Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

mercredi 21 mars 2012

Al Qaïda aux yeux bleus.

 
Le traitement médiatique de l’affaire des militaires abattus de Toulouse et Montauban et du massacre dans l’école juive de Toulouse, a été, une fois encore, exemplaire. Exemplaire dans sa promptitude à vouloir exploiter tout ce qui pourrait aller dans le sens du politiquement correct.
Reprenons la chronologie des évènements. On apprend tout d’abord qu’un militaire a été abattu par un tireur à scooter. A ce niveau de l’information, on a affaire à un banal fait-divers. On n’a aucune information sur le profil de la victime ni évidemment sur celui du tueur.

Puis arrive la tuerie des autres militaires de Montauban.  On nous apprend alors que toutes les victimes sont des personnes de couleur, à savoir trois maghrébins et un Guadeloupéen. « Ah ah ! », s’exclame la Presse avec gourmandise. Ça serait-y pas un crime raciste ça ? nous suggèrent avec délectation nos éditorialistes patentés. Un candidat à la Présidentielle, parmi les plus obscurs, se hasarde même à citer Marine Le Pen dans les quelques mots qu’il prononce lors d’une de ses rares interviews. On se doute bien que si ce nom n’avait pas été cité, l’interview serait passée entièrement à la trappe par le pouvoir médiatique, vu la confidentialité du candidat (Cheminade, 0,28% aux dernières présidentielles).

Et là, le 19 mars, l’affaire prend un tout autre tour : une école juive est la cible du tueur. On passe alors du stade du presque banal fait divers à celui de fait politique de première importance. Le retentissement médiatique, comme à chaque fois que la communauté juive est concernée, devient littéralement assourdissant. Un mauvais esprit se demanderait si ce retentissement et les moyens policiers mis à contribution (plus de 200 enquêteurs, du jamais-vu, nous dit-on) auraient été les mêmes si l’attentat avait visé l’école catholique de Notre-Dame des Oiseaux, mais ne pinaillons pas et reconnaissons que la police a encore été extraordinaire de rapidité et d’efficacité. On se prend à rêver d’une Justice aussi performante !

On sait alors peu de choses sur le tueur, hormis la couleur de sa moto et …bizarrement, celle de ses yeux, dont on nous affirme qu’elle est bleue ! Sachant que le tueur est, à chacun de ses actes, dûment casqué, en réfléchissant cinq secondes et en étant pourvu d’un QI raisonnable, on peut trouver que le détail est pour le moins curieux. Mais il semblerait que nos journaleux soient, ou dépourvu de tout pouvoir de réflexion, ou doté d’un QI très faible, car ils relaient cette information sans même relever son étrangeté. Les médias sont donc en train de nous suggérer le portrait d’un assassin de type aryen qui s’en prendrait aux musulmans et aux juifs. Encore un peu, et ils rapporteraient qu’une carte du FN a été vue dépassant de sa poche. Cela aurait été, en cette période électorale, bien venu… En tous cas, à ce stade des évènements, aucun intervenant médiatique ou politique ne prononce les mots de stigmatisation ou d’amalgame, qui sont les mots jokers préférés de nos maîtres à penser pour se défendre quand ils sont pris en flagrant délit de contradictions par les faits.

Pendant que les petites victimes juives françaises se font inhumer dans leur patrie en Israël (plus juives que françaises d’ailleurs, semble-t-il), on apprend que le tueur est identifié et cerné dans son appartement. Pas de chance pour nos élites du prêt-à-penser, la police est effectivement performante. Et le tueur a le mauvais goût de se réclamer d’Al Qaïda. Aïe ! La thèse du tueur aryen d’extrême-droite blond aux yeux bleus est mise à mal ! On nous dit d’abord qu’il s’agit d’un Toulousain. Puis on précise : un Français. Et puis, bientôt, il n’est plus possible de tenir le secret plus longtemps : « on » consent à reconnaître que c’est un Mohammed. Un Mohammed d’origine algérienne. Et puis comme une bobine de fils qui se déviderait, on apprend que ce militant terroriste a effectué des stages au Pakistan et en Afghanistan. Que son frère est également de la même mouvance radicale. Qu’il a créé un groupe d’idéologie salafiste dans son quartier etc etc…

Là enfin, toutes nos bonnes âmes politiques, religieuses, associatives et médiatiques n’ont plus qu’une litanie à la bouche : « surtout, pas d’amalgame, pas de stigmatisation d’une communauté dans son ensemble ».  Le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a estimé qu'il ne faut "pas d'amalgame entre la religion musulmane à 99% pacifique, citoyenne, responsable, non violente et tout à fait intégrée dans notre pays et puis ces minimes petites franges de gens décidés à faire un mal atroce". C’est tout à fait rassurant, en effet. Si on part du chiffre, optimiste ou pessimiste selon le point de vue duquel on se place, de 6 millions de musulmans en France métropolitaine, cela laisse une « minime petite frange » de 60 000 individus dont le profil et les motivations sont du même ordre que ceux du tueur de Toulouse ! Il y a de quoi être confiant pour l’avenir !

Parmi les obsédés politiques de l’amalgame et de la stigmatisation potentielle, citons Bayrou qui dénonce Marine Le Pen pour avoir simplement rappelé qu’elle avait à moultes reprises annoncé le péril représenté par ces Musulmans endoctrinés dans la haine de l’Occidental. Citons aussi Mélenchon, qui n’hésite pas à parler des « charognards » du FN. Evidemment, ça leur fait mal de se retrouver le nez dans leur caca, à ces dictateurs de la Pensée Unique, du Bien-vivre-ensemble, du bien-être-dans-la-diversité, de la politique tout-le-monde-il-est-beau-tout-le-monde-il-est-gentil-surtout-les-musulmans.

Au lieu de se poser la question de savoir comment il est possible que ces candidats au terrorisme islamique d’origine immigrée puissent se former dans les camps d’Al Qaïda, revenir tranquillement en France, faire du prosélystisme, se procurer des armes, et perpétrer leurs assassinats, Mélenchon, lui, estime que la première priorité est de « lutter contre les assimilations et stigmatisations haineuses ». Oui la première. Avant toute autre ! Curieux sens des priorités !

Le message politiquement correct prend parfois des formes amusantes: ce mercredi matin, sur BFM, était invité un « politologue expert en Islam », Gilles Kepel. Cet "expert "faisait remarquer que le tueur s’était focalisé délibérément sur des militaires de religion musulmane. En gros le message de Kepel était le suivant : les fanatiques musulmans s’attaquent d’abord à leurs co-religionnaires qu’ils ne trouveraient pas assez radicaux à leur goût. Donc, premier constat : on se doit d’avoir de la compassion pour ces pauvres Musulmans, victimes de premier rang. Et ensuite, second constat : vous, Chrétiens, pouvez dormir tranquille, vous n’êtes pas directement dans le collimateur islamiste !

Bien entendu, dans la brochette de journalistes qui entouraient cet « expert » à la même table, il ne s’en est pas trouvé un seul pour lui faire remarquer que :
-       en répondant à une petite annonce de vente de moto sur le Bon Coin, le tueur savait que le vendeur était militaire, mais pas qu’il était musulman.
-       que parmi les militaires de couleur attaqués, il y avait deux maghrébins mais aussi un Guadeloupéen pas nécessairement musulman.

D’ailleurs la cérémonie des funérailles d'un de ces soldats, kabyle catholique, a été célébrée dans la cathédrale  de Toulouse.
Et enfin, le tueur semble avoir confirmé lui-même aux négociateurs du RAID que c’était l’entité de l’Armée Française qui était visée par son attentat, et non pas les soldats pour leur religion supposée.
Curieusement, même mis au courant de cet aveu, Gilles Kepel s’entêtait dans son analyse toute la matinée. Son expertise supposée donnant probablement plus de valeur à ses propos que le témoignage même de la personne directement concernée !

Cette couverture médiatique du siège de l’appartement du tueur par les forces de police a été d’un ridicule absolu. Les programmes de télévision étaient complètement chamboulés pour forcer le téléspectateur à s’apercevoir que les journalistes ne savaient rien. Complètement dépourvus de la moindre information, et fermement maintenus très à l’écart, ces journaleux de terrain en étaient réduits à interroger tout premier venu à portée de micro. Comme ce « père d’un voisin du tueur » (sic), qui affirmait avec conviction… qu’il ne savait rien, vu qu’il n’avait aucun contact avec son fils, et n’avait même jamais croisé le tueur ! Toute la matinée s’est ainsi déroulée, en va et vient entre les plateaux de télévision et le direct du terrain. sans qu’aucune information de valeur et vérifiée puisse être portée à la connaissance de l’auditeur ou du téléspectateur. Les journaleux de bureaux répétaient inlassablement avec leurs invités hautement qualifiés comme on l’a vu,  que tout amalgame était à éviter, que tout allait bien dans notre République métissée, que le danger principal était une récupération politicienne, suivez notre regard…
En assistant à ce cirque médiatique pitoyable, me sont revenus les propos de Coluche qui disait, en évoquant, déjà à l’époque,  la Presse : « quand on ne sait rien, on ferme sa gueule ! »


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire