est donc de se dire : il y a des gens qui ne peuvent pas se passer de la drogue, produit officiellement interdit, on va donc leur donner officiellement et légalement la possibilité d'en consommer pour s'assurer des conditions dans lesquelles cette consommation se fait.
Dans le même esprit, Saucisson-Pinard aurait quelques suggestions :

Certains délinquants ne peuvent s'empêcher de tuer du flic dès que l'occasion se présente, et il est toujours agaçant pour un ministre de l'Intérieur, d'être pris au dépourvu quand un chauffard fonce délibérément sur un gendarme dans un coin reculé de France (reculé par rapport à la place Beauvau, bien sûr). Pensez : il faut se fendre d'un communiqué attristé, voire même parfois se déplacer jusque dans cette cambrousse pour rencontrer les familles éplorées, assurer les forces de police que tout-sera-mis-en-oeuvre-pour-que-cela-ne-se-reproduise-pas, et blah blah blah, donner une médaille à titre posthume, bref, tout ceci est extrêmement contraignant.

On pourrait donc imaginer un endroit appartenant à l'Administration, dépendant du Ministère de l'Intérieur par exemple, une sorte de décor de cinéma représentant une rue ou une route, dans laquelle des figurants portant l'uniforme policier ou de gendarme, s'essayeraient à traverser ou à dresser un barrage, pendant que ces délinquants en manque viendraient - avec leurs propres véhicules, l'Administration n'allant pas (encore) jusqu'à fournir l'engin- donner libre cours à leurs pulsions en tentant d'écraser un ou plusieurs représentants des forces de l'ordre. Certes, il y aurait parfois, voire souvent, des effets secondaires : des figurants seraient proprement écrabouillés, mais bon, au moins, cela se ferait sous contrôle de l'Etat, et serait financé par le contribuable. Plus « d'accidents » imprévus tirant le ministre de son sommeil, plus de déplacement intempestif en province, plus personne à consoler, plus de cérémonies de funérailles officielles à se coltiner. Il n'y aurait pas moins de chauffards, il pourrait même y en avoir davantage, mais au moins, ça serait « contrôlé »...

On peut décliner cette idée d'encadrement systématique de l'Etat de toutes les déviances qu'il a trop de mal à réprimer, dans d'autres domaines :
Des terroristes rêvent de faire exploser la Tour Eiffel ? Après une demande en bonne et due forme, on leur laisserait la voie libre, en prenant juste la précaution de fermer certaines voies d'accès au préalable, afin de limiter les dommages collatéraux. Dans un rayon de 500 mètres, on mettrait un panneau : « Attention, attentat terroriste à l'explosif sous contrôle d'Etat, entrée momentanément déconseillée ».

Il suffirait de vérifier la représentativité des demandeurs dans la sphère révolutionnaire nationale ou internationale, et de s'entendre avec eux sur :
1- la liste des explosifs devant être utilisés, ces derniers étant bien sûr à la charge exclusive des terroristes (enfin...dans un premier temps...),
2- le jour et l'heure d'exécution de l'attentat, en choisissant, du point de vue de l'Etat, un agenda pas trop surchargé en touristes, pour minimiser tant que faire se peut, le nombre de victimes. Pendant la morte-saison, par exemple. A négocier avec les terroristes, évidemment. Cela permettrait aussi de prévoir les moyens de secours à mobiliser au moment adéquat.

Cocteau disait « puisque ces mystères me dépassent, feignons d'en être l'instigateur ».
Les socialos reprennent le propos en guise de philosophie.
« Puisque la délinquance nous dépasse, feignons d'en être les contrôleurs. »

vendredi 12 octobre 2012

La Justice et son bandeau


Nul n'ignore que la Justice est symboliquement représentée par une femme avec un glaive dans une main, une balance dans l'autre, et avec un bandeau sur les yeux.

Je croyais naïvement que l'aveuglement de la Justice ainsi symbolisé, expliquait qu'elle ne regardait pas à la condition sociale de ceux auxquels elle avait affaire pour donner sans parti pris son verdict.

Les derniers avatars de la Justice de Taubira, qui suivent beaucoup d'autres (voir article « Faites-vous confiance dans la Justice de votre pays », février 2012), remettent en question cette interprétation.

D'un côté, avec l'affaire des tournantes des cités de Fontenay-sous-Bois, on pourrait penser que l'aveuglement de la Justice est réel. Car pour taper ainsi un peu n'importe comment et n'importe où, au petit bonheur la chance, il faut effectivement être complètement aveugle. 
Résumons l'équation de cette affaire : Deux plaignantes, adolescentes au moment des faits, quatorze racailles accusées de viol en réunion au cours de ces fameuses tournantes qui font la joie des cités où il fait tellement bon de « vivrensemble ». Les faits remontent à treize ans. Treize ans ! On peut dire que la Justice prend son temps, à moins que son bandeau sur les yeux l'ait empêchée de mettre la main rapidement sur les dossiers. Bref, après avoir tâtonné 13 ans pour les retrouver, voici le résultat atteint par cette noble institution: dix acquittés, quatre condamnés. Si ces dix ont été acquittés, c'est donc qu'on suppose qu'ils sont complètement étrangers à l'affaire ; ils n'étaient même pas là, ils vaquaient sans doute à leurs occupations, peut-être même qu'ils étaient en train de travailler bénévolement dans une œuvre caritative, pendant que l'une des plaignantes se faisait violer... (Ah oui, parce que l'autre plaignante, figurez-vous, elle n'a même pas été violée du tout, dites-donc...).
Restent quatre racailles envers lesquelles la Justice nourriraient quelques reproches. Quatre ! : c'est même plus une « tournante », à peine un plan à trois avec un invité surprise...

Et puis ces reproches ne doivent pas être bien graves, puisque parmi ces quatre, deux ne récoltent qu'un an ferme (quatre ans avec sursis), un n'écope que de six mois ferme (quatre ans et demi avec sursis), et le quatrième, un sursis complet de trois ans ! Autant dire que même le plus sérieux des clients de cette Justice ne restera que quelques mois en prison, avant de pouvoir revenir dans sa cité crâner devant ses autres comparses libres ou fraîchement libérés. Ils pourront tous rire à gorge déployée de la façon dont ils se sont foutu du monde, de la société, de leurs victimes, des autres filles de la cité, des flics qui ont mené l'enquête, et de la Justice et de son cinéma : « ah les bouffons, ta race ! Zyva !»

Bref, la Justice n'a perçu, à travers son bandeau, dans cette brochette d'accusés, que des braves types, à la limite de la turbulence parfois, certes, pour certains d'entre eux, mais globalement de simples petits sauvageons selon l'expression chévènementielle. L'un de ces sauvageons était d'ailleurs déjà en taule pour meurtre. Et puis quoi, le viol n'est-il pas, après tout, qu'une peccadille ? comment appeler autrement un acte qui ne coûte à l'un de ses auteurs reconnus qu'un sursis total ?
C'est donc certain, la Justice est bel et bien aveuglée par son bandeau. Il semblerait même qu'elle soit assourdie par du coton dans les oreilles, car elle est restée sourde aux plaintes de la seconde plaignante, dont précisément le statut de victime a été refusé.

Et puis, il y a eu l'autre affaire.
Une affaire qui conduirait à un constat parfaitement opposé : la Justice est très lucide. En tout cas, elle voit très bien à qui elle a affaire ! C'est l'affaire Thomas Fabius. Thomas, fils de son papa ministre.

Thomas Fabius est visé par une enquête préliminaire pour escroquerie et usage de faux. Cette enquête a été confiée à l'Office Central de la Répression de la Grande Délinquance Financière. Bigre ! Un fils de ministre socialiste dans la grande délinquance financière : voilà qui ferait bien tâche chez nos donneurs de leçons favoris. Cela explique sans aucun doute le silence de cathédrale (dans une république laïque, c'est quand même dommage...) dans lequel les médias serviles ont su maintenir cette information... Et on se prend à imaginer ce qui se serait passé si cette affaire avait concerné le fils de Sarkozy... Et pendant ce temps-là, Fabius père n'a d'autre souci que d'imposer au monde entier sa conception personnelle de la Justice, en lançant aux frais du contribuable français, une campagne du Quai d'Orsay en faveur d'une abolition universelle de la peine de mort...

Le fils Fabius, un escroc ? On ne prête qu'aux riches : en juin 2011, la Justice l'avait déjà condamné à 15 000 euros d'amende pour abus de confiance, se hâtant d'assortir cette amende d'un sursis de 10 000 euros. L'affaire n'a donc coûté que 5 000 euros à notre fils de ministre. En même temps, la Justice, il faut la comprendre, elle ne pouvait quand même pas fermer complètement les yeux, puisque Thomas Fabius avait reconnu lui-même qu'il avait bel et bien engourdi 90 000 euros à son profit, aux dépens de ses associés dans une affaire de cartes à puce de sécurisation de paiement ( ! ça ne s'invente pas!) à distance... On remarquera au passage la rentabilité de l'affaire financière : on subtilise 90 000 euros, on dit : « oups, excusez-moi, autant pour moi, je ne recommencerai plus », on paie 5 000 euros d'amende et bye bye, merci pour tout ! Marge nette : 85 000 euros.

Pour faire bonne mesure, la Justice n'a pas trouvé nécessaire d'inscrire cette condamnation symbolique dans le casier judiciaire du rejeton ministériel. Après tout, ce n'est pas comme s'il avait été mêlé à une affaire de sang contaminé...

Bien entendu, la Presse à l'époque, regardait pudiquement ailleurs, davantage préoccupée de se faire l'écho de papa Fabius qui disait à ce moment là : « Quoi ? Hollande Président ? Mais on rêve, là! ».

Bref, pour cette nouvelle affaire d'escroquerie supposée de Thomas Fabius, la Justice de Taubira a trois alternatives, après cette enquête préliminaire : ou désigner un juge d'instruction pour une enquête approfondie, ou citer le fiston du collègue ministre à comparaître directement, ou classer sans suite. Faites vos jeux ! Mais pour en connaître le résultat, ne comptez pas trop sur nos médias tout acquis à la cause gauchiste ! Ca fera moins de bruit que le résultat du Loto...

En conclusion, seules les mauvaises langues peuvent prétendre que la Justice française est toujours aveugle. Elle sait très bien soulever son bandeau et regarder par en-dessous quand il le faut...

samedi 6 octobre 2012

Conseil de ministres


Un mercredi, dans la salle du Conseil des ministres, à l'Elysée.

Le président Hollande est à une extrémité de l'immense table autour de laquelle s'est rassemblé l'ensemble des ministres, pour ce rendez-vous hebdomadaire.

- L'heure est grave, commence sentencieusement le président. J'ai noté dans mon agenda - car je vous rappelle, chers ministres, que j'ai un agenda.. - j'ai noté dans mon agenda, disais-je, qu'il nous faut débattre du trou de la sécurité sociale. Et là, j'ouvre mon agenda, et je lis : Le trou de la sécurité sociale se réduit moins vite que prévu en 2012, en raison de la crise. Car, chers membres de gouvernement, je vous l'annonce, mon diagnostic est clair et sans ambiguité : il y a bel et bien une crise ! Et d'ailleurs, je l'ai écrit en toutes lettres dans mon agenda.
Aussi, vos idées pour combler le trou de la sécurité sociale, sont les bienvenues. Je vous écoute !

Un épais silence s'installe. Une mouche passe d'une tête de ministre à l'autre avec un bruit d'avion de chasse.

Puis, timidement, une voix s'élève soudain.

- On pourrait rembourser complètement l'interruption volontaire de grossesse, plutôt que partiellement comme aujourd'hui !

Les participants sont soulagés par cette intervention qui met fin au malaise. Un sourire illumine leurs visages.
Encouragée par l'accueil détendu de ses collègues, la voix poursuit :
-Ainsi, les déglingos qui préfèrent acheter leur shit plutôt que leur pilule contraceptive et les têtes de linottes qui oublient de la prendre, pourraient faire payer leur choix et leur étourderie par la collectivité !
- Adopté ! coupe Hollande Ouille, tout joyeux. Quoi d'autre, comme idée ?

- On pourrait supprimer la franchise médicale de 30 euros jusque là imposée aux étrangers sans papiers, au titre de l'AME ? soumet Touraine.
- Ah, comme j'ai bien eu raison de vous nommer ministre des Affaires Sociales, s'exclame Hollande Ouille, ravi de sa propre clairvoyance. Adopté !

- D'autant qu'ainsi, continue Touraine, tout fière, les clandestines pourront faire valoir leurs droits d'aide médicale à la procréation, gratuitement ! Car chaque tentative de fécondation in vitro, c'est quand même un coût de 8 à 10 000 € !
- Rembourser l'avortement des unes et la fécondation des autres, quel beau et généreux pays que le nôtre, s'extasie Hollande Ouille en écrasant une larme d'émotion qui lui perle au coin de l'oeil.

Une participante en rajoute, soucieuse de bénéficier de la considération présidentielle:
- Et puis l'AME paye également les cures thermales...
- Non, sans blague, s'extasie le président, admiratif.

- Et le subutex, croit utile d'ajouter un autre participant, pour ne pas être en reste.

- Le subu quoi ? demande Hollande Ouille
- Le subutex, vous savez, ce produit de substitution de l'héroïne que prennent les camés qui veulent se traiter.
- Ah, et c'est cher ?
- Le traitement est parfois à vie...
- Ah, quand même... On peut donc ainsi traiter tous les camés de la terre provenant illégalement des pays qui, eux, nous inondent de leur came... C'est quand même beau le socialisme, non ? s'extasie le président. 
Car je vous rappelle, chers ministres, que l'AME est une invention socialiste de Jospin et Aubry en 1999. Pas besoin de carte vitale, pas besoin de médecin traitant, pas de ticket modérateur, pas d'avance de frais pour les soins médicaux et dentaires, pas de forfait journalier à l'hôpital, pas de participation forfaitaire sur les médicaments, pas de franchise sur les transports en ambulance... Avouez qu'il fait bon vivre en France... pour ceux qui n'ont pas droit d'y être...

- Mais c'est pas un peu cher, tout ça ? s'inquiète tout d'un coup un participant.

Touraine balaie la question d'un revers de main, sans même un regard pour l'impertinent.

- Pas plus de 3 000 € par immigré clandestin, en moyenne et par an...
- Mais ça fait combien, au total ? s'entête l'imprudent.
- On ne sait pas, puisqu'ils sont clandestins ! hausse les épaules la ministre.
- J'ai entendu dire que des bénéficiaires revendent à l'étranger les médicaments qu'ils obtiennent gratuitement en France en faisant le tour des pharmacies... poursuit l'imbécile.
- Fantasmes de droite! s'insurge la ministre

- Ca suffit, coupe le président. Et alors, ça fait marcher le commerce mondial et la pharmacie française, non ? Bon, d'autres idées ? ajoute-t-il à la cantonade.

- Si je peux me permettre, avance prudemment Ayrault, on devrait peut-être chercher aussi dans une autre direction, si le but de notre réunion est bien de réduire le déficit...

- Hein ? Ah oui... concède le président. On n'a qu'à augmenter les recettes ! Y a pas une contribution... sociale... généralisée, ou quelque chose comme ça, qui existe ?
- Oui, la CSG, précise le premier ministre.
- Ben, y a qu'à la rendre encore plus généralisée...
- Oui, mais ce sont ceux qui travaillent, ceux qui ont travaillé et ceux qui risquent leur argent qui vont payer, alors... se hasarde à observer Ayrault.
- Ah bah évidemment ! soupire Hollande, un peu agacé par cette évidence : on va pas demander aux étrangers qui ne travaillent pas ou qui travaillent au noir de payer...

- On pourrait augmenter les taxes sur le tabac, risque un intervenant.

- Mais c'est GENIAL, s'exclame le président, tout excité par tant d'originalité. Adopté !

L'impertinent, qui était déjà intervenu plus tôt, ne peut s'empêcher de faire remarquer que les Français habitant près des frontières vont acheter leur tabac moins cher chez nos voisins européens, mettant ainsi à mal les buralistes français.

- Ca laisse quand même pas mal de couillons loin des frontières pour participer au comblement de la Sécu, observe le président qui se retourne vers son premier ministre : Tu fumes, toi ?
- Oui, mais j'achète mes cigares hors taxes dans les aéroports lors de mes voyages officiels.
- Ah bon, ça va, alors...

Un autre participant se hasarde : et si on inventait une taxe...

- Génial ! coupe aussitôt le président, avec un grand sourire.
- ... sur les boissons ! poursuit le génial intervenant.

- Oui, mais, quand même, je ne sais pas comment ça serait accueilli par les Français, avance Ayrault.

- Y a qu'à taxer uniquement la bière, rétorque un autre participant. Ca fait du monde, et puis après tout, on est pas obligé de boire de la bière... Et puis, ça ne concernerait pas les musulmans ! ajoute-t-il avec un clin d'oeil appuyé.

- Ca serait pas un peu « discriminant » ? demande l'insolent de service.
- Non, corrige Ayrault. Si on taxait les produits halals, là ça serait discriminant, mais taxer la bière, cette boisson d'origine celtique bue par les Français de souche, ça, c'est pas de la discrimination, c'est de la politique sanitaire préventive ! Faut pas confondre !

-  Remarque, ajoute le président en s'esclaffant, si on taxait les produits halals, ça ferait du monde aussi, vu que beaucoup de Français non musulmans en bouffent sans même savoir que c'est du hahal ! Ha, ha ha ha !
Allez, sur cette bonne blague, je lève la séance, c'est pas tout ça, mais j'ai un train à prendre, moi.

Et tout le gouvernement de se lever, dans un joyeux brouhaha, tout heureux du travail accompli et des décisions prises.