Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

mercredi 21 décembre 2011

Ces escrocs qui nous "informent".


Comme d’habitude, les salariés les plus privilégiés et les plus dénués de scrupules essaient de profiter de leur position de force pour augmenter et consolider leurs privilèges : en pleine période de Noël, les agents de sécurité dans les aéroports entament une grève pour exiger une augmentation de salaire.  Peu importe le fait que leurs revendications soient justifiées ou pas. Au demeurant, il ne semble pas qu’observer sur un écran le contenu scanné de bagages, et faire quelques palpations sur des passagers ayant déclenché une sonnerie au passage du portique, puissent être assimilés à la pénibilité des mineurs de fond, mais bon… peu importe. 

Ce qui est évidemment choquant, c’est la prise en otage de voyageurs qui triment toute l’année pour se payer quelques vacances bien méritées qui leur permettra de retrouver famille ou amis à l’occasion de  ces fêtes de fin d’année. On remarquera au passage, que si le gouvernement a bien œuvré pour garantir la continuité du service public  des transports terrestres– celle-là même que les syndicats ne manquent jamais de mettre en avant pour justifier les plus corporatistes de leurs revendications-  en instituant le service minimum, il aurait pu inclure aussi tous les autres services publics, quels qu’ils soient, et y compris celui des transports aériens. Mais c’est un autre sujet.

Ce mouvement donne aux médias l’occasion de démontrer une fois de plus leur médiocrité et leur imposture. Sur M6, mercredi 21 décembre au soir, un sondage nous apprend que 75% des sondés sont favorables à un service minimum dans les transports aériens. Le lendemain matin, la radio RMC nous balance son propre sondage : 67% des sondés trouvent que les grévistes ont raison de faire grève. Certes la question est différente, mais, à moins de souffrir d’une schizophrénie certaine, on imagine mal le sondé dire dans le même élan : « oui, ces grévistes ont raison d’arrêter de travailler au plus fort de l’urgence de leur activité pour obtenir quelques sous en plus, et oui, il ne faudrait pas que ce mouvement m’empêche de voyager à ma guise ! ». Ou alors, c’est la démonstration éclatante d’un cynisme que l’on peut bien imaginer chez quelques individus, mais pas chez 42% des sondés !
Le problème est évidemment ailleurs : celui de la validité de ces sondages dont nous abreuvent ces médias, écrits, parlés, et télévisés.  Faire appel sur les ondes, aux auditeurs pour donner leur avis sur un sujet lambda et ensuite nous donner le résultat en le présentant comme un sondage, comme l’a fait RMC pour cette affaire de grève des agents de sécurité, ne peut-il pas être assimilé à une escroquerie ? Ces médias n’ont-ils aucun scrupule à balancer cette « information » qu’ils savent forcément être inexacte ? Que dirait-on d’un restaurateur qui servirait, en toute connaissance de cause,  de la nourriture avariée à ses clients ? Que dirait-on d’un fournisseur de prothèses mammaires en silicone à usage non médical, qu’il saurait être déclencheur  potentiel de cancer ?
Tout résultat de sondage donné comme information, devrait au minimum donner la formulation précise des questions posées, le lieu et le jour où elles ont été posées, et la description précise de l’échantillon supposément représentatifs des personnes interrogées. Et tout ceci avec une taille d’échantillonnage à valeur statistique certaine. Ces exigences devraient être la règle pour tout sondage, que cela soit pour évaluer le pourcentage de population souffrant de cors aux pieds ou celui des passagers aériens prêts à accepter qu’une poignée de syndicalistes gâchent leurs vacances en famille pour gagner quelques dizaines d’euros de plus chaque mois. Bien sûr, le sondage serait alors parfaitement indigeste pour une grande majorité de lecteurs, auditeurs, téléspectateur, mais cela est le prix à payer pour respecter la rigueur nécessaire à toute exploitation de statistiques. Et si cette indigestion pouvait dissuader ces médias de nous bassiner à longueur d’année avec leurs sondages, on ne s’en porterait pas plus mal.
Tout le reste n’est que pipeau pour faire de l’audience. Dans un conte des frères Grimm, le joueur de pipeau de Hamelin attirait en jouant de son instrument les rats en dehors de la ville pour les noyer dans la rivière. Mais où veulent nous emmener ces médias joueurs de pipeau ? Il est largement temps de réécrire l’épilogue de ce conte en faisant que les rats que nous sommes, bouffent les joueurs de pipeau.

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